Arts et Métiers féminise ses instances de direction avec la nomination de cinq nouvelles directrices, un comité exécutif paritaire et l’adoption d’un plan d’égalité femmes-hommes. « La spécificité d’Arts et Métiers, c’est de former des ingénieurs de terrain. Des gens qui font et vont faire les transitions environnementales et sociétales dans le champ industriel. Il est crucial que nous soyons représentatifs de la diversité et des aspirations de la société. Donner davantage de place aux femmes dans l’École y contribue » Laurent Champaney, directeur général d’Arts et Métiers.
Cinq femmes nommées à des postes de direction à Arts et Métiers
Après la nomination en mars 2002 de Marie-Hélène Morais-Marques comme agent comptable, de Nadège Troussier, en avril, comme directrice générale adjointe en charge des formations et d’Anne Morel en juin comme directrice des formations, deux femmes sont nommées en cette rentrée à des postes de direction : Véronique Favier, directrice générale adjointe et Catherine Davy, directrice du campus d’Angers.
Véronique Favier est chargée de porter l’identité Arts et Métiers et notamment de déployer, sur les huit campus Arts et Métiers, les Evolutive Learning Factories, ces plateformes technologiques qui intègrent les problématiques numériques et environnementales d’une chaine de production industrielle. Outre la question des équipements, le déploiement des Evolutive Learning Factories implique d’adapter la formation à l’usage de jumeaux numériques.
Enseignante-chercheuse à Arts et Métiers depuis 1997, Véronique Favier dirigeait depuis 2018 le PIMM, le laboratoire mixte Arts et Métiers – CNRS – Cnam « Procédés et Ingénierie en Mécanique et Matériaux ».
Nadège Troussier a pour mission d’augmenter les capacités de formation d’Arts et Métiers, en développant l’alternance, en diversifiant les parcours d’origine pour ouvrir l’École à de nouveaux profils à fort potentiel et en nouant de nouveaux partenariats académiques.
Enseignante-chercheuse à l’UTC puis à l’UTT, son travail sur l’intégration produit/process et la performance industrielle l’a amenée à se questionner sur l’impact du développement durable sur la performance industrielle, à s’investir en recherche sur ce sujet.
Catherine Davy prend la direction du campus d’Angers. Elle accompagnera l’évolution de ce site d’enseignement et de recherche, engagé dans un vaste programme de rénovation et apportera sa contribution aux réflexions sur la formation des ingénieurs industriels à l’heure de la transition environnementale.
Agrégée en mécanique et docteure en mécanique des matériaux, Catherine Davy a réalisé la majeure partie de sa carrière d’enseignante-chercheuse en sciences de l’ingénieur à Centrale Lille. Elle se consacrait principalement à la recherche, avec pour objectif de contribuer à la gestion des déchets nucléaires et à l’amélioration du stockage du gaz grâce à de nouveaux matériaux cimentaires.
Un comité exécutif paritaire
Avec les nominations de Véronique Favier et de Nadège Troussier aux postes de DGA et DGA formations et les désignations d’Aurore Friedlander, directrice communication, marketing et fundraising et d’Amaëlle Mayer, cheffe de cabinet, chargée de coordonner la stratégie développement durable et responsabilité sociale, le comité exécutif d’Arts et Métiers est aujourd’hui composé de quatre femmes et quatre hommes[i].
Cet organe assiste le directeur général dans la mise en œuvre des axes stratégiques et opérationnels de l’École.
Un grand établissement technologique, qui promeut la place des femmes dans l’industrie
Les femmes diplômées d’Arts et Métiers s’insèrent particulièrement bien dans les entreprises[ii] avec une recherche d’emploi fructueuse, en moins de deux mois, supérieure de 10% à celle des hommes, un taux d’emploi à six mois, supérieur de 5,3% et un salaire supérieur de 2%. Cependant la proportion d’étudiantes reste très inférieure à celle des étudiants. La promotion des sciences et de la technologie auprès des femmes est donc une priorité d’Arts et Métiers qui porte progressivement ses fruits : en dix ans, le pourcentage de jeunes femmes ayant intégré la formation généraliste a doublé, passant de 9,3 %, en 2006, à 16 % en 2022.
Arts et Métiers a adopté un plan d’action pluriannuel portant sur l’égalité femmes-hommes, approuvé par le conseil d’administration, le conseil des études et de la vie de l’école et la commission nationale de l’hygiène, de la santé et des conditions de travail. Il s’articule autour de cinq axes :
- 1. Gouvernance de la politique d’égalité professionnelle
- 2. Évaluation, prévention et traitement des écarts de rémunération
- 3. Garantie de l’égal accès des femmes et des hommes aux corps, grades et emplois
- 4. Articulation entre vie personnelle et vie professionnelle 5. Lutte contre les violences sexuelles et sexistes, les harcèlements et les discriminations
[i] Le comité exécutif est composé de Laurent Champaney, directeur général ; Xavier Château, directeur délégué ; Véronique Favier, directrice générale adjointe ; Bertrand Abraham, directeur général adjoint ressources et pilotage ; Ivan Iordanoff, directeur général adjoint recherche et innovation ; Nadège Troussier, directrice générale adjointe formations ; Aurore Friedlander, directrice communication, marketing et fundraising ; Amaëlle Mayer, cheffe de cabinet. [ii] Les résultats présentés s’appuient sur des collectes de données réalisées annuellement auprès des trois dernières promotions d’ingénieurs diplômés, du Programme Grande École et des Programmes Ingénieurs de Spécialité depuis l’édition 2020, dans le cadre du dispositif « Insertion » de la commission aval de la Conférence des grandes écoles. Pour l’enquête 2022, 1 396 réponses exploitables ont été collectées auprès des ingénieurs Arts et Métiers diplômés en 2021, 2020 et 2019.
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