L’actualité géopolitique mondiale nous rappelle combien il est essentiel de « forger des artisans de la paix », de « préparer des hommes et des femmes à faire preuve de discernement », à la compréhension du monde. C’est un « lieu de formation des consciences » qu’ambitionne de faire de l’ILERI, l’Ecole des Relations Internationales, son président depuis un an, le politologue, journaliste et directeur des Cahiers de l’Orient, Antoine Sfeir.
Valeurs d’humanisme
Antoine Sfeir dit avoir accepté de présider l’ILERI car « j’y retrouve les valeurs d’humanisme pour lesquelles je me bats. » C’est une véritable histoire d’amour et de convictions qui s’est nouée entre eux. Séduit par l’institution et la qualité de ses étudiants et professeurs, il a fait de son développement une ambition personnelle. Il a découvert une école « que je ne connaissais pas et qui à tous les égards, mérite d’être mieux connue et reconnue. Il est plus que jamais essentiel de former à comprendre le monde. » Il a aussi découvert en en parlant autour de lui que de nombreuses de ses relations professionnelles y avaient été formées. Antoine Sfeir a longtemps été professeur CELSA, à l’INALCO et à la Sorbonne. Il est important pour lui « d’accompagner la transmission des savoirs. »
« L’ILERI se positionne comme l’école du discernement, du débat et du contrecourant. »
L’altérité pour éveiller les consciences
« Le monde est complexe, globalisé et fondé sur des relations multilatérales. Quelle est la place de l’Europe dans ce monde, où les conflits, certes circonscrits, se multiplient au lieu de disparaître ? L’ILERI a un rôle important à jouer pour former ceux qui comprennent ce monde et qui nous permettrons d’y entrer tout en restant soi, de ne pas le subir, de pas être phagocyté. Ce n’est pas anodin pour un pays républicain porteur d’un modèle. » Ce rôle s’appuie notamment sur le développement des partenariats internationaux de l’institution. Antoine Sfeir a ainsi placé sa première année de présidence sous le signe de l’altérité.
Cap sur l’ONU
Pour comprendre le monde, il faut d’abord le connaître. L’LERI a déjà noué des partenariats avec des universités de la Grande-Bretagne au Vietnam en passant par le Liban ou Taiwan. « Et ce n’est qu’un début ! L’altérité et la connaissance du monde passe aussi par des projets exceptionnels comme l’expérience de 25 de nos étudiants à l’ONU en mars 2015. Nos étudiants y participent depuis 2008. » Deux fois par an, l’organisation accueille des étudiants internationaux pour leur présenter son fonctionnement. Ils participent aussi à des simulations de débats. Les étudiants de l’ILERI ont ainsi incarné les représentants diplomatiques de l’Egypte et du Nigéria durant des simulations de sessions de l’AG ou du Comité des droits de l’homme.
« Je suis un vulgarisateur avec une seule ambition : transmettre ! » Antoine Sfeir
Sortir de la pensée unique
L’ILERI est un des rares établissements ou sont enseignées non moins de 11 langues. « Les étudiants ont obligation d’en étudier 3 et multiplient les séjours, voyages, stages et périodes d’études à l’étranger. En développant nos partenariats internationaux, en offrant des cursus favorisant la construction d’une pensée critique mais ouverte, nous préparons nos élèves à remettre en cause, à sortir des sentiers battus et de la pensée unique. Nos étudiants sont préparés à penser par eux-mêmes au travers de leurs savoirs et expériences. Il est indispensable de se bouger les neurones, de s’éduquer perpétuellement dans un monde où le vivre-ensemble et la liberté d’expression sont remis en cause. Nous poussons nos étudiants à la réflexion. »
Les sujets des formations de l’ILERI sont à forts enjeux sociétaux et politiques. Antoine Sfeir a découvert des étudiants « idéalistes mais réalistes, lucides et pas complaisants. Cela redonne espoir de travailler avec eux ! » Ils aspirent à être bien dans leur carrière et à, vivre pleinement leur passion du monde et de l’international.
L’ILERI forme de futurs spécialistes de l’international singuliers : responsables d’ONG, d’organisations et entreprises internationales, de la diplomatie et de la fonction publique française, des institutions européennes, des think tank, des journalistes, des spécialistes en intelligence économique et sécurité/défense, des analystes en cyber-sécurité et contre-terrorisme (ouverture d’une spécialité en 2016), des lobbyistes, des chefs de cabinets ministériels, des conseils en risque pays ou en recrutement international.