De gauche à droite : Christine Gangloff-Ziegler, Gilles Roussel et Olivier Laboux

Nouveau bureau, nouvelles ambitions pour la CPU

Le nouveau bureau de la Conférence des Présidents d’Universités a profité de la nouvelle année pour présenter ses ambitions. Parcoursup, accueil des étudiants étrangers, comues, bachelors… Le président et ses deux VP passent au crible l’actualité des établissements.

 

Porté par Gilles Roussel, Président de la CPU et de l’Université Paris-Est Marne-La-Vallée, ce bureau entend renforcer la représentation de l’enseignement supérieur public dans la société. « Nous voulons faire la synthèse de la diversité de nos établissements pour repenser la place de l’université et le rôle que nous avons à jouer dans la société. »

Parmi les axes de réflexion de la CPU, la contribution des universités à la croissance et au développement de la France, et l’ouverture à l’international. Le bureau a profité de l’occasion pour réaffirmer sa demande de suspension de la hausse des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires.

Ce bureau sera guidé par la question des moyens, un réel frein pour l’université aujourd’hui. « L’enseignement supérieur public est un des piliers de la société. Il faut un engagement fort de la part de l’État », rappelle Gilles Roussel.

Les 4 piliers de la CPU

Gilles Roussel a également évoqué les valeurs qui guideront la CPU pour tout son mandat, en insistant sur la mission de service public de la conférence :
• L’indépendance des établissements, une mesure qui fête ses 10 ans cette année
• L’international
• L’excellence
• Le lien formation-recherche, un point essentiel pour la CPU

Une rentrée sous le signe de Parcoursup

Gilles Roussel l’affirme, « la mise en place de la loi ORE et le démarrage de la nouvelle version de Parcoursup se sont bien déroulés. »

Olivier Laboux, Président de l’Université de Nantes et VP de la CPU, tire également un bilan positif de cette nouvelle version « Des enseignants qui n’étaient pas forcément pour le dispositif ont changé d’avis. Ils sentent les étudiants beaucoup plus curieux. J’ai moi-même été surpris lors des Journées Portes Ouvertes, de voir des étudiants plus matures, qui anticipent réellement leur avenir. » Une observation partagée par Gilles Roussel. « Sur les forums, les étudiants viennent se renseigner beaucoup plus tôt, ils préparent mieux leur orientation. »

Et pour faciliter l’accès aux étudiants à leur établissement, les universités ont travaillé sur l’enrichissement des informations à destination des futurs étudiants. « En 2019, ils savent exactement à quoi s’attendre lorsqu’ils déposent leurs vœux et s’inscrivent à l’université », explique Gilles Roussel.

Engagés pour l’accueil d’étudiants étrangers

Si la CPU souhaite toujours suspendre la mesure d’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires, elle entend aussi renforcer leur venue sur les campus. « Il faut préserver les partenariats avec les établissements internationaux. Il est important pour nous d’accueillir plus d’étudiants venus de pays toujours plus divers et de mieux les accompagner. Pour cela, une seule solution : nous avons besoin de moyens », insiste le président de l’UPEM.

L’arrivée d’étudiants internationaux est une préoccupation importante pour la CPU. « Nous allons observer comment font nos voisins européens et les retombées. Nous voulons travailler sur le retour des diplômés dans leur pays et les compétences dont ils doivent être dotés », commente Olivier Laboux.

Les COMUES et le Bachelor, nouveaux chevaux de bataille de la CPU

Pour améliorer la visibilité des universités à l’international, une seule solution : les COMUES.  Pour Olivier Laboux, cette structuration est une réponse astucieuse à la compétition entre établissements sur le territoire national et international. « Il est important de créer cette dynamique. On est plus intelligence à plusieurs sur un même site qu’en concurrence.»

Autre question sur laquelle se penche la CPU : les Bachelors qui pourraient obtenir le grade de licence. Pour la conférence, la réflexion est en cours. « Certaines universités ouvrent déjà des Bachelors, explique Christine Gangloff-Ziegler, Présidente de l’université de Haute-Alsace et VP de la CPU, mais il faut se poser la question de la généralisation de ce diplôme qui répond à des besoins en termes d’insertion professionnelle. » Un projet encore en chantier sur lequel va donc plancher le nouveau bureau.

La place de l’université dans la société

Pour la CPU, la parole universitaire est indispensable. Elle devrait être plus forte, c’est pourquoi elle encourage les membres de sa communauté à s’exprimer plus souvent.

Accusée d’être trop dans la réaction aux phénomènes de société, Gilles Roussel répond qu’au contraire, la CPU anticipe les débats. « Nous devons rendre plus visible le travail que nous réalisons en amont. Nous avons été très actifs sur les fake news. Nous y travaillons depuis de nombreuses années déjà. C’est également le cas pour la loi ORE, qui porte des éléments de diagnostic et des pistes de réflexions que nous avions menées il y a 3 ou 4 ans. La conclusion que nous tirons, c’est qu’il y a une vraie nécessité pour les universités de mieux communiquer. »

To be continued…