MARCEL HERMANN (DEC 80) © Edouard Hannoteaux
MARCEL HERMANN (DEC 80) © Edouard Hannoteaux

MÉDIPÔLE PARTENAIRES : LA PUISSANCE COLLABORATIVE AU SERVICE DE LA SANTÉ PUBLIQUE

NÉ À L’ÉTÉ 2014, DE LA RENCONTRE ENTRE DEUX GROUPES D’ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ PRIVÉE, MÉDIPÔLE PARTENAIRES EST DEVENU LE TROISIÈME GROUPE DE SANTÉ PRIVÉ EN FRANCE. REGROUPANT SOIXANTE ÉTABLISSEMENTS IMPLANTÉS DE DUNKERQUE À PERPIGNAN, MÉDIPÔLE PARTENAIRES EST RECONNU POUR LA COMPÉTENCE ET LE GRAND NOMBRE DE DOMAINES D’EXCELLENCE DE SES PRATICIENS ET DE SES ÉTABLISSEMENTS, COMME POUR SON SENS DU SERVICE AUX PATIENTS. A SA TÊTE, MARCEL HERMANN (DEC 80), UN ENTREPRENEUR GUIDÉ PAR LA PASSION QUI AURA VÉCU PLUSIEURS VIES EN UNE. RENCONTRE AVEC UN DIRIGEANT ÉCLAIRÉ…

 

MARCEL HERMANN (DEC 80) © Edouard Hannoteaux
MARCEL HERMANN (DEC 80) © Edouard Hannoteaux

 

 

Fort d’une soixantaine de structures de soins implantées dans 21 départements, Médipôle Partenaires est aujourd’hui le troisième groupe en taille de l’hospitalisation privée en France. Alors même que le secteur privé assure un peu plus de la moitié des interventions chirurgicales dans notre pays (jusqu’aux plus lourdes : chirurgie cardiaque, cancérologie, etc.) et bénéficie d’un haut niveau de confiance de la part des patients, il lui faut faire face depuis une dizaine d’années à des contraintes budgétaires considérables. « Dans le contexte actuel, explique Marcel Hermann, la mutualisation de nos investissements, de nos coûts et du savoir-faire devient la seule manière de pouvoir continuer à structurer des pôles d’excellence comme nous le faisons. »

 

« NOTRE MÉTIER, C’EST L’HUMAIN »
Dans un contexte économique en effet peu favorable, où seule la bonne réputation des établissements et une démographie assurant un accroissement de l’activité, permettent de compenser une baisse des tarifs ininterrompue depuis 10 ans, l’union fait plus que jamais la force. « Mais la création, sous forme capitalistique, de tels consortiums n’est heureusement pas seulement utile au niveau des investissements, poursuit Marcel Hermann, cette mutualisation sert d’abord le patient. Regrouper des établissements anciennement concurrents et les faire travailler en coordination permet de mieux couvrir l’ensemble des spécialités sur un même territoire, de regrouper également les compétences et de mieux structurer l’ensemble de la filière de soin, en y intégrant par exemple les soins post-opératoires. Pour le plus grand bénéfice médical du patient. Car il ne faut jamais perdre de vue que notre projet d’entreprise est, d’abord, un projet médical. Nous soignons des êtres humains à longueur de journée, chaque jour. Au-delà de toute considération économique et financière, cela nous emplit d’une grande fierté, mais cela nous charge également d’une responsabilité considérable. »

 

« Il n’y a pas de
« taille humaine »
pour une entreprise. Son humanité sera toujours celle que le plus grand nombre
y apporte et partage , dirigeants compris… »

UNE VIE BIEN REMPLIE
Expert-comptable ayant dirigé un cabinet d’une cinquantaine de personnes durant 16 ans, Marcel Hermann va, en 1996, racheter un établissement de dialyse avant que sa passion pour le vin ne l’entraîne, quatre ans plus tard, à s’investir corps et âme dans un domaine viticole proche de Nîmes. « J’ai fait mon vin et me suis impliqué dans la profession, à fond. Bien sûr, il m’a fallu tout reprendre à zéro, humblement, passer du statut d’entrepreneur de grosse PME à celui d’entrepreneur anonyme. A 45 ans, cela fait drôle, mais quelle leçon de vie ! Et combien j’ai appris là encore. Et puis dans le vin, tout est passionnant ». Seulement voilà, en 2006, une opportunité se présente et… Marcel Hermann rempile : il rachète une clinique à Perpignan. Très peu de temps après, il en rachète une seconde à Narbonne. Il faut croire que l’ancien expert-comptable est aussi bon gestionnaire qu’entrepreneur puisque cela continue, accompagné tout d’abord au capital par des amis et depuis 2011, par le Fonds d’investissement Bridgepoint Capital, jusqu’en 2014 où son groupe intègre, sous forme de fusion véritable et respectueuse des deux parties, un autre groupe, deux fois plus important que le sien « mais de même culture d’entreprise ! », pour arriver à sa taille actuelle.

