Interview de Clara Bailly Groupement Les Mousquetaires
©JacquesGiral

L’esprit Mousquetaire résolument ancré au cœur des territoires – L’interview de Clara Bailly

« Venez agiter un secteur en pleine mutation et dans un groupement qui prône l’audace, l’esprit d’entreprendre, la proximité et l’interdépendance ! » lance aux jeunes talents Clara Bailly (IAE Lyon 3, 98), Directrice du développement et des ventes Intermarché et Netto pour le Groupe Les Mousquetaires.

Interview de Clara Bailly Groupement Les Mousquetaires

Outre la spécificité d’être la seule chaîne de grande distribution à la fois commerçante et producteur, ce qui caractérise le mieux l’esprit Les Mousquetaires, c’est l’esprit d’entreprendre d’un groupement qui comprend, d’un côté des entrepreneurs indépendants, et de l’autre, des collaborateurs salariés au service de tous. « Fort de son passé de Mousquetaires audacieux et conquérants, Intermarché est de plus en plus axé sur l’expérience et la satisfaction clients, souligne Clara Bailly. Pour de jeunes diplômés en quête d’un projet inspirant, c’est passionnant de vivre de l’intérieur la transformation dans laquelle l’enseigne s’est engagée. Si ce monde de la grande distribution a parfois pu leur paraître un peu dur et old school, ils réalisent très vite que ce secteur est extrêmement formateur et même prometteur. » Autre valeur forte du groupement : la proximité. Avec un magasin tous les 17 kilomètres et une soixantaine d’ateliers de production répartis sur tout le territoire, l’enseigne Intermarché est très présente dans le quotidien des Français, à la fois créatrice de lien social et pourvoyeuse d’emploi local.

La féminisation des métiers du retail, une clé essentielle de succès

« Sachant que les premiers clients de nos supermarchés sont des clientes, la féminisation dans nos métiers du retail amène une écoute intuitive, une compréhension, voire même une forme d’empathie et de finesse dans l’approche de la relation client. C’est une clé de succès essentielle dans le commerce » constate Clara Bailly. Il n’y a pas un groupe, parmi les grandes enseignes de distribution en France, qui n’ait pas à minima deux femmes dans son comité exécutif, pas seulement dans les directions marketing & communication mais aussi dans des fonctions plus opérationnelles, financières et juridiques. » Intermarché a ainsi été la première grande enseigne d’un groupement indépendant à avoir nommé une Directrice générale il y a 6 ans. Quant à Clara Bailly, positionnée aujourd’hui sur un job de directrice du développement des ventes, elle constitue un autre exemple de ce vent de féminisation qui souffle actuellement sur les instances dirigeantes du secteur de la grande distribution. « Ce qui m’anime le plus dans mon métier, c’est de faire partie du quotidien des Françaises et des Français. Comme on l’a vu au moment de la crise sanitaire, l’impact de la chaîne alimentaire sur la population est juste essentiel. Comme je suis en charge des ventes et des concepts, j’ai pour moteur de faire bouger les lignes et d’avoir de l’impact pour que chaque client vive un peu mieux en faisant ses courses chez Intermarché, en y trouvant des produits sains et accessibles et une efficacité dans ses courses. »

Quand avez-vous eu le sentiment d’être « une première » ?

« Depuis le début de ma carrière ! Il y a 25 ans, alors jeune diplômée, j’ai été une des premières femmes acheteuses non alimentaires dans la grande distribution alimentaire. Et cela entourée d’hommes qui avaient pour la plupart 10 à 20 ans d’expérience magasin ! Je me suis sentie vraiment singulière à mon arrivée et détonnait dans le paysage ! Au final, travailleuse, curieuse et humble dans mon approche, je me suis nourrie de leur expérience pour me forger ma propre expertise. Cela m’a servi dans l’évolution de ma carrière, j’ai gardé cette culture du terrain, même si je n’y ai jamais travaillé. Le secteur souffre de cette idée préconçue d’un monde dur, physique, où les hommes s’occupent du terrain, des achats et de la logistique et les femmes s’occupent de la com et du marketing. Ce cliché évolue et « j’en suis la preuve !»

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