Portrait d’Adrià Solà Pastor, le voyage comme école de la vie

Adrià Solà Pastor

Au départ destiné à des études en biotechnologie, Adrià Solà Pastor a tout quitté du jour au lendemain pour entamer un road trip de neuf mois en Europe. D’origine catalane, il ne parlait pas un mot de Français il y a quatre ans. Aujourd’hui, il est diplômé d’une double licence en science politique et philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et s’est frayé un chemin jusqu’à la finale du concours international d’éloquence de la faculté. Son parcours prouve qu’avec détermination et passion, tous les rêves sont possibles.

Faire comme tout le monde ? Non merci !

Pour Adrià, tout commence par une prise de conscience. A 17 ans, il participe à un programme lui permettant de voyager en Europe à la rencontre d’entrepreneurs aux parcours atypiques. Au retour de son séjour, il a la conviction qu’il doit prendre un temps pour voyager et apprendre à mieux se connaître avant de rejoindre l’université. Malgré le désaccord total de ses parents, il part en road trip en solo avec tout juste de quoi se nourrir et payer les transports grâce à ses différents jobs cumulés depuis ses 16 ans (animateur d’hôtel, serveur, prof particulier…). Une décision qu’il ne regrettera jamais !

Itinéraire d’un globe-trotteur

Son voyage débute à Genève, dans la gare principale. « Je ne savais pas où dormir. Alors, je me suis lancé et j’ai interpelé plein de monde. Au bout de vingt tentatives, quelqu’un a accepté de me loger dans le grenier de sa ferme. J’étais vraiment heureux de voir qu’il était possible de se loger avec cette méthode » se remémore Adrià. Durant neuf mois, il parcourt ainsi l’Europe en découvrant différents contextes socio-culturels au gré de ses logements. « Je dormais parfois chez des couples hétérosexuels ou homosexuels, dans des familles monoparentales, chez des retraités, ou encore avec des jeunes anarchistes ou au sein de communautés autogérées. Cette expérience m’a énormément ouvert l’esprit. C’était merveilleux d’apprendre à connaître les gens, de susciter leur intérêt et leur confiance. C’est cette richesse humaine qui m’a apporté le plus. »

Comeback to France

Après son long périple, Adrià choisit la France comme pied-à-terre et trouve une famille pour devenir jeune au pair. A ce moment-là, il ne parle que quelques mots de Français et décide de mettre tous les moyens en œuvre pour apprendre la langue. « Je me suis alors inscrit à l’Alliance Française de Lyon. J’étudiais tous les matins de 5h30 à 7h, puis je m’occupais des enfants avant d’aller suivre les cours de langue de 9h à 12h30. Je profitais de l’après-midi pour parler français avec les enfants. Tim, le petit garçon de 5 ans, me corrigeait. Nous avons établi une connexion très forte : il est devenu mon maître. » En quatre mois de travail intensif, il passe ainsi du niveau A1 au niveau C1 dans la langue de Molière. Une montée en compétence qui lui permet de faire une première année de licence en science politique à l’université Lumière Lyon 2 avant d’intégrer Paris 1 l’année d’après.

Une parenthèse à Columbia

Durant sa licence dans la prestigieuse université française, Adrià n’avait qu’un objectif en tête : faire un semestre à l’université américaine de Columbia. Pour réaliser son rêve, il travaille son anglais seize heures par jour et prépare une vidéo sur ses motivations qu’il envoie à tout le comité d’admission. Une stratégie payante qui lui permet d’être l’un des deux seuls étudiants à partir sur 500 candidats. Le jeune homme garde un souvenir impérissable de ce semestre, notamment grâce aux étudiants « plus sociables et plus ouverts malgré quelques faux-semblants. » Conscient que « Columbia est comme une bulle », il en profite aussi pour découvrir d’autres quartiers, comme le Bronx ou le Queens, pour sortir du cadre privilégié de l’université privée.

Continuer le rêve américain

Durant toutes ses expériences, Adrià a toujours eu à cœur de s’ouvrir aux autres cultures pour s’enrichir. Un but qui s’accompagne de valeurs chères à son cœur. « Il faut savoir prendre des risques et sortir de sa zone de confort petit à petit. Depuis toujours je trouve de la joie dans la discipline, car c’est ainsi que l’on récolte le bonheur et la liberté. Enfin, j’essaye de faire les choses de la meilleure manière possible. Si on prend cette habitude, cela réduit la probabilité que les erreurs émergent ! » Pour l’année à venir, l’étudiant compte se consacrer à sa passion de l’entrepreneuriat en développant sa chaîne YouTube. Grâce à ses activités, il espère financer un master en politique et relations internationales à Harvard ou Stanford. Success story à suivre !

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