Pixid : « Nous avons instauré le droit à l’erreur dès 2004 » ! – L’interview d’Etienne Colella

Si Pixid est devenu en quelques années un leader européen du recrutement, c’est bien entendu en raison de l’expertise unique développée dans sa spécialisation : les contrats courts. Un succès qu’Etienne Colella (ESSEC BS 88), son Président-Fondateur, attribue également à sa forte culture d’entreprise conjuguant écoute, respect de la différence et droit à l’erreur.

Etienne Colella voit deux raisons majeures au succès de l’entreprise qu’il a fondée il y a maintenant 17 ans. Une raison technique d’abord : le fait d’investir un segment de marché unique, les plates-formes internet dédiées aux recrutements, sur lequel il décida de devenir « le meilleur ». Mais pas n’importe quels recrutements, les contrats courts uniquement : intérim, CDD, etc. Une raison humaine ensuite, « la capacité, pas forcément naturelle chez l’homme, de se remettre en question. Ce que nous faisons très régulièrement car, dans un métier lié aux nouvelles technologies, les choses évoluent vite. Le plus difficile étant de trouver le juste équilibre entre ce changement perpétuel et une certaine stabilité, nécessaire aux équipes. »

Règle de trois…

Pour parvenir à ce délicat point d’équilibre, Etienne Colella compte sur la règle de trois qu’il a tacitement mise en place et qui constitue l’ossature même d’une culture d’entreprise qu’il juge « déterminante » pour le succès collectif. « Il y a d’abord l’écoute, base absolue, puis le respect de la différence et enfin le droit à l’erreur. Exercice qui connait bien entendu ses limites mais que j’ai mis en place dès 2004. Car sans droit à l’erreur pas de prise d’initiative et sans initiative, pas d’innovation ! » Là encore, il y a un juste équilibre à trouver. « Pour être un bon manager il faut bien sûr beaucoup d’énergie et de détermination, indispensables pour franchir les obstacles. Mais à l’opposé, il faut aussi savoir douter. Même si certains ajustements ne sont pas évidents pour l’ego, rien n’est jamais acquis et la plupart des grandes entreprises ont dû, un jour ou l’autre, effectuer ce pivot, ce changement de cap pour s’adapter. »

Et comme, ensemble, on va plus loin que seul, Etienne Colella a appelé en renfort un fonds de private equity. Depuis six ans, le cabinet Keensight Capital accompagne donc Pixid dans sa transformation. « Nous aidant à faire de ce petit champion français un leader européen. Avec un respect et un tact très appréciables car, pour son créateur, une entreprise est un peu comme un enfant, un véritable organisme vivant que l’on regarde grandir – tout comme ses collaborateurs et ses clients ! – avec un immense plaisir et une implication personnelle totale. »

Le conseil du chef

Et parce que le recrutement n’a plus guère de secret pour lui, Etienne Colella insiste sur le point du processus qui lui parait le plus important. « L’honnêteté intellectuelle est à la base de tout contrat réussi. Il n’y a pas de mauvais profil, juste des environnements qui ne leur conviennent pas. Le tout est donc d’abord de bien se connaitre pour savoir ce dont on a réellement besoin : être autonome tout de suite ou au contraire accompagné et guidé par exemple. Il ne faut surtout pas se « raconter d’histoires » ni laisser interférer d’autres critères comme la renommée de l’entreprise ou le prestige du titre. Attention, aux pièges ! » prévient-il.

#MonESSEC 

« Nonobstant la qualité de l’enseignement reçu et le fait que c’est là que j’ai rencontré ma future épouse, je garde des « années ESSEC » le souvenir de quantité de bons moments, d’une belle camaraderie. Notamment au sein du Club Aviron qui vient de fêter ses 50 ans. Je me rappelle en particulier d’un stage de compétition dans le Lot assez mouvementé ainsi que de quelques séances d’entrainement sur le lac de Cergy (à moitié gelé) définitivement mémorables ! »

Chiffres clés

• 230 collaborateurs
• 34 millions € de CA
• 18 pays (européens)

Contact : e.colella@pixid.com