50 % d’étudiants en plus, 60 % de ressources propres en plus et 25 % d’enseignants chercheurs en plus d’ici 2022 : un an après son évolution statutaire, l’Institut Mines-Télécom (IMT) affiche clairement ses ambitions. Retour sur les grandes lignes de son nouveau plan stratégique dévoilé le 16 janvier 2018 par son DG Philippe Jamet.
Le collectif avant tout
« L’IMT est un établissement public national, qui œuvre pour l’intérêt général de la Nation, pour l’économie, la société et les étudiants » affirme en préambule Philippe Jamet. Positionné sur toutes les transitions qui animent le 21e siècle (digitale, énergétique, industrielle, éducative…), l’Institut doit donc aussi permettre à la diversité des talents de s’exprimer. Des jeunes talents en formation bien sûr, mais aussi les voix des 8 grandes écoles qui le composent. Une diversité qui s’impose comme un atout dans la compétition universitaire nationale et internationale.
Culture partagée, atouts démultipliés
Fort de cette diversité, l’IMT développe en effet une forte proximité avec les entreprises et les territoires. Une proximité renforcée par la cohésion et la pluridisciplinarité de ses écoles qui « ont l’habitude de piloter conjointement leurs formations, leurs recherches et leurs politiques en matière d’innovation. Par ailleurs, nos formations sont tellement variées que nous avons la capacité de toucher quasiment tous les sujets », insiste-t-il.
Le saviez-vous ?
Les écoles de l’IMT rassemblent 1.5 % des enseignants chercheurs nationaux, produisent 15 % de la recherche partenariale et réalisent 5 % des publications nationales.
Plus d’étudiants
Des atouts que l’IMT entend bien consolider à l’horizon 2022. « Nous envisageons un gain de productivité considérable. Notre objectif : nous imposer comme un institut national de science et technologie fédératif identifié à l’international, à l’image de l’université de Londres par exemple ».
Une stratégie qui repose d’abord sur une croissance des effectifs (de 13 500 étudiants aujourd’hui à plus de 20 000 en 2022) qui « proviendront de nos formations cœur bien sûr, mais aussi de la diversification (avec le développement de Bachelors répondant aux besoins spécifiques et locaux des entreprises sur les territoires) et de la population d’étudiants « équivalent temps plein » via les formations en entreprises ou à distance. Nous comptons aussi sur la croissance externe avec de nouvelles écoles, dans la ligné de la récente intégration du GIE Télécom Lille », précise Philippe Jamet.
Plus de ressources
La nouvelle stratégie de l’IMT repose également sur une augmentation de 100 millions € de ses ressources propres. Une hausse significative permise par le développement de sa formation classique, mais aussi par l’émergence de nouveaux types de formations (continue, moocs…). L’IMT compte enfin sur le développement du « mécénat entreprises » mais aussi, si ce n’est surtout, sur le soutien financier des alumni « où tout reste à faire ! Aujourd’hui, les recettes issues du mécénat alumni représentent moins d’1 million € / an alors que nous comptons plus de 70 000 diplômés. » De quoi nourrir les 40 millions d’investissements que l’IMT prévoit sur 5 ans.
A pied d’œuvre !
En écho à son nouveau plan, l’IMT développe 21 projets stratégiques et pour le moins ambitieux. Des projets visant d’abord à renforcer la structure, notamment des « fusions d’écoles permettant de porter haut les couleurs de la marque IMT et de prototyper des actions à forte dimension stratégique. Nous comptons également constituer des alliances labellisées IMT dans les régions où nous n’avons que des écoles associées, le Grand Est notamment. » Des projets visant à la valorisation sont aussi dans les tuyaux (nouveau modèle économique pour les plateformes par exemple), tout comme des projets de développement sur des sujets éminemment tactiques (mécénat, académie des transformations éducatives…).
Et les frais de scolarité dans tout ça ?
« Si les frais de scolarité conséquents ne sont pas dans notre culture nationale, nous nous inscrivons forcément dans une trajectoire allant en ce sens. Cela dépendra bien sûr de nos ministères de tutelle mais d’ici 2022 nos frais et droits de scolarité devraient augmenter, sans toutefois avoir d’objectif chiffré aujourd’hui. »