En 2002, une étude nationale(1) a mis en évidence le besoin croissant en cadres polyvalents dans le domaine de la maintenance et de l’exploitation d’installations industrielles. La même étude révélait le besoin d’une double compétence de gestionnaires et de manageurs.
Sur la base de ce constat, l’IUT Cherbourg-Manche, en partenariat avec l’ENIL(2) Saint-Lô-Thère, propose depuis 2004 la licence Professionnelle Management, Maintenance et Exploitation des Installations Industrielles (ME2I). Afin d’élargir au maximum les compétences des futurs diplômés, deux départements de l’IUT portent cette formation : Génie Industriel et Maintenance (GIM) associé au Génie Thermique et Energie (GTE). Autres garanties du sérieux de cette formation : le partenariat historique avec la FEDENE(3) vient d’être renouvelé, tandis qu’un tiers des intervenants sont des professionnels de l’industrie. La plupart des étudiants viennent de BTS ou de DUT et suivent la formation en alternance. Depuis 2004, qu’ils soient étudiants, apprentis, salariés ou encore demandeurs d’emploi, ils sont 173 à avoir obtenu leur diplôme.
Gage de Qualité
Une démarche d’amélioration continue de la qualité de la formation a été initiée en LP ME2i dès sa création. Objectif : satisfaire au mieux étudiants et entreprises. C’est entre autre ce qui permet depuis 10 ans à plus de 85 % des diplômés de trouver du travail en moins de trois mois, dans l’énergie pour plus de 25 % d’entre eux. Depuis 2012, la LP ME2i est même certifiée ISO 9001, chose encore rare actuellement pour une formation.
Témoignage de Julien Riou
Diplômé d’un DUT Génie Thermique et Energie (GTE), puis de la Licence Pro Management, Maintenance et Exploitation des Installations Industrielles (ME2I) de l’IUT Cherbourg-Manche, Julien Riou est devenu en 2007, à 24 ans, le plus jeune chef d’exploitation en France du leadeur mondial des services énergétique. Rencontre.
Julien, vous êtes chef d’exploitation pour le secteur nord et centre Manche dans votre société. Parlez-nous de votre travail !
Notre métier, c’est la maintenance et l’exploitation de chaudières de toutes puissances, gaz et fioul principalement, mais aussi bois, comme celles que nous avons installée à l’hôpital de Valognes. À la tête d’une équipe de quinze techniciens et une assistante administrative, je me charge du suivi technique et financier de contrats de maintenance. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Tout commence avec mon stage en entreprise de DUT GTE que je détecte sur Internet : assistant chargé d’affaires en génie climatique, dans la technopole Sophia Antipolis. Très vite, on me confie de vraies affaires. Au point que quinze jours après mon arrivée, je me retrouve seul en réunion de chantier avec ma pile de dossiers. A la fin de mon stage, j’avais une proposition de CDI, mais mon objectif était autre. À cette époque, je suis déjà en contact avec mon employeur actuel pour un contrat d’apprentissage afin d’intégrer la licence pro ME2I. Quelques semaines plus tard, je suis sur le site d’un donneur d’ordre du nucléaire, chargé d’étudier une approche mieux ciblée, car conditionnelle et non plus systématique, du contrat de maintenance. Tout est ensuite allé très vite : quand une opportunité se présente, il faut savoir la saisir.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Toujours dans la maintenance. Je suis convaincu que c’est un secteur qui va beaucoup évoluer. Dans le sens du développement durable, notamment.
(1) : Etude réalisée par l’ADEPA (agence de la productique sous l’égide du ministère de l’économie des finances et de l’industrie) auprès de 305 entreprises.
(2) : ENIL : Ecole Nationale d’Industrie Laitière
(3) : FEDENE : Fédération des Services Energie Environnement
Par Laurence Libine
Responsable Licence Pro ME2i IUT Cherbourg Manche
laurence.libine@unicaen.fr