La business school des sciences et de l’innovation : tel est le positionnement affirmé par Grenoble Ecole de Management (GEM) dans son nouveau plan stratégique EAGLE 2030. Une ambition qui repose sur trois piliers : l’expérience immersive, les sciences et les transitions. Voilà les sept infos à retenir sur le nouveau plan stratégique de GEM.
« Avec son nouveau plan stratégique, GEM affirme sa volonté de viser les sommets avec détermination, de guider ses étudiants, de s’élever et de porter une parole singulière accrochée aux Alpes, notre cœur battant. Parallèlement, nous évoluons dans un super écosystème d’innovation et de technologies. Mais au-delà des objets technologiques ce qui nous intéresse, c’est notre capacité à évoluer et à porter notre pédagogie dans un monde scientifique. Nous sommes ancrés dans la région française dotée de la plus forte densité d’ingénieurs et d’emplois en R&D et Grenoble est la 5e ville la plus innovante du monde. GEM est née du désir des scientifiques d’avoir leur école de management, une école qui les comprend, qui pense l’ingénierie avec eux et qui sait animer ses communautés » introduit Fouziya Bouzerda, directrice générale de GEM.
L’expérience éducative au premier plan
De fait, le nouveau plan stratégique de GEM fait une place de plus en plus grande à l’expérience éducative et même, au voyage pédagogique. « Un campus n’est pas une cage et il est essentiel que nos étudiants profitent de cet environnement magnifique dont nous disposons, à la fois dans le milieu naturel des Alpes et le milieu technologique de nos entreprises partenaires. Il ne faut pas oublier que le Synchroton n’est à quatre stations de tram de notre campus grenoblois ! C’est cette expérience qui fera que GEM sera une école vraiment distinctive » estime Philippe Monin, directeur académique de l’école. Afin d’ancrer l’expérience de ses étudiants dans le réel, GEM lance The GEM Alpine Immersive Learning Journey autour de la méthode 60-20-20 : 60 % d’enseignements en présentiel (privilégiant les petits groupes et la proximité), 20 % d’enseignements en virtuel (distanciel, VR au sein des plateformes du GEM Labs, assistants IA en cours de développement etc.) et 20 % d’enseignements hors les murs (dans des espaces outdoor au cœur des Alpes ou au sein de l’écosystème partenarial de GEM, dont la station de ski et montagne de Chamrousse). « Nous allons déployer ces voyages immersifs dès la rentrée 2025 pour les post prépa et la première année des MSc et ils deviendront progressivement le modèle de référence pour le reste de nos programmes » détaille-t-il.
GEM prévoit d’organiser les Jeux Olympiques de la jeunesse en 2028
Cette valorisation de l’expérience et de la pédagogie hors les murs impacte d’ailleurs tous les volets de l’école, y compris le volet associatif bien sûr. L’association étudiante Altigliss (qui gère aujourd’hui un budget de 850 000 euros) prépare en effet l’évolution du GEM Altigliss Challenge afin de pouvoir organiser les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2028. « Avec la filière des sportifs de haut niveau, ces JO d’hiver de la jeunesse contribueront à faire émerger la future génération de champions qui représenteront fièrement la région AURA aux Jeux Olympiques et Paralympiques d’Hiver 2030 » explique l’école. Et ces champions sont d’ores et déjà nombreux ! Parmi eux : Maïa Mazzara membre de l’Equipe de France de patinage artistique et Antoine Afagbegee, membre de l’équipe de France de bobsleigh (tous deux en bachelor), ainsi que Pol Duplan-Fribourg, champion du monde de ski nautique, Lalo Rambaud champion de ski freeride et Capucine Viglione membre de l’équipe de France olympique 2024 d’escalade de vitesse (tous trois élèves du PGE).
