Marin Ferry – Université Paris DAUPHINE

Ancien sportif de haut niveau, Marin prépare aujourd’hui une thèse en Economie à l’Université Paris Dauphine. Un parcours atypique qui révèle le tempérament de feu de ce jeune homme de 25 ans.  » Je suis quelqu’un d’entier. Pour moi c’est tout ou rien. Lorsque  j’ai commencé le foot, j’avais pour unique objectif de jouer en Ligue 1.  Le reste ne m’intéressait pas ! Je n’aime pas perdre et c’est ce qui m’a aidé  à tenir bon. « 

 

 » Le foot m’a rendu combatif « 

Repéré à l’âge de 15 ans, il part alors vivre au CREPS d’Ajaccio pendant un an. Il enchaîne ensuite  deux années au Centre de Formation de Toulouse.   » La condition était de continuer l’école. Ma mère  travaillant dans l’Education Nationale, je n’avais pas vraiment le choix !  » ajoute-t-il amusé.  » J’ai passé  mon Bac en candidat libre un an après être arrivé  à Toulouse. Cela m’a permis de me consacrer exclusivement au foot pour ma 2e année. Je m’entraînais deux fois par jour aux côtés de joueurs internationaux comme Jérémy Mathieu ou Nicolas Douchez mais également avec de jeunes prometteurs aujourd’hui confirmés comme Etienne Capoue. J’avais une vie de vrai joueur pro !  »  Evoluant au poste stratégique de gardien de but,  il est de la génération  » Coupe du Monde 98 « .   » Je suis fan de Barthes, et j’ai toujours évolué au même poste. Faire barrage me plaît bien, on bouge avec tout son corps, on saute ! Il faut par contre assumer de grosses responsabilités.  » Au bout de ces deux années de formation, Marin  regrette pourtant de ne pas se voir signer de contrat pro.  » Il y a malheureusement peu d’élus, les places sont chères surtout comme gardien. Face à cette déception, je suis remonté à Paris pour reprendre mes études.  Je ne voulais pas passer le reste de ma carrière à  attendre sur un banc ! C’était un plaisir de retourner  travailler, je ne suis pas allergique à l’école. « 

Non sans efforts, il intègre brillamment Dauphine.
 » Le foot m’a aidé à être plus combatif dans mes études. Je n’ai rien lâché. Aujourd’hui, je me sens très heureux et épanoui dans ce que je fais ! Je me sentais frustré dans ma vie de footballeur, il faut faire beaucoup de sacrifices. Avec mon caractère, ça ne collait pas. « 

A l’écoute de ses aspirations, Marin en impose par son humilité.  » Je n’ai aucun regret sur ma carrière de sportif. Si c’était à refaire, je ferai pareil.  » Aujourd’hui, il décide malgré tout de tourner la page du football.  » Tout ça me paraît loin. J’ai envie de me lancer dans le tennis, un sport dans lequel je ne peux que progresser et c’est ce qui m’intéresse. Je ne pourrai jamais arrêter le sport définitivement, c’est physique, j’en ai besoin !  » Le foot il le réserve dorénavant pour les grands matchs de la Coupe du Monde, dans un bar avec ses copains.  » J’aime le foot pour l’ambiance ! Certains joueurs pro sont également restés mes amis même si j’ai pris mes distances avec le milieu. « 

 

Tes idoles
Federer, Nadal ou Tiger Woods
Ils ont la classe, tout leur semble  extrêmement facile mais ils ont beaucoup travaillé pour en arriver là.

Un souvenir fort
Les 6 derniers mois d’entraînements à  Toulouse. Pas pour le côté  » foot paillette « ,  mais le niveau de jeu était réellement très bon, je prenais beaucoup de plaisir à jouer.

Ton mentor
Mon fidèle entraîneur, Gilles Bibe, qui m’a repéré à mes 15 ans. Nous sommes  d’ailleurs toujours en contact 10 ans après. Il croyait en moi mais ne m’imposait  jamais rien. Il me rappelait aussi de bien travailler à l’école !

 

Audrey Froitier