 

L’INDIVIDU ET LE COLLECTIF
Médipôle Partenaires a désormais son siège opérationnel à Bordeaux, mais conserve un centre important à Perpignan et un siège corporate à Paris. Marcel Hermann, lui, continue d’entretenir une relation forte avec les équipes des 60 structures. « Malheureusement je ne peux connaître chacun des 11 000 salariés, mais le management de l’ensemble se doit d’être structuré au mieux par l’encadrement pour assurer la cohésion de l’ensemble. Mais dans cette évolution m’ayant conduit de la PME à la grande entreprise en passant par l’ETI, il y a une chose que j’ai parfaitement comprise : une entreprise dépend de la compétence de chacun de ses salariés. Celui qui est en charge du nettoyage d’un bloc opératoire par exemple, qui doit mesurer l’importance considérable de la qualité de son travail et du risque potentiel induit. Il est très important que chacun soit en mesure de vivre un quotidien permettant de conjuguer au mieux ses aspirations professionnelles personnelles avec les impératifs de la vie de l’entreprise et de ses projets. La juste compréhension et acceptation de son rôle au sein de l‘entreprise est fondamentale. Si la passion a toujours été mon guide et que j’ai la chance d’avoir épousé une femme qui m’a laissé m’y investir totalement (le couple a une importance capitale dans une carrière et je suis extrêmement reconnaissant à mon épouse de sa compréhension), j’ai pris un certain recul avec les années et acquis, je l’espère, une certaine lucidité. Heureusement ! Car depuis que je suis à la tête de ce groupe employant plus de 10 000 personnes, mon devoir de réflexion se doit d’être décuplé. Immense responsabilité ! Heureusement que s’y conjuguent quelques satisfactions : remplir – et le faire bien – une mission de service public, accompagner ou créer des pôles d’excellence, faire soigner au mieux les patients. Notre mission est noble et le secteur attractif. On y bénéficie d’une certaine stabilité de l’emploi et, comme partout, les métiers évoluent vite et beaucoup, ce qui les rend plus intéressants encore. A condition, bien sûr, de ne pas être effrayé par quelques responsabilités… »

 

SECTEUR PORTEUR DE VALEURS FORTES
Car si les 3 000 médecins ou chirurgiens oeuvrant au quotidien dans les établissements de Médipôle Partenaires, exercent en profession libérale et que la moitié des effectifs est constitué d’infirmières et infirmiers, de multiples compétences et métiers sont également à l’oeuvre au sein d’un groupe de santé privé. « On a besoin de fortes compétences dans un nombre importants de domaines : aides-soignants, bio-nettoyage, bio-médical, ressources humaines, services administratifs, comptabilité, finance, pharmacie, services techniques, services informatiques, responsables projets, assistants et attachés de directions, directions d’établissements… Nous sommes de gros employeurs et de fait, le coût social représente plus de la moitié de nos charges. Naturellement, il faut donc posséder quelque peu la fibre sociale et un bon sens des relations humaines, mais dans un tel cadre, forcément chargé d’une réelle dimension sociale et sociétale, les jeunes diplômés éprouvant le besoin de s’engager dans une contribution qui soit porteuse de sens seront tout à fait à leur place. »

 

MÉDIPÔLE PARTENAIRES
35 établissements MCO, 14 établissements ou centres de SSR,
17 centres de dialyse, 4 unités d’HAD, 10 centres d’imagerie (IRM, scanner)…
6 600 lits et places ambulatoires
740 000 patients hospitalisés chaque année
19 000 naissances
10 700 collaborateurs et 3 000 praticiens
CA : 900 M€

 

EN OUÊTE DE SENS AU TRAVAIL
Dirigeants en quête de sens
Quel sens le dirigeant que vous êtes essaye-t-il de donner à son action ?  Le développement d’une entreprise est tout à fait compatible avec la mise en pratique en son sein de valeurs fondamentales : respect, humanité, confiance… Le management n’accouche pas du succès dans la douleur. On obtient davantage de ses collaborateurs, et pour longtemps, en jouant sur le registre positif. Un dirigeant doit posséder tout autant le sens de la justice que celui de la justesse.
Quel sens votre métier de dirigeant donne-t-il à votre vie ?
Etant un passionné, je me suis impliqué de tout mon être dans ce que je faisais. Trop ?… Cela est toujours en tous cas très enrichissant, humainement notamment. Et, avec le recul, je trouve de nouveaux centres d’intérêt à mon implication professionnelle, comme le fait de pouvoir contribuer à ce que d’autres, dans l’entreprise, révèlent leur potentiel, lui donne sa pleine mesure et s’épanouissent à leur tour. Ainsi, la réussite financière n’est pas un but. Ce ne doit être qu’un résultat.
Quel sens les jeunes diplômés venant travailler dans votre entreprise trouveront-ils ?
A minima, l’adhésion à un projet collectif noble, centré sur l’humain, dans une entreprise porteuse de valeurs fortes. Quelles que soient les contraintes à affronter par ailleurs (et il y en a toujours), cela crée un cadre d’évolution favorable à un accomplissement personnel fort.

 

JB

 

Contact : contact@medipolepartenaires.fr