L’Ecole Supérieure des Professions Immobilières (ESPI) se structure en grande école de management spécialisée dans les métiers de l’immobilier. Le récit de cette expansion avec son directeur général, Bernard Pinat.
Quelle est la vocation de l’ESPI ?
L’ESPI forme depuis 1972 des professionnels de l’immobilier à l’ensemble des métiers de la profession.
Comment est structurée votre offre pour répondre aux enjeux du secteur ?
Notre tête de proue est le Mastère en Aménagement et promotion immobilière, avec 200 étudiants en stock. Il mène au métier de directeur de programme qui accompagne un actif immobilier depuis sa naissance jusqu’à sa valorisation ; en prise avec les enjeux d’urbanisme, de durabilité et de digitalisation. Nous proposons aussi un Mastère dans la continuité de notre Bachelor Métiers de l’agence avec une formation approfondie en Administration et gestion immobilière pour devenir manager d’agence. Nous avons enfin deux Mastères à forte technicité : en Audit, expertise, conseil (real estate) et en Ingénierie de la finance immobilière (gestion de patrimoine).
L’école se développe rapidement, dans quel contexte ?
Lorsque je suis arrivé il y a 4 ans, nous avions 700 étudiants. En 2018, ils 1 500 ! Cette progression est liée à l’attractivité des métiers, à la qualité et au volume des débouchés, mais aussi à leur professionnalisation. Autre levier de développement : l’immobilier est ancré physiquement dans son territoire. L’ESPI développe son offre au travers d’un maillage en France (presque complet) avec des campus à Paris, Nantes, Marseille, Bordeaux, Lyon et une antenne à Montpellier, et deux sites à l’étranger à Casablanca et Abidjan.
Un projet d’un nouveau type est en discussion à Nancy ?
Nous imaginons un campus hybride avec l’Ecole supérieure nationale d’architecture de Nancy. Ce partenariat innovant mise sur la complémentarité et les synergies entre nos expertises. Nos étudiants partageront leurs regards, cultures, méthodes et pratiques de manière très vertueuse.
Les métiers de l’immobilier s’ouvrent donc ?
Nous proposons depuis 4 ans une ouverture culturelle à nos étudiants afin de les doter d’une vision plus stratégique et plus globale de leurs futurs métiers, de les amener à prendre du recul sur les dimensions sociétale, géopolitique, business. Les entreprises souhaitent recruter des profils à fort potentiel pour évoluer dans leurs métiers et organisations. Cela passe par une montée en gamme académique avec plus de conceptualisation et de théorie ; non en remplacement, mais en sus de la professionnalisation tout aussi essentielle.
Quelle est la prochaine étape de ce développement ?
Nous voulons assurer notre pérennité éducative en obtenant le visa de l’Etat et en intégrant la CGE. L’ESPI deviendra la première et la seule grande école de management spécialisée dans les métiers de l’immobilier. Fin 2019, nous déposerons le dossier pour obtenir le grade de Master pour nos formations en management de l’immobilier avec nos 4 spécialités. Dans cette perspective, nous avons engagé la constitution d’un corps professoral de 20 enseignants-chercheurs d’ici à 2 ans. Avec nos enseignants déjà intervenants nous tablons sur une équipe de 30 à 40 permanents.
Bernard Pinat et l’ESPI
Votre lieu préféré à l’école ? Les halls d’accueil des campus où nous ouvrons les bras aux personnes qui entrent.
Ce qui vous donne le sourire chaque matin ? Rencontrer des équipes en bonne forme, motivées par leur travail, attachées à ce qu’elles font ; et savoir que nos étudiants ont trouvé un emploi et s’y plaisent. Car c’est le sens et la finalité de notre action.
Le cours que vous aimeriez suivre ? Celui sur l’évaluation des actifs immobiliers.