C’est le projet de Romain Laurent et de son équipe. Aux côtés de ses amis Jérémie Demol et Antoine Sevilla, cet étudiant en 5ème année à l’ISEN Yncréa Méditerranée (Toulon) s’aventure dans l’entrepreneuriat depuis quelques mois. Ensemble, ils ont mis au point un capteur capable de mesurer et de visualiser ses performances dans les sports de glisse. Un prototype intitulé RADS qui surfe sur la vague des objets connectés.
Mesurer pour mieux performer
« Le but de ce capteur, c’est d’avoir des infos sur la vitesse ou la hauteur d’un saut par exemple pour se challenger ou s’amuser avec ses potes, qu’on soit amateur ou professionnel », explique Romain. RADS c’est donc un petit boîtier à placer sur sa planche de glisse, « comme une GoPro » précise-t-il, pour analyser ses performances. Il envoie les résultats à un serveur et les affiche en live sur un site web ou une application smartphone. « C’est l’idée de Jérémie, étudiant à l’ISEN comme moi. Il y a pensé l’été dernier alors qu’il faisait du wakeboard en vacances avec sa famille. Ce genre de capteur existe déjà mais il voulait l’adapter aux sports de glisse. Celui-ci reste quand même adaptable à d’autres activités physiques comme le vélo ou le parapente. » Avis aux sportifs.
Entrepreneuriat, me voilà !
« Quand Jérémie m’a proposé de participer à l’élaboration de ce projet, je n’ai pas hésité car j’avais déjà envie de monter une entreprise », se souvient Romain. Les grosses boîtes, très peu pour lui. Son ami Antoine Sevilla, diplômé de l’université de Toulon, rejoint l’aventure début 2018. « Antoine est venu apporter son expertise en intelligence artificielle. Jérémie assure la partie connectique. Et moi, grâce à mon Master en Développement logiciel, Big Data et Cloud Computing, j’ai réussi à développer le serveur indispensable pour transmettre les données en temps réel. En fait, c’est notre projet de fin d’études à Jérémie et moi », ajoute le jeune homme de 26 ans. L’ISEN a en effet accordé le droit aux deux étudiants varois de travailler à plein temps durant la période initialement prévue pour les stages en fin d’année scolaire. Déjà reconnus entrepreneurs.
Un démarrage en force
Depuis près de 4 mois, l’équipe a ainsi développé son activité. Ils ont pu tester RADS en conditions réelles, d’abord en roller puis sur un wakeboard. Prochaine étape : « lancer une campagne de crowdfunding pour avoir un petit coup de pouce financier et voir aussi si les gens croient en notre concept ». Un peu qu’ils y croient ! Jusque-là, les fonds provenaient uniquement de prix remportés lors de concours locaux. « Nous avons participé au Startup Weekend de Toulon et au Var Terre d’Innovation où nous avons remporté la somme de 3 000 €. Cela nous a permis d’être indépendants au départ », se réjouit le co-fondateur. Les lauréats ont ainsi pu se rendre compte que le capteur séduit les foules, passionnées de sports de glisse, ou non. « On nous a souvent dit que c’est un gadget cool ! » Le prototype devrait bientôt être opérationnel et commercialisé d’ici la fin de l’année espèrent-ils. Romain souhaiterait ensuite continuer à innover et entreprendre. « Après, je voudrais sauver la planète et lancer un projet plutôt orienté écoresponsable.»
Pourquoi le nom « RADS » ? En anglais, « that’s rad » signifie « trop cool ». « On voulait un nom sympa alors on a pensé à ça parce que c’est ce qu’on dit quand quelqu’un fait une performance de fou. On a juste rajouté à la fin un –s pour signifier « Sensor« , c’est-à-dire « capteur« », explique Romain.
Ci dessous, un autre portrait étudiant qui sort de l’ordinaire 🙂