1.2 million. C’est le nombre d’entrées qu’a fait L’ascension, premier film produit par De l’Autre Côté du Périph’, société créée par Laurence Lascary. A 27 ans, cette dénicheuse de longs-métrages qui cartonnent s’est également distinguée comme membre de la délégation française du G20 des jeunes entrepreneurs. Coup de projecteur.
La production : un monde de machos ?
Après une première expérience new-yorkaise dans la promotion de films, je me suis sentie capable de monter ma boite. Pourtant, le milieu de la production est historiquement un milieu très masculin. Il suffit d’ailleurs de voir les films qu’on produit en France pour comprendre la place qu’on y donne aux femmes. A force de persévérance et de rencontres j’ai réussi à produire mon premier film. Un projet un peu fou mais qui incarne tout ce en quoi je crois. En faisant ce film, j’ai réalisé mon rêve, je ne peux pas avoir de meilleure carte de visite.
Car vous avez pour ambition de lutter contre les clichés liés à la diversité ?
Je veux surtout banaliser la diversité. Les ressorts dramatiques d’un film ne reposent pas sur une présupposée différence, on ne fait pas d’une pseudo altérité le sujet d’un film. Banaliser la diversité c’est important pour que notre pays accepte de se regarder dans un miroir. Nous produisons des films qui essayent de raconter des histoires du quotidien avec modernité et pragmatisme. Le public a envie de voir des films qui lui ressemblent. Malheureusement les réalisateurs les plus en vue du moment restent trop déconnectés du réel.
L’art libérateur
Troisième génération de peintre de sa famille, Cyre de Toggenburg est une artiste singulière. Entre un père spécialiste de l’huile et une mère aquarelliste de talent, elle a choisi l’abstraction comme mode d’expression. « Après des années ancrées dans la technique des anciens j’ai vu en l’abstraction une réelle conquête de liberté. Je n’étais plus inhibée par l’idée que je ne ferai jamais mieux que les maîtres mais bien dans une dynamique de création par la libération de la technique. » Elle défend aujourd’hui un nouveau courant artistique, l’abstrait spirituel qui recompose toutes les dimensions humaines : corps, esprit et spiritualité. Un petit pas supplémentaire dans l’histoire de l’art.