Vous êtes un passionné de sidérurgie et d’ingénierie ? Ne cherchez plus ! ArcelorMittal est l’entreprise où il fait bon innover en proposant un acier durable pour l’homme et la planète en France… et partout dans le monde. L’occasion d’opter pour une carrière internationale à l’image du parcours de Jacques-Yves Floch (X 94, Ecole des Ponts ParisTech 99), General manager et Directeur du Primary d’ArcelorMittal France. Rencontre.
Acteur essentiel de l’économie française, ArcelorMittal est le leader mondial de l’exploitation sidérurgique et minière et premier fournisseur des plus grands secteurs d’activité tels que l’automobile, le BTP ou encore l’énergie. Autant d’industries pour lesquelles ArcelorMittal fournit de l’acier de qualité pour bâtir, ensemble, un monde durable.
De l’acier intelligent pour la planète
Le plus grand projet 2023 d’ArcelorMittal ? La décarbonation. « Nous allons multiplier par deux notre usage d’acier recyclé dans nos convertisseurs passant de 700 000 tonnes à plus de 1 300 000 tonnes en 2023. Cela diminuera d’environ 10 % nos émissions de CO2 tout en relocalisant une partie de notre approvisionnement en matières premières » introduit Jacques-Yves Floch. Ce qui induit notamment une révision complète des process. « C’est le premier coup de pelle de ce gigantesque chantier appelé la décarbonation » lance le General manager qui indique également que la première phase de décarbonation est en cours sous forme de nouveaux outils d’enfournement d’acier recyclé, diminuant de fait la part de fonte liquide. Ce projet qui a débuté il y a deux ans implique notamment le nouveau et gigantesque pont double-auget, mais aussi l’utilisation de nouvelles technologies comme de la 5G ou des tablettes connectées sur les parcs d’acier recyclé. Tout cela dans le but de connaître à chaque instant la disponibilité de matières et d’optimiser ainsi la charge du convertisseur en faveur de la réduction d’émission de CO2 « Le gain d’émission annuelle va atteindre un million de tonnes de CO2 en 2023 » indique Jacques-Yves Floch qui appuie sur le fait que cet engagement représente un effort concret de la part d’ArcelorMittal.
Objectif 2050 : la neutralité carbone
« On ne relève pas ce genre de défi en restant sur les sentiers battus » déclare l’ingénieur. En effet, pour aller encore plus loin dans le processus de décarbonation et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, le leader mondial de la sidérurgie a d’ores et déjà un plan d’actions bien établi. Les hauts-fourneaux, utilisés pour la fonte des métaux, seront remplacés par des réacteurs de réduction directe du minerai (DRP) et seront couplés à des fours électriques qui combineront des DRI (mousse de minerai réduit) et de l’acier recyclé. « Deux des trois hauts-fourneaux auront été remplacés d’ici 2027 indique Jacques-Yves Floch. Cette mise en place induira une réduction de carbone, donc de charbon, et laissera la place à une réduction mixte composée de carbone et hydrogène via le gaz naturel. Cette diminution de 44 % des émissions de CO2 à l’horizon 2030 sera amplifiée par l’usage direct d’hydrogène complètement décarboné.
« Ce qui est vertigineux, c’est que l’on va abandonner la métallurgie de fer par le carbone qui est à l’origine de toute une civilisation depuis l’Age de fer. Nous allons finalement remplacer des siècles d’amélioration de techniques et d’outils par une révolution industrielle qui se déroulera sur quelques années seulement. Le défi est gigantesque et peut se traduire par une audace industrielle de grande ampleur. C’est d’autant plus ambitieux lorsque l’on sait que ce projet émane de la France qui était un pays audacieux dans le passé et qui l’est de nouveau aujourd’hui. »
Se forger un parcours en acier à l’international
Fier de cette révolution se déroulant sur le territoire français, le General Manager et Directeur du Primary d’ArcelorMittal France n’en n’oublie pas pour autant ses débuts dans la société, mais surtout sa carrière internationale qui « a commencé un peu par hasard » se souvient Jacques-Yves Floch. Fraichement diplômé de l’X et de l’Ecole des Ponts ParisTech, le jeune ingénieur de process et fabrication souhaitait alors découvrir le monde. Un souhait réalisé par ArcelorMittal qui, fort de son développement international, a permis au jeune diplômé de travailler en Espagne, au Kazakhstan ou encore en Algérie. « J’ai pu commencer en douceur mon expatriation en travaillant sur l’augmentation des capacités de production en laminage à chaud en Espagne. Puis, il m’a rapidement été proposé d’endosser le rôle de Manager général et Responsable Finishing au Kazakhstan » explique Jacques-Yves Floch qui qualifie cette expérience technique, d’inédite. Les installations kazakhes comportaient en effet un mélange de reliques de l’époque soviétique et d’équipements modernes. « D’ailleurs le management de l’usine avait gardé le style soviétique ce qui a contribué à faire de ce poste une expérience humaine incroyable et riche » se souvient-il.
Destination jeunes talents
Une opportunité de mobilité que l’ingénieur d’ArcelorMittal recommande aux jeunes talents qui souhaitent faire preuve d’audace. Car la société est très ouverte à l’international avec des installations en Afrique du Sud, au Kazakhstan, en Ukraine, au Canada en Amérique du Nord ou encore en Amérique latine. « Finalement l’Europe n’est plus considérée comme une expatriation tant la connexion entre les usines européennes est forte » explique-t-il.
« Mon conseil pour une expatriation réussie chez ArcelorMittal ? Constituez-vous tout d’abord une solide base de connaissances sur les métiers techniques en France pour acquérir cette légitimité qui vous ouvrira les portes de l’international. »
Porte ouverte aux jeunes dip’
Si la mobilité internationale représente un des points forts d’ArcelorMittal, Jacques-Yves Floch tient à en ajouter d’autres, et non des moindres. « ArcelorMittal c’est un esprit de corps fédéré par un métier passionnant, des processus exigeants et surtout de nouveaux défis à relever dans une industrie en plein mouvement » explique-t-il. Et c’est d’ailleurs cet esprit d’un métier très spécifique qui accompagne les jeunes ingénieurs dans leur évolution au sein de la société et qui leur permet de faire la différence notamment sur les problématiques de décarbonation et de sécurité. « Car la sécurité est un enjeu fondamental. Nous travaillons du métal liquide sur des outils dangereux, parfois dans des atmosphères difficiles induisant de fait, potentiellement, des accidents très graves » explique Jacques-Yves Floch. Une problématique que le groupe prend très au sérieux depuis plusieurs années et sur laquelle les jeunes diplômés pourront apporter toute leur expertise. « Car les jeunes ingénieurs ont toutes les qualités en main pour considérablement faire changer les comportements et ainsi limiter les risques. Car cela demande une véritable connaissance des outils de sécurité, d’intégration et de gestion du risque tout en faisant preuve de leadership » conclut Jacques-Yves Floch.
CHIFFRES CLES
7 000 personnes réparties sur 7 sites industriels dont les deux plus importants sont à Dunkerque et Florange
15 % d’ingénieurs et cadres
Entre 100 et 130 millions € d’investissements par an
Présence dans plus de 60 pays
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