A l’heure où Michelin, champion tricolore des pneumatiques et plus largement de la mobilité, fait du digital un levier majeur pour assurer sa compétitivité industrielle et défendre sa place de leader mondial, Joris Nurit (ESIEE 03) partage avec les futurs talents de l’entreprise, les enjeux de son poste de Head of data transformation.
La révolution numérique est partout. Pourquoi avoir choisi de la relever dans l’univers du pneumatique ?
En sortant de l’ESIEE, les portes qui se sont ouvertes ont été nombreuses, alors je me suis autorisé quelques critères de choix ! J’avais à cœur d’intégrer une entreprise internationale, leader sur son marché, riche d’une forte identité culturelle et ancrée dans le territoire qui est le mien : l’Auvergne. Qui d’autre que l’iconique manufacture installée à Clermont-Ferrand depuis 1889 pour cocher toutes ces cases ? Michelin c’est bien plus que des pneus ! Autour du pneu et au-delà
Quels sont vos champs d’intervention aujourd’hui ?
Mon poste de Head of data transformation recouvre trois grands volets : acculturer les collaborateurs à la data et à l’IA (je suis un facilitateur interne), rendre accessible de manière sécurisée les données afin d’en faire une source de valeur et, enfin, moderniser les infrastructures.
En quoi consiste la quatrième révolution industrielle pour Michelin ?
La manufacture française des pneumatiques Michelin a une histoire riche mais elle est aussi tournée vers l’avenir et attachée à parfaitement négocier son virage numérique. Ainsi, fabriquer un pneu n’est plus seulement un métier manuel, c’est devenu un immense champ d’expérimentation pour l’automatisation et l’intelligence artificielle. Par ailleurs, Michelin explore aussi de nouveaux business models comme par exemple, des services aux flottes de véhicules ou des matériaux de haute technologie. L’exploitation de la data nous permet en particulier de travailler à une meilleure connaissance de nos clients finaux, d’accélérer la conception de nos pneus, d’améliorer nos processus de distribution ou encore de proposer de nouvelles offres de mobilité connectée.
Cette transformation est aussi orientée vers le bien-être humain. Comment s’illustre concrètement cette ambition, vis à vis des collaborateurs ?
L’entreprise a toujours été ancrée dans l’humain et les enjeux sociétaux. Elle a su, au fil des décennies, faire évoluer son image un peu paternaliste, vers une démarche beaucoup plus responsabilisante. Le meilleur exemple est notre programme I care (Inspiring, Create trust, Awareness, Results & Empowerment). Un processus qui encourage tous les collaborateurs à agir en leaders, quel que soit leur niveau de responsabilité dans l’entreprise. Au-delà de l’humain, Michelin s’engage avec détermination dans la promotion d’un avenir durable, unissant innovation et responsabilité pour façonner une mobilité respectueuse de l’environnement et des ressources.
Souvenir de l’ESIEE
La formation reçue à l’ESIEE m’a été précieuse pour son approche à la fois théorique et pratique. Elle m’a également apporté des compétences managériales qui ont contribué à mon évolution interne. Je la considère donc comme une filière importante en termes d’apprentissage et une véritable source d’experts technologiques. Je me rappelle d’un professeur qui martelait « vos compétences managériales doivent être un complément à vos compétences techniques et non l’inverse ». Je vérifie chaque jour à quel point il avait raison et à quel point l’expertise technique est clé pour accompagner les transformations.
Chiffres-clés : 135 ans / 125 000 salariés répartis dans 170 pays / 123 sites de production / 9 centres de R&D / 28,6 milliards d’euros de ventes
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