Où en est le marché de l’emploi en 2023 ?

Tout savoir sur le marché de l'emploi en 2023
Crédit Unsplash

Plus de 4.5 millions de recrutements prévus d’ici octobre 2023. Malgré le contexte géopolitique et inflationniste, les signaux envoyés par le marché de l’emploi en France sont toujours au vert. Selon le dernier baromètre de l’emploi Adecco-Analytics, 43 % de ces recrutements (soit près de deux millions) seront réalisés en CDI, 30 % en CDD, 20 % en intérim équivalent temps plein et 7 % en stage et apprentissage. De quoi nourrir la confiance et l’optimisme retrouvés par les jeunes actifs après deux ans marqués par la pandémie. Selon l’édition 2022 de l’étude annuelle Walters People sur les jeunes actifs et leur rapport au monde de l’emploi, 86 % des jeunes actifs se disent en effet optimistes pour les 12 prochains mois (soit + 2 points en un an, + 19 % en deux ans et 1 point de plus qu’en 2019), 69 % se disent confiants quant à leur avenir professionnel et 83 % indiquent s’attendre à des opportunités « plutôt, voire très nombreuses » dans leur domaine d’activité. Rien d’étonnant lorsqu’on observe qu’ils sont près d’un tiers à avoir trouvé leur premier emploi avant la fin de leurs études. Ils sont même désormais 47 % à indiquer n’avoir rencontré aucune difficulté à entrer dans le monde professionnel (+ 11 % par rapport à 2021). Un optimisme et une confiance des jeunes diplômés qui vont de pair avec un accroissement de leurs exigences vis-à-vis du monde de l’entreprise. Car si l’accès à l’emploi et à une rémunération confortable sont presque devenus des acquis, ce sont désormais les questions de flexibilité, de localisation, d’organisation, de missions, d’autonomisation, d’ambiance et de bien-être au travail qui font toute la différence. Alors où en est concrètement la situation de l’emploi en 2023 ?

SOMMAIRE

On n’arrête plus les recrutements !
Trois questions à Antoine Lecoq, Directeur Général de PageGroup
Les plus gros hubs de l’emploi se trouvent ici
Sur ma liste pour choisir mon premier emploi…
Recruté avant d’être diplômé : l’alternance a tout bon !

Emploi en 2023 : on n’arrête plus les recrutements !

Plus qu’une reprise, c’est un nouveau souffle qui touche le marché de l’emploi ces derniers mois. Selon la dernière étude de rémunérations menée par PageGroup, l’emploi salarié avait en effet déjà dépassé son niveau d’avant la crise sanitaire au début de l’été 2022.

En cause, le rattrapage des recrutements non réalisés en 2020/2021, une pénurie de compétences dans de nombreux domaines et des changements drastiques dans la relation des salariés au travail. Parmi les secteurs les plus porteurs, ce sont le transport et la logistique qui recrutent le plus, avec une hausse de 85 % des offres d’emploi en 2022. Un dynamisme qui touche aussi la finance-comptabilité (+77 %), l’industrie et la santé (+75 %), l’informatique et les télécommunications (+ 63.8 %).

Trois questions à Antoine Lecoq, Directeur Général de PageGroup

Pourquoi et comment l’emploi salarié a-t-il retrouvé son niveau d’avant crise ?

Il ne faut pas oublier que la période précédant le Covid était très dynamique. En 2019, des tensions existaient en effet déjà sur les métiers techniques et l’IT notamment. Dans ce contexte, on peut comparer le Covid à une parenthèse : nous avons vécu un arrêt de l’économie suivi d’une reprise progressive et nous n’étions donc pas dans l’inertie d’une situation de crise économique. En 2021, les tensions ont de fait logiquement repris et même augmenté par effet de rattrapage, avec quelques différences sectorielles bien sûr (dans l’aéronautique et la restauration notamment).

