Coté en bourse, Vicat est un groupe cimentier français qui rayonne à l’international. Spécialiste du ciment, béton et granulat, Vicat s’impose comme un acteur majeur de la transition écologique dans son secteur. Rencontre avec Eric Bourdon (Arts et Métiers ParisTech – Gadz’arts Li 188) et directeur général adjoint de Vicat.
« Vicat est un groupe industriel familial. C’est une « jeune » société créée grâce à l’invention du ciment artificiel par Louis Vicat en 1817, et c’est son fils qui a fondé l’entreprise en 1853. Finalement, tout est parti d’une innovation qui a révolutionné le monde ! » introduit Eric Bourdon, directeur général adjoint de Vicat et passionné par ce secteur depuis qu’il est tombé dedans, à la fin de ses études aux Arts et Métiers.
Une entreprise familiale bien cimentée
Vicat, c’est avant tout une histoire de transmission générationnelle. Aujourd’hui, c’est la septième génération qui est à la tête de la société. Cette organisation permet d’avoir une vision d’entreprise ajustée aux enjeux du futur. « Les engagements pris aujourd’hui par la famille, ce sont leurs enfants qui devront les assumer » explique Eric Bourdon. En tant que DGA, cette proximité avec le PDG et la famille actionnaire rend sa mission valorisante et passionnante. « Après 20 ans passés dans le groupe, la confiance est acquise » sourit-il.
Du ciment vert, c’est possible !
Parfois décrié à cause des émissions de CO2 émises lors de sa production, le béton reste un matériau indispensable. Avec 4,5 milliards de tonnes de ciment fabriqués par an dans le monde, il est le produit le plus consommé par l’humanité après l’eau ! En vendant 28 millions de tonnes de ciment par an, dans 12 pays, Vicat s’impose comme un acteur majeur qui se doit d’apporter sa pierre à l’édifice pour décarboner la production de ce matériau. « Il faut continuer à le produire tout en le rendant plus propre, notamment en innovant et en proposant des solutions pour réduire ses émissions » explique Eric Bourdon.
Sous le béton, des nouveautés
Plusieurs projets sont ainsi actuellement menés par l’entreprise pour mener à bien sa mission verte. Tout d’abord, « la production d’un liant stockeur de carbone sur toute la durée de vie du bâtiment. » Un projet déjà bien abouti, puisqu’il ne va pas tarder à être commercialisé courant 2022 en France. Ensuite, Vicat cherche à valoriser le CO2 capturé, en partenariat avec Hynamics, la filiale du groupe EDF spécialisée dans l’hydrogène. Main dans la main, les deux sociétés vont « produire du e-méthanol bas carbone qui servira par exemple à remplacer le fioul maritime. » Le DGA précise également que des actions internationales vont voir le jour, notamment avec des partenaires européens « pour réduire significativement le coût de la capture du CO2. »
Chez Vicat, on adopte le « zéro bullshit »
Des engagements suivis d’actes ! « Nous souhaitions instaurer le zéro bullshit dans notre communication » annonce fièrement le directeur général adjoint. Une stratégie responsable allant de pair avec la consommation croissante de ciment dans les pays émergents. « Si nous ne répondons pas à ce besoin, lié à la croissance démographique, avec des outils qui permettent d’aller vers le bas carbone, d’autres le feront à notre place avec des ciments fortement carbonés. » La politique multi locale de Vicat vise donc à s’adapter à chaque pays, et à transférer les technologies les plus efficaces et décarbonées aux pays qui sont prêts à les accueillir.
Souvenir de Gadz’Arts
« Je me souviens surtout de sensations et d’émotions. J’ai vécu ces années comme une seconde naissance, une prise de conscience de l’énergie formidable et incroyable que pouvait dégager une équipe qui fonctionne bien ensemble. J’essaye de reproduire cela tous les jours dans ma carrière, en tentant de recréer l’énergie ressentie à cette époque. »
#JobBoard
Géologie, mécanique, électricité, automatisme ou encore data… Les opportunités ne manquent pas chez Vicat. Le groupe recherche également des talents en R&D, côté innovation technologique ou produit. Et s’il fabrique du ciment, il recrute aussi des profils qui viennent du domaine pétrolier et gazier afin de produire des molécules de synthèse telles que le méthane, le méthanol ainsi que du kérosène pour subvenir aux besoins liés à la souveraineté du pays. « Nous avons besoin de nouveaux talents sur des métiers que nous ne connaissons pas encore. Il faut aimer l’aventure et le risque. On entend beaucoup de personnes dire qu’il faut changer le monde, alors venez le faire à nos côtés ! » encourage Eric Bourdon.
Contact : eric.bourdon@vicat.fr
Chiffres-clés
Présent dans 12 pays
3,1 milliards € de CA en 2021
9 500 collaborateurs