Hugues Trijasse
Hugues Trijasse crédit Jossuha Théophile

L’influenceur : Hugues Trijasse, solopreneur aux 2,5 millions d’abonnés

Passionné d’entrepreneuriat depuis son plus jeune âge, Hugues Trijasse commence à monter des business durant ses études avant de se lancer un nouveau challenge : le solopreneuriat en monétisant sa communauté grâce à des formations en ligne, de l’affiliation et du conseil. Une aventure qu’il documente pour ses plus de 2,5 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux. Cet épris de liberté nous en dit plus sur son parcours et ce modèle inspiré des Etats-Unis.

Racontez-nous votre parcours.

J’ai un parcours classique : bac S puis une école de commerce post-bac (MBS). Depuis tout petit j’avais deux envies : travailler dans le domaine commercial et travailler pour moi. Dès le collège, j’ai lancé des petits projets, de plus en plus consistants au fur et à mesure des années. Puis, en dernière année à MBS, j’ai lancé avec un associé une boite dans la food, qui a explosé pendant le Covid-19. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à créer du contenu sur LinkedIn – qui n’était à l’époque qu’une CVtech – et ça a très bien marché.

Comment vous est venu cette idée – alors très innovante – de créer du contenu sur LinkedIn ?

Lorsque j’ai créé ma startup, j’avais en tête que moins de 10 % des startups existaient encore cinq ans après leur création. Je me suis donc dit que si mon entreprise ne fonctionnait pas et que je devais chercher un emploi, ce serait bien de pouvoir laisser une trace de mon travail et de le documenter. Cela m’a aussi aidé dans mon business dans la food : un post par semaine me ramenait davantage de clients qu’une journée à toquer aux portes des restaurants ! J’ai continué à alimenter ma page LinkedIn jusqu’à devenir ambassadeur de la création de contenus.

A quel moment avez-vous décidé de monétiser vos contenus LinkedIn ?

Ma startup se développait bien, j’ai décidé de la revendre et de me spécialiser sur LinkedIn. J’avais notamment fait des conférences pour accompagner les incubateurs des écoles à utiliser ce réseau dans le but d’améliorer leur visibilité. J’ai ensuite élargi ma cible en me lançant dans la création de posts pour les CEO d’entreprises. Très vite j’ai eu beaucoup de clients et mes revenus ne correspondaient plus au statut de freelance. J’ai alors créé la première agence de communication spécialisée sur LinkedIn qui a connu une belle croissance et qui m’a permis d’embaucher 10 collaborateurs.

Comment passe-t-on de patron d’une agence de communication à solopreneur ?

 Une fois bien implanté sur LinkedIn, j’ai décidé de me lancer sur les autres réseaux sociaux qui ont eux aussi explosé. Deux ans plus tard j’ai fait un choix : l’agence me prenait beaucoup de temps et je gagnais très bien ma vie. Moi qui suis un amoureux de liberté, gérer de l’humain était devenu une contrainte. Je me devais de montrer l’exemple, en venant au bureau, en arrivant en premier et en partant en dernier. Il y avait une vraie charge émotionnelle et salariale qui ne me correspondait plus. J’ai alors décidé de vendre l’entreprise et, à l’été 2022, j’ai commencé à me consacrer à 100 % aux réseaux sociaux.

Qu’est-ce qu’un solopreneur ?

C’est un concept à l’américaine qui consiste à monter son business seul, sans salarié et qui me plait bien. En tant que solopreneur, je travaille beaucoup mais je décide aussi de chaque minute de mon temps. Cela demande néanmoins d’avoir un business qui permet d’être seul, comme c’est le cas avec la formation en ligne.

Entreprendre durant vos études : c’est le bon timing selon-vous ?

Je suis partisan de l’apprentissage sur le terrain. Et plus on commence tôt, mieux c’est. Dès mes 16 ans, j’ai commencé à lire des livres de développement personnel, à monter des petits business en ligne, etc. Durant ses études, on peut consacrer beaucoup de temps à se former, on a accès à des professeurs, des incubateurs, des aides, on peut créer des réseaux. Mon conseil : consommez des contenus YouTube regardez des formats longs, écoutez des podcasts d’entrepreneurs, lisez des livres. Quand vous vous intéressez à un domaine, creusez le plus possible en vous documentant au maximum.