Mutuelle Fraternelle d’Assurances (MFA) : fraternelle comme son nom l’indique ! – L’interview de Vincent Boyer

« Enfant, j’ai toujours circulé en voiture avec un lumineux sur le toit. Mon père, chauffeur de taxi, était assuré à la MFA, la mutuelle créée par la profession, et le jour où j’ai passé mon permis, il m’y a emmené pour que je m’assure chez eux». Puis, Vincent Boyer a suivi sa route. Devenu enseignant-chercheur en informatique à Paris 8 « pour aider les autres à se libérer par la connaissance », il adore son travail et donne des conférences partout dans le monde. « Il a toujours été essentiel pour moi d’apporter ma contribution à la société, de servir sans me servir ni asservir, au-delà de toute considération matérielle. »

Seulement voilà, en 2006, on lui propose de devenir administrateur de la MFA. Puis en 2011, vice-président, et enfin, en 2018, président directeur général. Est-ce que se retrouver à manager ainsi une entreprise de près de 200 personnes ne l’a pas effrayé ? « J’avais été responsable de master et mené divers projets de recherche européens. Et puis je fonctionne à la confiance. Je n’ai rien changé aux équipes, me suis mis à l’écoute et ai fait remonter les besoins, installant un esprit collaboratif et affichant un cap clair qui ont généré une dynamique forte. D’autant que nous agissons au sein d’une structure qui repose sur des bases extrêmement solides. »

LA mutuelle des taxis

Créée en 1930 au moment de la grande crise par 300 chauffeurs de taxi laissés sur le carreau par la faillite des assurances, la MFA porte bien son nom. « Nous sommes un acteur spécialisé, très à l’écoute de ses sociétaires principalement les chauffeurs de taxi, même si nous sommes ouverts à tous. Ceux-ci ont des besoins spécifiques, comme d’expertiser leur véhicule sans délai s’ils ont un accident. Et s’ils tombent en panne avec un client, on leur envoie un taxi de secours. Tous nos sociétaires bénéficient de ces services pros, y compris les particuliers Le climat de confiance est remarquable. Nos sociétaires savent qu’on fait le maximum, qu’on est capable de sortir du cadre purement contractuel. Par exemple, pendant la crise sanitaire, nous avons appelé les plus exposés, un par un avec une seule intention : « Bonjour, c’est la MFA, on peut vous aider ? »

Un terreau d’opportunités

L’indépendance fait d’ailleurs partie des valeurs fortes incarnées par la MFA. « N’ayant aucun compte à rendre à des actionnaires, ni à un groupe, nous avons décidé lors de la crise de poursuivre notre programme d’embauche : marketing, informatique, assurances, juridique… les métiers sont techniques mais leur panel large. La mutation numérique à la MFA crée nombre de nouveaux postes et induit des chantiers de transformation passionnants. Ayant façonné depuis toujours nos propres outils numériques, nous sommes en pleine révolution de ce côté, envisageant même de créer notre lab. En effet nous préservons le contact humain, si essentiel pour notre mutuelle. Une entreprise de notre taille offre à un jeune talent des tâches plus variées ainsi qu’une vision globale du fonctionnement de l’entreprise. Rare dans le secteur des assurances. De plus nous favorisons l’évolution professionnelle de nos collaborateurs, la mobilité, pour tous les âges et sous toutes ses formes, porte ses fruits en termes d’employabilité. »

>>>> Pour aller plus loin : Management, entreprise, Covid, c’est en temps de crise qu’on reconnait les meilleurs leaders !

Cultiver son jardin ?

Très attaché à la RSE, les équipes de la MFA se demandent en ce moment si elles feront du miel ou des tomates sur le toit de leur immeuble. Mais l’essentiel se joue ailleurs. « Nous cultivons l’esprit d’équipe pour avancer ensemble de manière agile, chaque collaborateur y contribue et la solidarité se manifeste à tous les étages. »

Chiffres clés

• 185 collaborateurs
• CA 2019 : 80 millions d’euros
• 85 000 sociétaires

Contact : drh@mfa.fr & frederic.bogdan@mfa.fr