Jean-Philippe Ammeux, directeur de l’IÉSEG, répond aux questions posées par Amaury Pierlot et Chloé Dupont, deux élèves de l’école, à l’occasion d’un petit-déjeuner sur le campus parisien – Crédit IESEG

Mon petit-dej’ avec le boss – Jean-Philippe Ammeux, directeur de l’IÉSEG

Jean-Philippe Ammeux et l’IÉSEG, c’est une longue histoire ! Diplômé en 1978, il dirige l’école de management depuis 1994, ce qui fait de lui le plus ancien dirigeant de business schools françaises. Il répond sans langue de bois aux questions posées par deux élèves de l’école à l’occasion d’un petit-déjeuner sur le campus parisien.

 

Amaury Pierlot, élève du Master Finance et président de la Fédération des étudiants de l’IÉSEG et Chloé Dupont en Master Négociation, ont relevé le défi lancé par la rédac : poser leurs questions au directeur de leur école. Ses souvenirs d’étudiant, les classements, la vie asso, son quotidien de dean… tous les sujets ont été abordés. Morceaux choisis.

 

Les classements, c’est vraiment important ?

S’ils sont généralement plutôt bien faits mais nous sommes généralement mieux classés à l’international qu’en France. Car les classements français prennent encore en compte beaucoup de critères liés au passé, comme le nombre d’alumni par exemple. Du fait de la jeunesse de notre école, nous sommes par nature désavantagés, même si nous comptons près de 10 000 diplômés ! Les classements sont des repères importants pour les jeunes et leurs familles et devraient d’ailleurs plus prendre en compte la satisfaction des étudiants dans leurs critères.

 

Une accréditation ça change quoi pour les étudiants ?

Il y a trois grandes accréditations internationales pour les écoles de management : EQUIS, AMBA et AACSB. Moins de 1 % des établissements mondiaux sont titulaires de la « triple couronne » et l’IESEG l’a obtenue pour la durée maximale. Et là, il ne s’agit pas d’une estimation sur papier mais bien de critères pointus, évalués de façon très précise, sur les campus et pendant plusieurs jours. Preuves de notre réponse aux meilleurs standards mondiaux, elles nous assurent une visibilité mondiale au meilleur niveau et assurent, de fait, la meilleure employabilité possible à nos diplômés.

 

Une semaine de DG de business school, ça ressemble à quoi ?

C’est bien rempli… et jamais pareil ! Prenons une page de mon agenda pour une de ces dernières semaines. J’ai eu : un comité de direction, lancé un focus groupe, déjeuné avec des directeurs d’autres établissements, rencontré une lycéenne de Sao Paulo qui se posait des questions sur son orientation, participé à une réunion sur la RSE à l’école, à une séance de travail avec le responsable du concours sur le sujet de ParcourSup, rencontré le Conseil Régional, reçu une délégation d’une université japonaise, participé à un groupe de travail avec la Conférence des Grands Ecoles et enfin, j’ai voyagé aux USA pour une conférence ! C’est cette diversité qui fait que c’est une mission formidable.

 

Vous voyagez beaucoup ?

Oui, même si j’ai sans doute moins de miles que certains de mes collaborateurs ! Nos enseignants vont aux quatre coins du monde et la grande majorité d’entre eux ne sont pas français. En tant que directeur, leurs parcours internationaux sont d’ailleurs très enrichissants pour moi : une intelligence collective planétaire fonctionne tous les jours à l’IÉSEG. Un véritable atout, même si ce n’est pas simple au quotidien, car les messages ne sont pas toujours interprétés de la même façon en fonction des cultures.

 

Et vous avez encore du temps libre pour un hobby ?

J’adore voyager, alors j’arrive à allier l’utile à l’agréable ! C’est une passion que j’ai de longue date. Alors que j’étais étudiant à l’IÉSEG en 1977, nous sommes partis avec 5 copains dans deux Peugeot 404 remplies à ras bord direction Kaboul. Un moment inoubliable. Je m’intéresse aussi beaucoup aux grands hommes et femmes de l’Histoire. Napoléon III par exemple. Ce n’était pas une star, il s’est pris gamelles sur gamelles mais son obstination lui a permis d’arriver à ses fins… même si ça ne s’est pas très bien terminé.

 

La vie associative c’est important à l’IÉSEG ?

Bien sûr, même si elle ne doit pas pour autant se substituer à la formation. Cela permet à nos élèves de prendre des responsabilités, de forger leur leadership, tout en nourrissant cette solidarité impressionnante qui règne à l’école. Cet esprit de promo, cet esprit de famille sont des forces indéniables de l’IÉSEG.

 

Vous faisiez partie d’une asso étudiante pendant vos études ?

A mon époque, nous n’étions pas très nombreux, alors on était tous dans une association ! J’étais membre du BDE et j’ai participé au vote du passage de l’école en 5 ans. La première business school à passer le pas. J’ai aussi monté la Junior-Entreprise avec des copains. Aujourd’hui, je suis fier de la réussite des deux J.E.de l’école… et je m’en sens même parfois un peu responsable !

 

Une anecdote de vos années étudiantes ?

Le voyage de ski de fond dans les Vosges ! On avait loué un petit chalet, on se lavait à l’eau froide et on dormait dans un grand dortoir : croyez-moi, il n’y a rien de mieux pour sceller un esprit de promo !

 

Etre le plus ancien directeur de business school, ça vous fait quoi ?

Certains diraient que c’est un triste record, mais j’adore et j’ai toujours adoré  ce que j’ai fait. Si c’était à refaire, je referais tout de la même façon. France, USA, Japon, Népal… je rencontre des anciens absolument partout où je vais et ils me parlent toujours de l’IÉSEG. Si vous voulez une vie tranquille, il ne faut pas faire directeur d’école !

 

Comment voyez-vous l’avenir dans 10 ans ?

L’école, je la vois très haut. Et moi… je me vois très loin ! J’adore vraiment ce que je fais mais il faut savoir partir au bon moment, pour ne pas finir déconnecté. Même si j’ai la chance d’être entouré de gens très qualifiés dans leurs domaines. Une chose est certaine : l’IÉSEG n’est pas bâtie sur du sable.

 

Votre message aux étudiants ?

Soyez des change makers for better society ! Soyez confiants et optimistes tout en sachant rester humbles. Vous êtes bons, mais c’est aux autres de le dire, pas à vous !

4 news à ne pas rater sur l’IÉSEG

#1 Le lancement d’un PhD program en économie appliquée avec la Faculté d’économie et de commerce de la KU Leuven, une des plus grandes universités de recherche mondiale

#2 La signature d’un partenariat stratégique avec l’école de code Le Wagon. L’objectif ? Former chaque année 3 000 étudiants aux rudiments du code et de la programmation : développement web, UX & UI Design, data analysis with Python et automation & API. En parallèle, l’école lance, from scratch, un programme en formation continue sur la thématique Tech et Leadership.

#3 L’IÉSEG est la première et une des deux seules business schools françaises à avoir une Unité Mixte de Recherche avec le CNRS

#4 IÉSEG Conseil Paris a remporté le prix de la meilleure stratégie de communication lors du dernier congrès des J.E. en mai 2019