Des programmes toujours plus hybridés dans le nouveau plan stratégique de GEM
Comme ses consœurs, GEM mise sur l’hybridation en s’appuyant, entre autres, sur son écosystème local. L’école est ainsi partenaires de grandes écoles d’ingénieurs comme Grenobe INP-ENSE3 (spécialisée dans l’énergie, l’eau et l’environnement), Grenoble INP-Ensimag (spécialisée en informatique et mathématiques appliquées), l’ENTPE (spécialisée dans l’aménagement du territoire et la transition écologique) et l’ESIEE, avec laquelle GEM va lancer un bachelor en sciences et technologies en 2026 en Seine-Saint-Denis. Une formation que les deux écoles veulent « au service de la jeunesse et des enjeux du territoire, et plus largement de l’Île-de-France, dans les domaines de la sécurité sous toutes ses formes (technologique, organisationnelle, cyber, IT etc.) »
DeepTech et SportTech au programme de l’entrepreneuriat made in GEM
Dans son nouveau plan stratégique, GEM affirme également son ambition de « devenir un leader en Europe en innovation pédagogique DeepTech durable, en alliant éducation, science, recherche et entrepreneuriat. » Pour ce faire elle crée, dans le cadre de son partenariat avec Obloo VC, le Digital Europe for Transformative Innovation (DETI), une plateforme dédiée aux compétences avancées en gestion et entrepreneuriat numérique. A travers cet accélérateur d’innovation technologique et son écosystème, le lancement de 10 startups et la génération de 30 millions d’euros de revenus sont prévus d’ici 2030. Parallèlement, GEM annonce opérer le premier accélérateur européen des startups SportTech dès la fin 2024 avec BPI. Son objectif : accompagner une trentaine d’entreprises sélectionnées sous l’égide du ministère des Sports.
GEM et le CEA vont signer le premier MBA-Tech de France
Misant là encore sur les forces de son écosystème local, GEM annonce la signature prochaine du premier MBA-Tech de France avec le CEA. Celui-ci proposera trois spécialisations : microélectronique, énergie et IA appliquée à l’industrie. Et ce afin de « former des profils scientifiques de haut niveau, experts en technologies de pointe, pour qu’ils deviennent de véritables business developers. Des professionnels formés à la négociation de produits, technologies et services complexes empreints de propriété intellectuelle et de brevets, ainsi qu’à la valorisation d’innovations à très forte valeur ajoutée » détaille l’école. Dans la même dynamique, GEM développe des programmes d’accélération avec son partenaire historique STMicroelectronics, dont une management school visant à former les cadres et ingénieurs des sites de la région et accompagner l’évolution professionnelle de ses dirigeants.
Trois instituts pour répondre aux grandes transitions
Au cœur d’un écosystème naturel et technologique puissant, GEM a bien sûr pour ambition de répondre aux enjeux des grandes transitions. Dans cette dynamique, le nouveau plan stratégique de GEM annonce le développement de trois instituts : l’Institut EnerG (focus sur la transition énergétique et le changement climatique), l’Institut Future of work (focus sur les nouvelles formes de travail et l’impact de la digitalisation) et l’Institut Moving mountains (institut de la montagne focus sur la conciliation entre développement économique et durabilité dans les espaces alpins).
Des chiffres qui voient double
Pour mener à bien les ambitions de son nouveau plan stratégique, GEM prévoit de doubler son CA d’ici 2028 (75 millions d’euros aujourd’hui) et même d’atteindre les 180 millions d’euros en 2030. L’école prévoit parallèlement de doubler le nombre de ses étudiants d’ici 2030 (6 000 aujourd’hui). « 2024 a été une très bonne année en matière de recrutement (+20% chez les primo entrants). Nous reprenons des couleurs et ce n’est pas fini. Nous sommes convaincus que nous pourrons atteindre les 12 000 étudiants en 2030 (dont 50 % d’internationaux) avec une prévision de 6 000 étudiants à Grenoble (vs 4 500 aujourd’hui), 3 000 à Paris (vs 1 500 aujourd’hui), 1 000 à Lyon et 2 000 sur les campus internationaux » affirme Philippe Monin. Côté international justement, l’école prévoit de disposer de trois campus à l’étranger d’ici 2030, dont deux devraient même ouvrir d’ici 2027 avec pour cibles prioritaires l’Arc Alpin, l’Inde, le Canada, la Chine et l’Afrique de l’Ouest.