Tunnels, ouvrages d’art, infrastructures de transport ou de production d’énergie, Bouygues Travaux Publics est l’expert des projets complexes sur les quatre continents où l’entité brille dans le management de réalisations à forte valeur ajoutée et le montage de projets en PPP. De quoi pimenter la carrière de talents ambitieux, confirme Paul Gabet (X 10), qui dirige les équipes de Lean Management, Digital, Data et Innovation de la filiale de Bouygues Construction.
Parlez-nous des projets phares de Bouygues Travaux Publics.
Notre expérience en management de projets complexes est reconnue à l’international où se trouvent plus de 60 % de notre activité. A Hong-Kong et en Australie, nous réalisons des projets de métro (Melbourne) et routiers (tronçons de tunnels dans des contextes très urbains). En Côte d’Ivoire, nous réalisons le premier métro d’Abidjan. Aux Etats-Unis, nous menons deux projets sur la côte Est portant sur des tunnels de gestion de l’eau afin de réduire la pollution fluviale. Au Royaume-Uni, je citerais un autre projet emblématique : le génie civil des deux réacteurs EPR de la centrale nucléaire de Hinkley Point. Enfin concernant la France, nous réalisons, entre autres, des tronçons du Grand Paris Express et du métro de Toulouse, ou encore participons à la construction d’une écluse du futur canal Seine-Nord Europe.
Votre entreprise voit-elle l’avenir en vert ?
C’est un fait, le BTP pèse de façon importante sur le bilan carbone mondial. Néanmoins, le secteur participe parallèlement à la décarbonation en permettant la création d’infrastructures de transport collectif ou de production d’énergie décarbonée. C’est le cas de la plupart de nos projets, à l’image de la centrale nucléaire de Hinkley Point ou lorsque nous faisons du transport ferroviaire et urbain. De plus, nous sommes pleinement investis dans la décarbonation de notre activité de construction, avec une trajectoire certifiée par la Science Based Targets initiative (SBTi) de réduction de 40 % des émissions sur les émissions directes et 20 % sur les matériaux et le transport. Cela passe notamment par l’optimisation de la conception des ouvrages, l’innovation sur les matériaux de construction, l’utilisation d’engins électriques ou encore l’optimisation de nos méthodes d’exécution pour diminuer leur poids carbone.
Le pôle que vous dirigez se distingue par sa polyvalence. Dites-nous en plus.
Mon équipe d’une trentaine de personnes diffuse une vision s’orchestrant autour de la conduite du changement et de la transformation. Nous collaborons avec les chantiers pour mettre en œuvre des solutions portant sur le lean management, le digital, la data et l’innovation. Nos processus de production sont de plus en plus digitalisés et standardisés et nous devons faire en sorte qu’ils soient bien compris et appliqués. Le lean management sur les chantiers permet d’améliorer les coûts, le planning, la qualité et la sécurité en s’appuyant sur l’animation des équipes de production en écoutant les problèmes rencontrés et leurs idées de progrès. La data est, quant à elle, un véritable levier d’amélioration de la performance sur les grands projets. Enfin, si une innovation lancée pour un chantier est en mesure de jouer un rôle plus transversal à l’avenir, nous veillons à ce qu’elle soit industrialisée et dupliquée.
Quid des opportunités pour les talents ?
Notre attractivité pour les meilleurs talents est une priorité stratégique. Nous excellons sur les pratiques managériales et dans nos modèles de leadership modernes, éthiques et attentifs. Parallèlement, nous investissons énormément dans la formation et encourageons la mobilité géographique et fonctionnelle. Concernant le pôle que je dirige, il est important de préciser que tous les groupes de BTP n’investissent pas autant que nous dans le lean management, l’innovation, la digitalisation et la data, car notre démarche en matière de transformation est très forte. J’invite ainsi les ingénieurs de l’X et des autres écoles à venir en stage ou en alternance chez nous pour faire de la data et du digital appliqués à l’activité passionnante des grands projets d’infrastructure.
Polytechnique, la curiosité avant tout !
En évoquant mon parcours à l’X, la première chose qui me vient à l’esprit est l’importance de l’humain et des valeurs véhiculées par la culture militaire. L’exigence de curiosité également, très prégnante au sein de l’école. Enfin, l’X c’est aussi la confiance en la capacité du collectif à résoudre des problèmes ensemble, en gardant en tête que le rôle de l’ingénieur, c’est de rendre simple ce qui est complexe. Ces valeurs représentent des atouts de choix dans notre activité, et particulièrement pour mener nos démarches de transformation.
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