Le match Paris Londres : où sont les meilleurs bureaux ?

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Pour sa troisième édition en 2016, le baromètre Paris Workplace sondant les salariés sur leurs bureaux, innove. Le leader de l’immobilier tertiaire parisien SFL, a enrichi  son étude menée par l’Ifop, du regard des Londoniens sur leur lieu de travail. Qui des salariés Parisiens ou Londoniens estiment être les mieux lotis ?

 

1 874 salariés franciliens (Paris et petite couronne) et 1 002 salariés londoniens (inner boroughs) ont partagé leur perception de leurs bureaux et leur impact sur leur bien-être et sur leur rapport au travail. L’analyse de leurs réponses à 90 questions témoigne que, plus que la qualité des locaux, c’est bien le rapport au lieu de travail et à son organisation qui distingue les Titis et les Voisins de la Reine. Une mer nous sépare, mais le fossé est surtout culturel.

Créer du lien et du liant

 

Le lieu de travail recouvre une importance sociale beaucoup plus forte à Paris qu’à Londres. Les Parisiens sont ainsi trois fois plus nombreux que les Londoniens à juger que la vie sociale entre collègues est l’une des trois raisons de se rendre au travail : 42 % contre 18 %.

 

De l’autre côté du Channel, les relations sociales se nouent après le travail autour d’une bière dans un pub. Sur les bords de Seine, on déjeune beaucoup plus volontiers avec ses collègues. Ainsi, 84 % des Parisiens déclarent déjeuner régulièrement avec leurs collègues et 70 % des Londoniens prendre un verre. Quelle que soit la manière de socialiser, elle est constructive : des deux côtés de la Manche les salariés jugent bonne l’ambiance de travail entre collègues à plus de 85 % !

 

impact bureaux

 

Lieu symbolique vs lieu fonctionnel

 

Le baromètre nous révèle que 89 % des Frenchies estiment que le bureau a un impact sur leur bien-être (contre 64 % des British). Ils sont aussi 80 % à estimer que le lieu de travail a un impact sur la performance de l’entreprise contre 53 % chez nos voisins.

 

A Londres, le bureau est en effet plus considéré comme un lieu fonctionnel au service de l’efficacité du travail qu’il soit individuel ou collectif. Les salariés soulignent l’importance de la fluidité dans les locaux (facilité de circulation, ouverture 24h/24), l’adaptabilité des bureaux au travail nomade…

 

Deux visions du management

Le match open space vs bureau fermé met aussi en lumière nos différences culturelles. Toujours dans une préoccupation de fonctionnalité, la satisfaction est équivalente chez les Londoniens, qu’ils occupent un espace ouvert ou un bureau. A l’inverse, les salariés Parisiens plébiscitent les bureaux fermés à 82 % contre 54 % de satisfaits chez les occupants d’open spaces.

Cet attachement témoigne de la persistance d’un modèle managérial marqué par la hiérarchie en France, avec le symbole statutaire que revêt un bureau fermé. Les réponses des Britanniques illustrant un modèle managérial plus orienté vers l’approche collaborative et de responsabilisation individuelle.

 

J’aime ma ville

 

L’enquête de SFL nous apprend que les deux capitales sont très aimées de ceux qui y travaillent. L’attachement est marqué : non seulement ils aiment leurs villes (77 % pour les Parisiens et 80 % pour les Londoniens) mais ils choisiraient à 80 % d’y rester s’ils avaient le choix.

Et surtout mon centre ville

 

La recette du succès est identique sur les deux rives de la Manche : les locaux doivent être centraux, environnés de commerces et services et sûrs. Les salariés sont également sensibles à la qualité architecturale et au cadre de vie de leur lieu de travail. Si les géographies des deux capitales ne sont pas comparables, les critères environnementaux se révèlent identiques. Les quartiers centraux, les plus huppés et déjà investis par les centres d’affaires sont les plus prisés des salariés. A savoir Paris Centre et Ouest, et Westminster, Kensington-Chelsea et la City à Londres.

D‘autres facteurs sont soulignés comme ayant un impact sur la qualité de vie au travail par les sondés :

Le temps de trajet (96 min A/R à Paris contre 120 min A/R à Londres) et l’accessibilité par les transports en commun

La luminosité dans le bâtiment

Le confort du poste de travail

La qualité des connexions internet et téléphone

La qualité des espaces de convivialité où se tient la vie sociale (machines à café, lounge, kitchenette)

Les salariés sont aussi 87 % à estimer que le bruit environnant les dérange « parfois » oui « souvent » pour se concentrer et sont demandeurs de « bulles zen » et de salles de silence.

 

 

De beaux bureaux, à quoi ça sert ? Des dirigeants répondent ici : https://www.mondedesgrandesecoles.fr/paroles-de-dirigeants-a-quoi-ca-sert-de-beaux-bureaux/

 

Par Ariane Despierres-Féry

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