Aujourd’hui, tous les secteurs reprennent et sont donc en proie à des tensions en matière de recrutements. Au début de la guerre en Ukraine et de la montée de l’inflation en 2022 (le taux d’inflation avoisinait les 5.5 % en moyenne en France en 2022 et les salaires ont parallèlement augmenté de 2.5 % en moyenne ndlr), on a pu s’interroger sur les conséquences de ces deux événements sur le monde du travail. Mais si une certaine inertie a pu se mettre en place, on ne constate pas pour autant de dégradation significative du marché de l’emploi, qui reste un marché de candidats.

La crise Covid a chamboulé le rapport des salariés au travail. Quelles sont les grandes tendances du new normal côté recrutement ?

On parle évidemment beaucoup des questions de quête de sens au travail, d’engagement RSE des entreprises, de nouveaux rapports au temps et au lieu de travail, de la volonté des salariés d’être formés par et dans leur entreprise. Mais là encore, il ne faut pas oublier que toutes ces questions étaient déjà présentes avant la crise sanitaire, et notamment chez les jeunes. La pandémie n’a eu qu’un effet loupe sur les actifs qui s’interrogent désormais plus systématiquement sur leur rapport au travail et à la distance. Une démarche qui pousse les entreprises à aller plus loin en s’interrogeant notamment sur les espaces de travail ou leur localisation pour donner à leurs collaborateurs les bonnes raisons de revenir au bureau et non leur « imposer » de venir au bureau pour y faire du présentiel. Parallèlement, les actifs ont des attentes de plus en plus fortes vis-à-vis de la gouvernance et de la responsabilité sociale de leur entreprise. Celle-ci doit en effet montrer qu’elle crée de la valeur et qu’elle est présente sur ces engagements. Ils veulent que leur travail ait du sens et que leur entreprise soit en adéquation avec les grands enjeux contemporains.

Les salariés sont aussi très attentifs aux parcours et à la formation ?

Outre un bon salaire, la flexibilité des lieux et temps de travail et les bonnes conditions de travail, l’attractivité d’une entreprise se joue effectivement aussi désormais sur l’évolution de carrière. Avoir la possibilité de construire son parcours, de faire évoluer son poste, d’avoir accès à desmobilités permet en effet aux collaborateurs (aux jeunes collaborateurs en particulier) de se projeter un peu plus dans la durée et donc, d’être fidélisés. Ce qui est aussi vertueux pour les employeurs : apprendre de nouveaux métiers au sein même de son entreprise permet à cette dernière d’opérer ses propres transitions.  

Les plus gros hubs de l’emploi en 2023 se trouvent ici

Si la France attend des recrutements par millions en 2023, certaines régions devraient être mieux loties que les autres. Selon le dernier baromètre de l’emploi Adecco-Analytics, l’Ile-de-France sera logiquement la première région à bénéficier des recrutements, avec près d’un million de recrutements prévus sur le territoire francilien. Sur les autres marches du podium : Auvergne-Rhône-Alpes (près de 600 000 recrutements), Provence-Alpes-Côte d’Azur (plus de 410 000 recrutements), la Nouvelle-Aquitaine (plus de 400 000 recrutements) et l’Occitanie (plus de 370 000 recrutements).

Et si vous avez envie de nouveaux horizons professionnels dans l’Hexagone, Strasbourg, Rennes et Brest vous tendent les bras ! Ces trois villes sont en effet classées les plus attractives par la 5è édition de l’enquête HelloWork sur l’attractivité des métropoles françaises. Preuve que les villes de taille moyenne ont le vent en poupe : Brest, Clermont-Ferrand, Tours, Dijon et Metz figurent dans le Top 10. Mais les grandes métropoles n’ont pas dit leur dernier mot ! Elles restent en effet particulièrement bien placées sur les critères du marché de l’emploi (Lyon, Nantes, Paris, Rennes et Strasbourg composent le Top 5) et du dynamisme économique (Rennes, Nantes, Lyon, Strasbourg et Paris). Et c’est aussi dans les grandes métropoles que l’on fait carrière. 88 % des Français considèrent par exemple que Lyon est la ville dont le bassin d’emploi permet le plus de faire carrière, devant Strasbourg (87 %), Nantes (84 %), Paris (82 %) et Rennes (79 %).

