Aucune entreprise ne peut échapper à l’Expérience Collaborateur. Engagée dans une révolution sans précédent, l’entreprise doit adapter son organisation et ses pratiques managériales à la nouvelle donne économique dictée par la révolution numérique. Au cœur de cette révolution, une génération presque dissonante fait émerger des attentes parfois déstabilisantes pour des structures mal préparées à la transformation inévitable de nos modèles organisationnels.
La « Marque Employeur » fête ses 30 ans. Plébiscité par tous, le concept a pourtant été malmené par des entreprises n’ayant pas toujours su adopter les actions au service d’une Marque Employeur intelligente et fédératrice. Au cœur des enjeux d’attractivité et de fidélisation des salariés, la Marque Employeur est pourtant l’une des innovations R.H. les plus importantes de la fin des années 90. Trop souvent limitée à des opérations de séduction destinées aux candidats potentiels, la Marque Employeur se pare aujourd’hui de nouveaux atours.
Car la démarche s’est trouvée un nouvel acteur privilégié : le collaborateur. Et si en plus de se rendre désirable aux yeux du candidat, on s’attachait – enfin ! – à séduire le collaborateur déjà en place ? Et si au lieu de considérer les salariés comme « acquis », on consacrait son énergie à les reconquérir en permanence ? A l’heure où les recruteurs ont compris que le rapport de force s’est inversé puisque c’est maintenant les candidats qui « recrutent » leurs employeurs, l’entreprise doit admettre qu’elle a tout à perdre lorsqu’un collaborateur s’en va.
L’Expérience Collaborateur en réponse aux évolutions de l’entreprise
Il n’est plus temps de remettre en question la Révolution Numérique ou de s’interroger sur les conditions de son accompagnement. Portée par la génération Y, elle génère des ruptures dans le fonctionnement des entreprises. Car la donne a changé et l’Expérience Collaborateur répond à deux réalités complexes :
– le besoin de liberté et de sécurité d’un salarié perdu dans un environnement économique anxiogène,
– le besoin de stabilité d’une entreprise dont les fondations reposent sur un sol mouvant.
Toute entreprise se ralliant à la cause de l’Expérience Collaborateur marque des points en termes d’attractivité et de fidélisation. Elle démontre son acceptation des nouvelles pratiques professionnelles. Pour envoyer des signaux forts, elle recourt à des indices visuels instantanément relayés sur les réseaux sociaux : l’aménagement de ses locaux par exemple. Car l’entreprise a compris que l’engagement des collaborateurs passerait par l’instauration d’une ambiance collaborative et ludique, favorisée par des infrastructures facilitantes et valorisantes pour tous.
L’intelligence émotionnelle au cœur de l’Expérience Collaborateur
L’expérience collaborateur révèle l’importance de l’intelligence émotionnelle dans l’entreprise. En introduisant dans son fonctionnement la notion « ludique », l’entreprise relie le salarié à la notion de plaisir dont les générations Y et Z raffolent. Plus que jamais, il faut inciter le collaborateur à s’investir en continuant à alimenter son désir, à encourager son action, à valoriser ses réalisations.
« Séduire » les candidats, alimenter le « désir » des collaborateurs… Le vocabulaire de l’émotion est entré dans la sphère professionnelle, marquée également par des revendications autour d’une entreprise bienveillante.
Pas UNE mais DES Expériences Collaborateurs
L’Expérience Collaborateur ne peut limiter sa cible aux seules générations Y et Z. Elle n’est profitable qu’à la condition de s’adresser à TOUS les collaborateurs. L’enjeu de l’adaptation des entreprises aux attentes des nouvelles générations doit être associé à l’enjeu de la collaboration intergénérationnelle, indispensable à la pérennité de toute structure.