Sans retour ? Tout dépend. Mais que ce soit pour une courte expérience ou à durée indéterminée, partir travailler à l’international est de plus en plus tentant pour les français. De vrais jobtrotters ! Surtout nos chers Millennials dont 72 % se projettent à l’étranger d’après une étude réalisée par l’institut YouGov. La raison ? To be free ? Pas seulement.
L’international appelle de plus en plus de nos compatriotes français. D’après le ministère des Affaires étrangères, ils sont plus de 2 millions à l’étranger. Parmi eux, nombreux sont ceux qui prennent le large pour se forger une expérience professionnelle ailleurs. Un booster de carrière pour les jeunes diplômés, la promesse d’une nouvelle aventure pour les autres. Une vraie fuite des cerveaux.
Destinations
A l’ère de la mondialisation, les opportunités ne manquent pas. Mais le choix de la destination se doit d’être réfléchi. A chaque profil correspond sa destination. Pour un informaticien, les pays asiatiques sont fortement recommandés tandis que les comptables ont plus à gagner en s’installant dans les métropoles financières comme New York ou Londres. « Il faut bien se renseigner en amont sur le marché de l’emploi local, savoir s’il est dynamique et ouvert aux étrangers », conseille Pascal Faucon. Cet expert du personal branding, professeur-chercheur à l’université de Cergy-Pontoise, a lancé en 2012 un programme d’accompagnement pour aider les jeunes diplômés à trouver du travail à l’étranger. « Ce n’est pas la peine de chercher du travail là où il n’y en a pas : c’est le premier conseil que je donne. »
Top 3 des destinations les plus attractives pour les jeunes français
- Canada
- Portugal
- Espagne
Motivations
Travailler à l’étranger fait rêver. Libres comme l’air, beaucoup s’envolent pleins d’espoirs en quête de meilleures opportunités de carrières. Qualité de vie, aventure culturelle, météo … D’autres raisons viennent bien sûr influencer ce choix. Il ne faut pas subir la mondialisation, il faut la vivre ! Pour Leïla Sicot, diplômée de l’ISG, c’est surtout l’occasion de se forger une expérience unique. « J’ai déjà fait un double diplôme aux Etats-Unis et depuis je n’ai qu’une envie : repartir ! Mais cette fois-ci, je voudrais poser mes bagages un peu plus longtemps et m’imprégner complètement d’une nouvelle culture. Travailler dans un autre pays, c’est la meilleure façon qui soit pour y parvenir je trouve. » Cultiver son regard sur le monde, en voilà une belle motivation.
Exécutions
Entre le permis de travail et un V.I.E son cœur balance. « J’ai réussi à obtenir un permis de travail pour les USA mais le V.I.E m’intéresse beaucoup plus car je pourrais découvrir un autre pays et avoir une expérience très formatrice et significative. Cela me permettra de m’améliorer davantage avant de me lancer directement dans un CDI », justifie-t-elle. Expatriation, V.I.E, année de césure ou autres, tous les moyens sont bons pour partir. Les plus audacieux se contentent de prendre leurs bagages et de tenter leur chance sur place. Rien ne sert de freiner ses envies d’ailleurs.
Conditions
Pour autant, ce n’est pas toujours simple de trouver un poste à l’international. Comment faire pour que son CV se démarque dans la pile ? Il faut avant tout apprendre à s’adapter aux codes et aux usages des recruteurs étrangers. Pour Pascal Faucon, fervent partisan de LinkedIn, les réseaux sociaux professionnels sont un bon entraînement et peuvent être un moyen efficient de réussir à obtenir un entretien. « Networker bien sûr, mais pas n’importe comment ! La clé c’est de centrer l’échange sur l’interlocuteur plutôt que sur soi-même en montrant qu’on s’intéresse à son parcours et à ce qu’on pourrait lui apporter », explique-t-il. La condition ultime : avoir confiance en soi.