Dans le cadre de la campagne électorale présidentielle de 2022, la Confédération Nationale des Junior-Entreprises souhaite porter, avec Animafac, le BNEM, le BNEI et Genius, la voix de la jeunesse française sur le thème de l’insertion professionnelle. Pour cela, la CNJE a rédigé une Lettre Ouverte à destination des candidates et candidats à l’élection présidentielle 2022, afin d’attirer leur attention sur les enjeux liés à l’insertion professionnelle de la jeunesse française.
Lettre ouverte de la CNJE :
Chères candidates, chers candidats,
Face à la crise sanitaire, la jeunesse de France a été particulièrement touchée par un recul de l’insertion professionnelle. Selon le baromètre sur l’insertion professionnelle de l’APEC, 69 % des jeunes diplômés Bac +5 de la promotion 2019 étaient en emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme contre 85 % de la promotion 2018, soit une chute de 16 points du taux d’emploi. Au coeur des sujets économiques et sociétaux, la jeunesse doit pouvoir trouver sa place au sein du marché du travail.
Nous, étudiants, enseignants et dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur, à l’initiative du Mouvement des Junior-Entreprises, appelons à ce que l’insertion professionnelle – et les moyens de la favoriser – soit un sujet de premier plan lors de cette campagne présidentielle pour bâtir, ensemble, l’avenir de la jeunesse de France. Vos choix actuels seront en effet déterminants pour les 3 millions d’étudiants en 2028 (chiffre l’Étudiant).
Le temps d’un enseignement purement théorique est révolu et nous appuyons les propos de Frank Giuliani, président du FCU (Formation Continue à l’Université), selon qui il est capital de « construire des parcours de sécurisation et de compétences, pour acquérir à la fois des compétences transversales et métier ». Afin de faciliter leur arrivée dans le monde professionnel, les étudiants ont besoin d’interagir avec ses parties prenantes au plus tôt. Ils sont leurs collaborateurs de demain, aujourd’hui.
Nous nous félicitons de la création de près de 718 000 contrats d’apprentissage dans le cadre du plan 1 jeune, 1 solution ayant permis un développement de 37 % de la voie de l’apprentissage en France. Mais nous souhaitons aller plus loin en pérennisant et en développant ce dispositif qui favorise un lien essentiel entre les étudiants et le monde professionnel.
Au même titre que l’apprentissage, les stages doivent être encouragés et rendus accessibles à tous les étudiants (« Les stages doivent être encouragés et rendus accessibles à tous les étudiants ») , sinon obligatoires selon les filières, car c’est une chance pour l’étudiant et l’entreprise. « Les stages sont un tremplin vers un métier, créateurs de confiance en soi et de responsabilisation pour les jeunes » rappelle Émilie Paris, présidente de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises. Ce pari gagnant-gagnant doit rester une possibilité accessible à tous, surtout lorsque 69% des jeunes diplômés n’ont pas eu accès à un emploi à cause d’un manque d’expérience selon l’enquête CGE-IPSOS-BCG portant sur la Génération Covid : comment les jeunes talents appréhendent leur avenir.
La responsabilisation de la jeunesse est une clé dans son insertion professionnelle. C’est pourquoi, nous attendons qu’une attention particulière soit portée sur l’engagement des Jeunes dans des projets professionnalisants et dans leur valorisation. Il peut s’agir d’entrepreneuriat mais aussi d’implication dans des associations professionnalisantes comme les Junior-Entreprises. 91 % des alumni Junior-Entrepreneurs considèrent que leur expérience a été un critère supplémentaire à l’embauche.
Donner la possibilité d’entreprendre à la Jeunesse, c’est créer autour d’elle un environnement propice à son développement et à son épanouissement, en tissant des liens avec des écosystèmes professionnels qui gravitent autour des universités et écoles (CCI, French Tech, BPI, incubateurs, etc.).
Offrir aux jeunes la chance d’être maîtres de leur insertion professionnelle permet aussi d’avoir un impact sur leur quotidien. Chacun doit pouvoir bénéficier du droit d’expérimenter un secteur, un métier, une vocation, etc. pour construire son parcours professionnel. Au-delà des modèles stages et alternances, la jeunesse doit pouvoir bénéficier d’un soutien et d’un appui du Gouvernement dans ses projets.
Un dialogue entre la représentation politique et la jeunesse doit être encouragé et renforcé en offrant la possibilité aux associations, fédérations ou confédérations de porter la voix des talents de demain et d’avancer, ensemble, vers une meilleure insertion professionnelle des jeunes.
Nous portons la voix des 1 650 000 étudiants en France qui s’apprêtent à voter en avril prochain et vous appelons à vous saisir du sujet de l’insertion professionnelle et à apporter des solutions à une jeunesse qui, pour 46 % d’entre elle, se sent inquiète vis-à-vis de son futur selon le baromètre CGE-IPSOS-BCG de 2021 portant sur la Génération Covid : comment les jeunes talents appréhendent leur avenir.
Nous vous remercions.
Envie de participer à cet engagement ?
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