Du tramway au TGV, de la signalisation aux infrastructures, Alstom relève tous les challenges techniques qui se présentent sur les cinq continents se félicite Alexandre Dandoy (Université de Louvain 00), Brakes Product Family Director. Rencontre.
Prolongement de la Ligne 14 à Paris, modernisation de la signalisation à Perth en Australie : les raisons de ces réussites qui ont marqué juin 2024 ?
Dans le ferroviaire, chaque appel d’offres est complexe et s’accompagne d’un cahier des charges de plusieurs milliers de pages. C’est un travail de longue haleine, qui peut durer plusieurs années. La signature quasi simultanée de contrats aussi importants est plutôt une coïncidence du calendrier. Pour autant, ce qui fait la force d’un groupe comme Alstom, c’est sa capacité à mobiliser de grandes équipes, avec des expertises variées et un portefeuille de produits parmi les plus larges du marché : matériels roulants (du tramway au train à grande vitesse), signalisations et infrastructures ferroviaires. Contrairement à nos principaux concurrents qui sont concentrés sur quelques marchés, nous sommes présents dans 64 pays.
Je suis un jeune diplômé et je rejoins votre équipe en septembre : quels grands défis pourrais-je relever à vos côtés au sein de la direction des systèmes de freinage ?
Nous sommes une division assez récente dans le groupe où il règne un esprit startup stimulant. Nous devons relever plusieurs challenges, notamment la réduction de l’usure des composants de freins (basés sur la friction) afin d’optimiser les coûts de maintenance, en conservant une bonne performance. Ensuite, même si le ferroviaire est un transport peu polluant, le système de freinage produit des particules de métal et de caoutchouc à cause du frottement entre les disques et les plaquettes de frein, qui restent ensuite en suspension dans l’air ou se déposent sur le sol. Nous travaillons donc sur des solutions radicalement innovantes de frein sans contact : sans friction, pas d’usure, ni de pollution. Cependant le défi est de taille : trouver une solution légère, sûre, à un prix raisonnable !
Vous évoluez depuis 24 ans chez Alstom, quel est le petit truc en plus qui vous émerveille toujours ?
J’apprécie avant tout l’esprit collaboratif et bienveillant de l’entreprise, et son incroyable expertise technique. C’est ensuite la diversité de métiers et des missions : chaque jour est différent ! J’ai travaillé comme ingénieur de projet, chef de produit, responsable d’offre technique, chef de service… Dans le ferroviaire, le poids de l’Histoire est déterminant : chaque pays a défini sa hauteur de quai, sa dimension de tunnel, son écartement de rails… Chaque contrat a ses propres contraintes techniques et apporte ses nouveaux défis, donc on ne s’ennuie jamais.
Outre les compétences techniques fondamentales quels sont les traits de personnalité qui matchent tout de suite avec Alstom ?
Le plus important à mes yeux est la capacité à travailler en équipe. Chaque projet implique plusieurs centaines de personnes, il est donc indispensable de savoir écouter les autres, de se mettre à leur place pour obtenir une complémentarité efficace. Ensuite, quand on devient manager, il faut également des capacités de leadership, d’organisation et de planification. Nous recrutons entre 4 000 et 8 000 collaborateurs chaque année, il y a donc de nombreuses opportunités à saisir !
L’Université de Louvain pour moi
« J’ai été très impressionné lors de mon entrée à l’UCL par cette université créée en 1425 et chargée d’Histoire. Outre les joies de la vie étudiante, j’y ai acquis de solides bases théoriques en physique et mathématiques, qui me servent encore aujourd’hui pour déterminer rapidement si un projet est réaliste et peut fonctionner. »
Contact : alexandre.dandoy@alstomgroup.com
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