Sur ma liste pour choisir mon premier emploi en 2023…

Dans ce contexte, quels sont les nouveaux critères de choix privilégiés par les jeunes collaborateurs ?

Crédit Unsplash

Si le salaire reste la première source de motivation pour les jeunes actifs lorsqu’ils postulent à une offre (80 %), c’est avec cinq points de moins qu’il y a douze mois. Parallèlement, des critères plus fonctionnels comme la localisation du poste (49 %, + 4 points, 3è position) ou la possibilité de faire du télétravail (29 %, +5 points, 4è position) ont le vent en poupe. Ce qui n’est pas sans conséquences sur les processus de fidélisation mis en place par les entreprises. Pour poursuivre leur carrière dans une société, les jeunes actifs accordent en effet plus d’importance à l’ambiance dans laquelle ils évoluent (65 %, + 4 points, 1è position parmi les critères de fidélisation), qu’au salaire (53 %, – 4 points, 2è position). Ils sont même 29 % à déclarer être prêts à accepter une baisse de salaire en contrepartie d’une organisation du travail plus flexible lors d’un changement de poste (chiffres Walters People). On fait le point sur les grands critères scrutés par les candidats sur le marché cette année.

Le salaire, ça compte encore sur le marché de l’emploi en 2023 ?

« Le marché de l’emploi en 2023 reste un marché tourné vers les candidats qui drivent leurs points de vue avec modestie et sans arrogance. Les entreprises ont compris qu’elles ne dictent plus le marché et qu’elles doivent s’adapter à la concurrence… et donc aligner leurs rémunérations à destination des jeunes talents ont-elles ont besoin ! De fait, le salaire devient une question moins prégnante pour les jeunes très qualifiés mais reste malgré tout un critère décisif » indique Lionel Prud’homme, directeur de l’IGS-RH.

La flexibilité : LE critère N°1 quand on cherche un emploi en 2023

En revanche, les conditions de travail peuvent, elles, marquer une vraie différence. « On parle beaucoup du télétravail mais c’est la flexibilité des temps de travail qui pose vraiment question. Lâcher prise sur le lieu et l’organisation de la journée de travail incarne cette volonté des jeunes (et moins jeunes) collaborateurs, à l’individualisation du travail, cette volonté de sortir de l’empreinte collective et de l’idéologie des grands paternes sociaux. Mais attention, si on ne peut plus revenir en arrière et remettre les gens « dans une boite à chaussures », cette dynamique n’est pas pour autant synonyme d’individualisme ou de disparition du collectif » prévient-il. D’autant que « la crise sanitaire a modifié les temps, les lieux et les schémas du travail… mais pas de la même façon pour tous les salariés. Et c’est un point crucial care cette situation est à même d’amplifier des hiatus au sein d’une même entreprise, entre ceux qui ont ou n’ont pas un poste compatible avec le télétravail par exemple. Une segmentation de populations qui ne vivent plus le même quotidien se dessine peu à peu : le collectif en a pris un coup et le sens que l’on trouve dans son travail aussi » constate quant à lui Ludovic Taphanel directeur des programmes, enseignant chercheur, docteur en sciences de gestion et auteur de l’étude de l’Observatoire des Trajectoires Professionnelles.

Retour au bureau = comeback des Boomers ?

