Portrait de Romane Dicko, étudiante et championne olympique de judo

Portrait Romane Dicko
Romane Dicko © Pierre Kitmacher

Vous avez forcément déjà aperçu cette jeune judokate de 23 ans sur les podiums des compétitions les plus prestigieuses au monde. Et pourtant, vous ne vous doutiez pas que cette championne était en parallèle étudiante en licence de mathématiques à Sorbonne Université. Romane Dicko vous présente son palmarès, ses ambitions et surtout son envie de prouver aux jeunes sportifs qu’être athlète olympique et étudiant de grandes écoles, c’est possible. Portrait.

Si la vie de Romane était adaptée au cinéma, il faudrait plus d’une trilogie pour résumer ses performances sportives. Du haut de ses 23 ans, la jeune athlète française est en effet la plus jeune championne de France de l’histoire du judo. Et ce, sans même avoir atteint la ceinture noire ! Romane est également triple médaillée d’or des championnats d’Europe, médaillée de bronze en individuel et médaillée d’or en équipe aux derniers Jeux Olympiques. Plus récemment, la judokate française a également obtenu le titre de Championne du monde en octobre dernier. Une distinction qui lui a offert la place de numéro 1 mondiale dans sa catégorie des +78kg. Et pourtant, cette folle épopée a commencé à partir d’une blague…

Un début pas comme les autres

C’est en regardant à la télévision la victoire de la judokate Audrey Tcheuméo aux Jeux Olympiques de Londres 2012 que la jeune Romane a découvert ce sport. « Elle a commencé le judo à l’âge de 14 ans et huit ans plus tard, elle était médaille d’or Olympique à Londres » introduit Romane. Son père a tout de suite fait un parallèle avec les débuts tardifs de la judokate et sa fille alors âgée de 13 ans. C’est sur le ton de la rigolade que le père de famille ajoute « tu as 13 ans, tu vas commencer le judo ». Un mois après, Romane était inscrite en club et c’est ainsi que sa passion est née. « J’adore la compétition et c’est ce qui m’a fait évoluer et gagner très vite malgré le fait que je sois novice. »

Ceinture et bretelles 

Pourtant, la plus belle réussite de Romane est d’ordre scolaire. En effet, après le Bac, la championne du Monde a choisi de continuer ses études à Sorbonne Université en parallèle de sa carrière sportive. « La question ne s’est même pas posée. C’était une évidence de continuer les études pour avoir le choix plus tard, car les carrières sportives sont relativement courtes » indique Romane. Grâce au partenariat de l’université avec l’INSEP, Romane bénéficie d’un cursus adapté. « Au lieu d’effectuer ma licence en trois ans, je peux l’étaler sur six ans et ainsi suivre deux entrainements de judo par jour à l’INSEP et faire des compétitions aux quatre coins du monde. » Malgré un emploi du temps chargé avec deux entrainements par jour à l’INSEP et des TP en présentiel, Romane parvient à un trouver un équilibre parfait. « C’est comme s’entrainer sans tapis. Suivre des études m’apporte de la sérénité et cela représente une réelle échappatoire, une bulle d’air qui me sort des entrainements » explique la championne.

Objectif Paris 2024 !

Si Romane ambitionne de compléter sa licence avec un master, elle n’en oublie pas pour autant son objectif principal : les Jeux Olympiques de Paris. « J’ai vraiment hâte. Vivre des JO à la maison ça me donne des frissons rien que d’en parler » déclare-t-elle des étoiles plein les yeux. Bien que ce ne soit pas sa première participation olympique, Romane y voit justement l’opportunité de vivre une véritable une renaissance. « Avec le Covid, j’ai vécu des premiers JO à Tokyo très particuliers, sans public, sans proches dans les tribunes pour m’encourager. Ma médaille de bronze à Tokyo c’était l’échauffement » explique la championne qui n’a qu’un seul objectif en tête : rapporter la médaille d’or à la France et conserver son titre en équipe.

Tout est possible, il suffit d’y croire 

« Si vous souhaitez continuez vos études sans délaisser votre passion pour le sport de haut niveau ou pour votre art, ne lâchez pas ! Beaucoup d’écoles et d’universités proposent des cursus en partenariat avec l’INSEP, comme Sorbonne

Université. Il y a toujours un chemin parallèle qui, peut certes prendre plus de temps, mais qui vous mène finalement sur le bon chemin. Il y a une solution à tout, il suffit simplement de ne pas se mettre de barrières. »

Imprimer

Articles qui pourraient vous intéresser également

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Vous pouvez vous inscrire à notre newsletter en cliquant sur le lien suivant :

inscription à la newsletter