Médical : le numérique fait son bilan de santé

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crédits Ezygain

Depuis le début des année 70, l’imagerie médicale utilise les mathématiques et le numérique pour le scanner X et l’IRM. Aujourd’hui, le numérique impacte la santé, sur tous ses aspects, au niveau des patients mais également du corps médical.

A l’hôpital, le numérique a changé les habitudes

La chirurgie est impactée par l’utilisation des robots chirurgicaux qui permettent une chirurgie moins invasive, prisée des jeunes chirurgiens. Elle s’appuie sur la puissance des réseaux numériques et des solutions robotiques de pointe pour offrir une chirurgie de précision, parfois exercée à distance. Les dossiers médicaux électroniques, à l’instar du Dossier Médical Partagé DMP, facilitent diagnostics et traitements. Ils offrent une collaboration plus efficace entre les professionnels de santé et les patients et facilitent coordination des soins et suivi médical à distance, bénéfice indéniable pour les populations éloignées ou à mobilité réduite. L’interopérabilité des systèmes permet d’analyser de vastes ensembles de données médicales numériques pour identifier des tendances, des modèles et des corrélations. Cela facilite ainsi recherche médicale et innovation.

En santé, quelle est la place de l’Intelligence Artificielle ?

Application d’algorithmes sur des données numériques, l’intelligence des machines se trouve dans l’incroyable quantité de données traitées et dans la capacité de les « croiser » avec d’autres données comme votre activité, votre localisation… et autres  informations personnelles. La seule condition est que vous acceptiez implicitement de partager afin que l’IA devienne le compagnon indispensable de votre vie.

Modélisation vs jumeau numérique

Simulation de phénomènes mathématiques connus, la modélisation a changé l’apprentissage de la médecine. Elle permet une exploration du corps et des organes qui se faisait traditionnellement sur des cadavres. Ajoutez au modèle des mesures numériques personnelles et vous obtenez un « Jumeau Numérique ». Appliqué à vos organes, votre corps, vos fonctions vitales… votre chirurgien pourra s’entrainer en se confrontant aux particularités de votre anatomie.

Médecine… préventive ou curative ?

Traditionnellement curative, tant il est couteux et inutile de faire des examens préventifs à l’ensemble de la population, la médecine profite du numérique et la prévention intègre le domaine du bien-être. Evitant de faire porter la charge financière de la prévention sur les organismes de santé publique, l’univers des objets connectés, des dispositifs médicaux, des applications de suivi (sport, alimentation, etc.), contribue à améliorer notre bien-être et indirectement notre santé.

Lorsque le numérique fait son bilan de santé : où est l’arnaque ?

Avec la quantité croissante d’informations médicales disponibles, il existe un risque de surcharge d’informations pour les professionnels de santé qui peut affecter négativement leur capacité à prendre des décisions éclairées. Le numérique peut rendre les systèmes de santé vulnérables aux pannes ou aux cyberattaques, nécessitant des mesures de sécurité robustes afin de garantir la confidentialité et l’intégrité des informations médicales des patients et de maintenir la confiance dans le système de santé. Elle n’est pas à chercher dans le numérique en lui-même mais dans l’usage que l’humain en fait. Formidable outil de progrès, le numérique n’est pas pour autant miraculeux. Il a sa place dans la médecine d’aujourd’hui et de demain, mais il doit être soumis à une maitrise et à une éthique rigoureuse. Même si la dimension réglementaire lente et besogneuse freine certains progrès, les normes et contrôles sont indispensables pour que le numérique soit la clé de l’innovation technologique qui révolutionne nos vies et les pratiques médicales. Doit-on en avoir peur ? Du numérique en soi, non, mais restons vigilant de l’usage qu’on en fait aujourd’hui et de celui qu’on en fera demain.

En tant que patient, cela veut dire qu’il ne faut pas se méfier du numérique mais il faut garder son esprit critique face au corps médical qui oublierait d’apporter son humanité dans le diagnostic.

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crédits JBTV

l’auteur est Frédéric Ravaut, Responsable de la Majeure Santé & Technologie, ECE Ecole d’ingénieurs du Numérique

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Nous remercions très sincèrement les partenaires qui interviennent dans la formation de la Majeure Santé & Technologie de l’ECE Ecole d’Ingénieurs :

– CEA NEUROSPIN, Institut des sciences du vivant Frédéric Joliot, Paris-Saclay

– Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris

– Ecole de Chirurgie SICCV, Hôpital virtuel de Loraine, Nancy

– Wandercraft, Paris

– Agence Numérique de Santé, Paris

– Institut de Recherche Biomédicale des Armées, Brétigny

– Institut Imagine, génétique des maladies rares, Hôpital Necker, Paris

– Hôpital des invalides, Paris

– Ezygain

– Silver Alliance, Paris

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