MGEN est la première mutuelle des agents du service public. Son modèle unique en France lui permet de gérer à la fois l’assurance maladie et la complémentaire santé et prévoyance, qu’il s’agisse de contrats individuels ou collectifs. Françoise Ly (CentraleSupélec 06), sa CDO, est au cœur de la mue digitale de la mutuelle. Rencontre.
MGEN c’est…
La première mutuelle de la fonction publique, même si elle est ouverte à tous. Historiquement, la MGEN a été créée par les enseignants pour les enseignants et est donc empreinte d’une forte culture militante. Cet ADN ne s’arrête pas là puisqu’elle est aussi engagée en matière de progrès social par ses offres très mutualisées. Et cela, pour la santé de tous et à chaque étape de la vie. Pour autant, cette pièce maîtresse du Groupe VYV* n’est pas qu’une caisse d’assurance, puisqu’elle gère parallèlement plus de 3 000 lits et places dans des établissements de santé et dispose de 62 services et centres de soin et d’accompagnement.
*MGEN, Harmonie Mutuelle et la Mutuelle Nationale des Territoriaux (MNT) ont créé le Groupe VYV en 2017.
Comment votre fonction de chief digital officer s’inscrit-elle dans cette dynamique ?
Ma principale mission est de façonner les objectifs du plan de transformation digitale de la mutuelle et de les intégrer dans notre vision stratégique. En ce sens, j’exerce un mode de management très polyvalent pour convaincre et fédérer mes équipes entre gestion traditionnelle top down – via la mise en place de feuilles de route et de planifications – et une gestion plus bottom up me permettant de faire le liant avec les experts que je côtoie au quotidien. Ces derniers sont appelés à exercer des rôles plus transversaux au sein du pôle digital et je dois donc superviser cette évolution naturelle. Concrètement, je côtoie les métiers de l’assurance mais aussi ceux de la DSI. Un véritable mélange des genres !
CentraleSupélec vise 30 % de femmes dans ses promotions en 2030. Vos conseils à celles qui hésitent à tenter le pari de l’ingénierie ?
Les études font partie d’une phase essentielle de développement, aussi bien sur le plan académique que personnel. Nous sommes dans un monde complexe dans lequel l’autonomie et la capacité à entrer dans un collectif priment. Fort de ce postulat, les jeunes femmes doivent rester pragmatiques et se poser les bonnes questions : Quelles sont mes ambitions, Jusqu’où je souhaite aller ? Et cela, quitte à échouer car l’échec n’est pas une fin en soi.
La recherche est un des points forts de l’école, tout comme son green impact. Comment votre entreprise met-elle l’accent sur ces dossiers stratégiques ?
De nombreuses initiatives sont conduites par MGEN en la matière. Nous avons par exemple créé en 2022 Racine2, un fonds d’investissement soutenant des startups à fort impact environnemental et/ou social. Dans la même veine, nous sommes partenaires de PariSanté Campus, un centre de développement de la santé numérique et avons permis à 1 000 femmes adhérentes MGEN de tester le savoir-faire de la jeune pousse, Lyv, qui souhaite révolutionner la prise en charge de l’endométriose. Enfin, concernant notre politique environnementale, la mutuelle vise une réduction de 10 % de sa consommation énergétique dans les deux années à venir. Sachant que nous renforçons également notre stratégie de green IT.
Quelles opportunités pour les talents au sein de MGEN ?
Nous recherchons des profils type RTE, scrum master mais surtout des product owner capables de préciser les besoins et les enjeux inhérents à la stratégie IT du groupe et de concevoir un parcours omnicanal. Le tout en travaillant main dans la main avec la DSI. Plus largement, nous avons des besoins sur tous les métiers propres à la DSI.
CentraleSupélec, une véritable communauté
Je porte le diplôme de CentraleSupélec avec une certaine fierté. Cette formation académique d’excellence nous apporte cette ouverture d’esprit généraliste mais aussi ce pragmatisme qui nous permet d’affronter tous les sujets dont la société a besoin. A CentraleSupélec, je souligne également un esprit communautaire très vivant. Là-bas, j’ai véritablement compris le sens du proverbe Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin qui s’applique aussi bien aux Centraliens, qu’aux entreprises.
Chiffres clés
4,2 millions de personnes protégées
10 000 collaborateurs
3 500 militants
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