De fait, cette question de flexibilité cristallise toutes les attentions des jeunes diplômés qui entrent sur le marché du travail. S’il y a quelques années, poser la question du nombre hebdomadaire de jours de télétravail à son premier entretien était aussi incongru que de demander le montant des tickets restaurant, c’est aujourd’hui un critère d’exclusion pour les jeunes talents. « Ne pas proposer du tout de télétravail est désormais considéré comme arriéré et surtout, comme une marque de manque de confiance envers ses collaborateurs » ajoute Ludovic Taphanel.

L’engagement : une carte maîtresse pour truster le marché de l’emploi en 2023 ?

Par ailleurs l’engagement de l’entreprise dans toutes les grandes transitions contemporaines devient lui aussi central. Et ce, alors même que seuls 20 % des actifs considèrent que la transition écologique va changer leur vie professionnelle. « C’est à l’entreprise de créer des scripts de carrière, de faire la démonstration qu’elle va évoluer et porter ces transitions dans ses métiers, de dire concrètement à chacun de ses collaborateurs « tu travailles sur ce métier, ce métier va évoluer de telle ou telle façon d’ici cinq ans et on te propose des possibilités pour évoluer avec lui. » Car si les valeurs et le modèle économique sont des critères prioritaires pour les jeunes diplômés lorsqu’ils choisissent une entreprise, ils n’arrivent pas forcément à faire le lien direct entre ces valeurs et ce modèles, avec leur poste. « Ils attendent de l’entreprise qu’elle agisse bien mais leur rôle à eux dans cette dynamique positive et durable est moins clair » analyse Ludovic Taphanel. De fait, ils se projettent moins à long, voire même à moyen terme dans une entreprise. « Il y a encore quelques années, avoir un Bac +5 était synonyme de briguer rapidement des postes à responsabilités. Mais aujourd’hui, la nouvelle génération (encore très marquée par les confinements), doute de s’épanouir dans cette dynamique. L’envie de manager est moins grande et il faut rassurer ces jeunes, les aider à penser et à construire un parcours.  A ce titre, les graduate programs et l’executive education sont des options de plus en plus prisées » conclut l’expert.  

Emploi en 2023 : les tendances à suivre absolument

Selon l’enquête PageGroup 2022 sur les attentes des actifs français en matière d’emploi, le constat est sans appel. Quatre Français sur cinq aimeraient trouver un poste en CDI(68 % chez les moins de 30 ans et 91 % chez les 30/39 ans). Côté structure, s’ils sont 36 % à jeter leur dévolu sur les PME, les grands groupes retrouvent également leurs faveurs. 30 % des actifs se disent en effet attirés par leurs nombreuses opportunités de carrière ou de promotions internes, leurs rémunérations, leurs avantages financiers tels que le PEE (plan d’épargne entreprise), l’intéressement, la participation, les plans de formation et de développement de carrière ou encore, une mutuelle intéressante. Sans oublier la possibilité de télétravailler (idéalement deux jours par semaine) exprimée par 58 % (+ 9 points par rapport à 2019). Ils sont enfin 69 % à être sensibles aux engagements sociétaux et environnementaux d’une entreprise.

Recruté avant d’être diplômé : l’alternance a tout bon sur le marché de l’emploi en 2023 !

Attirer et fidéliser des candidats qualifiés en pleine guerre des talents : voilà donc la question centrale qui anime le marché de l’emploi en 2023. Et parce qu’il n’y a pas meilleur moyen d’attirer et de fidéliser un jeune diplômé que de l’accueillir avant même qu’il ne soit diplômé, les entreprises font aujourd’hui de l’alternance une de leurs cartes maîtresses en la matière.

