Après les ERP dans les années 80 et l’externalisation dans les années 2000, l’Intelligence Artificielle s’impose comme LA nouvelle révolution du monde de la finance. Véritable cure de jouvence pour les process et orientations impulsés par le Directeur Administratif et Financier à quels nouveaux challenges l’IA confronte-t-elle ce professionnel des chiffres au service de la stratégie de l’entreprise ? Eléments de réponse.
50 % des DAF font du passage à un business model digital une priorité sur les trois ans à venir (étude EY 2018). D’ici 2 ans, 78 % des directeurs financiers utiliseront la robotisation des procédures (RPA) et l’Intelligence Artificielle (IA) pour améliorer les processus et appuyer les prises de décisions grâce aux analyses de données rapides et précises. 9 directeurs financiers sur 10 estiment ainsi que l’IA occupera une place prépondérante dans le paysage de la fonction financière dans les 10 prochaines années.
Le DAF de demain sera-t-il un robot ?
Mais si la transformation de la fonction de DAF est inexorable, est-il voué, à terme, à être détrôné par la machine ? « Le DAF fait preuve de deux grandes qualités : des connaissances techniques pointues (maitrise de la science comptable, montage de cash flow…) et l’éthique. Il est là pour s’assurer que la loi est respectée et que l’entreprise ne passe pas la ligne jaune. Dans ce cadre, le DAF de demain ne pourra jamais être remplacé par un robot. Impossible de remplacer la réflexion, l’intuition et la capacité à s’adapter aux situations imprévues, des qualités indissociables de ce professionnel des chiffres », indique Bruno de Laigue, Président du Réseau des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion (DFCG).
L’IA, une innovation qui compte RPA et IA sont le nouvel or noir de la fonction finance en entreprise. Pour preuve, une étude réalisée par Accenture prévoit que d’ici 2035, l’IA permettra à elle seule d’accroitre de 38 % la productivité et la rentabilité d’une entreprise.
Les nouveaux talents qui font recette
Avec le digital, la fonction financière n’est plus limitée au contrôle des dépenses et au reporting. A la tête d’un pôle incontournable d’analyse et de prévention stratégique, le DAF doit s’entourer de nouveaux talents : chief data officers, business analysts, statisticiens, économistes, spécialistes des sciences expérimentales ou encore data scientists, LA perle rare recherchée par les entreprises aujourd’hui. « Les directions financières génèrent et traitent des millions de données : une véritable mine d’or pour optimiser la performance des organisations. Mais les directions financières ne sont pas encore en capacité technique et humaine d’aller au bout de l’analyse de ces données. Selon notre dernière étude, 46 % des entreprises espèrent d’ailleurs s’entourer de nouvelles compétences en la matière », précise Bruno de Laigue.
Les soft skills, ça compte !
Une analyse qui ne se limite évidemment pas à la technique. « Le développement des compétences managériales et de la coordination transverse entre équipes est un élément essentiel à la réussite du DAF de demain. L’évolution de nos métiers pousse le financier, quel que soit son poste et son niveau hiérarchique, à avoir une réflexion plus fine sur les chiffres qui lui sont transmis et sur la transmission de son expertise », conclut le président de la DFCG. Qu’on se le dise, le gestionnaire pur jus n’est plus : place au DAF manager et communicant !
Les 4 atouts de l’IA vue par le DAF
Harmonisation et sécurisation des process
Réduction des coûts
Gain de temps
Fiabilité