L'alternance : une carte gagnante pour s'insérer sur le marché de l'emploi en 2023
Crédit Unsplash

Pour preuve, depuis le début 2022, 478 320 offres d’emplois en alternance ont été publiées en France (on en comptait 346 000 en 2021). La dernière étude Adecco Analytics estime même que les offres en alternance ont été multipliées par deux sur les sept premiers mois de 2022. L’Ile-de-France concentrant près du tiers des offres, suivie par AURA et la Nouvelle Aquitaine. Public et privé confondus, ce sont même 810 000 entrées en apprentissage (alternances + contrats de professionnalisation) qui ont été comptabilisées par le ministère du Travail de janvier à novembre 2022. L’objectif du million annuel prévu par le Gouvernement devrait ainsi être atteint dès 2024. Fait marquant, cette hausse de 12 % en 2022 est largement nourrie par les étudiants et le secteur tertiaire. Car qu’on se le dise, l’apprentissage et l’alternance en particulier, ont complètement changé d’image ! Autrefois considéré comme « une voie de garage pour élèves en difficultés », l’alternance est en effet aujourd’hui plébiscitée par les grandes écoles et les universités, soucieuses de garantir employabilité et insertion professionnelle à leurs élèves. Sans oublier que l’alternance permet aux étudiants de se former sans avoir à assurer de frais de scolarité et donc, de favoriser la mixité sociale au sein des grandes écoles.

Une voie d’excellence pour accéder à l’emploi en 2023

L’EM Normandie compte d’ailleurs parmi les business schools leaders sur l’alternance en France. « Nous avons tout de suite considéré cette voie de formation comme une voie d’excellence. Elle permet en effet d’allier formation académique et expérience du terrain et donc, de mettre en œuvre ses connaissances et de développer ses compétences (hard et soft skills), directement en entreprise » indique Elodie Lavoix, chargée de mission Stages & Alternances à l’EM Normandie. Une expérience extrêmement valorisable et valorisée au moment de trouver son premier job : « 96 % de nos alternants ont une proposition d’emploi avant même d’être diplômés » ajoute-t-elle.

L’alternance c’est fait pour moi ?

Mais attention, si les vertus de l’alternance ne sont plus à prouver, celle-ci n’est pas forcément adaptée à tous les profils. « Choisir l’alternance ne se fait pas sur un coup de tête et encore moins uniquement pour des raisons financières, insiste Marielle Lassarat, responsable du parcours carrières de l’EM Normandie. A l’école, nous faisons travailler les candidats à l’alternance très en amont afin que chacun puisse clarifier ses aspirations de carrière et les enjeux mis dans l’alternance. Nous les inscrivons dans une vraie phase de réflexion avec des tests de personnalité, des échanges entre pairs, des entretiens réseau pour valider leur choix d’entreprise ou de secteur etc. L’objectif : que cette dynamique d’intelligence collective les aide à se projeter, à voir pourquoi et comment cette expérience fait sens pour eux et pourra leur permettre d’en tirer le meilleur dans la construction de leur parcours professionnel. » Sans oublier que l’alternance est un projet particulièrement exigeant qui nécessite une certaine maturité. « Il faut être prêt à s’investir dans le process de recherche de son contrat d’alternance, à avoir un rythme très soutenu en parallèle de ses cours et de ses activités étudiantes… Et être excellent partout ! » ajoute-t-elle.

L’alternance : le Graal sur un marché de l’emploi en pleine guerre des talents ?

Si l’alternance est une expérience exigeante pour l’étudiant qui la choisie, elle l’est tout autant pour l’entreprise accueillante. « C’est évidemment un bon moyen pour une entreprise de capter de jeunes talents mais encore faut-il déployer les bonnes actions pour les fidéliser par la suite. Pour ce faire, il est indispensable que l’entreprise accompagne ses alternants dans l’intégration de ses codes et de sa culture, afin de lui donner envie de rester » insiste Marielle Lassarat. Sans compter qu’un jeune diplômé par la voie de l’alternance est souvent plus exigeant que les autres lorsqu’il cherche son premier job, son expérience lui permettant par exemple de demander des niveaux de rémunération plus élevés.

Imprimer

Articles qui pourraient vous intéresser également

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Vous pouvez vous inscrire à notre newsletter en cliquant sur le lien suivant :

inscription à la newsletter