Les profils techniques, opérationnels, internationaux, entrepreneurs et experts sont les plus recherchés sur un marché du travail de plus en plus concurrentiel. Ça tombe bien car les diplômés de l’Efrei cochent toutes les cases ! Mais pourquoi cette grande école d’ingénieurs du numérique et de l’innovation qui existe depuis 85 ans a-t-elle toujours un coup d’avance ? Les réponses de son Directeur général, Frédéric Meunier.
L’ouverture : la marque de fabrique de l’Efrei ?
Notre capacité à nouer des partenariats en France et à l’international est un élément qui nous caractérise et que l’on retrouve dans notre nouveau plan stratégique. Nous sommes une école bâtie sur un modèle associatif indépendant et nous croyons en effet qu’on est toujours meilleur à deux que tout seul.
Comme le prouve votre implication dans le nouvel EPEX Paris-Panthéon-Assas Université ?
Cet établissement Public Expérimental (EPEX) réunit en effet l’Efrei, l’ISIT, le CFJ, l’Ecole W et l’IRSEM autour d’une ambition : « accompagner et soutenir les transformations du monde contemporain en tant qu’établissement d’enseignement supérieur et de recherche de premier plan. » Un projet qui a tout de suite piqué notre curiosité car il sortait complètement du cadre classique. Nous étions tous différents mais ça faisait sens de faire quelque chose en commun. Ce mélange de disciplines et de cultures nous a semblé être une vraie opportunité et plus on creusait la question auprès de nos parties prenantes, plus on sentait un retour positif qui nous poussait à continuer sur ce chemin.
Qu’est-ce que cela vous apporte ?
D’abord, une plus grande visibilité nationale et internationale. Ensuite, une capacité à hybrider certains sujets, d’autant plus que nous sommes la seule école purement scientifique et axés sur le numérique dans cet ensemble. Les autres établissements ont envie de travailler avec nous et nous, nous avons vraiment quelque chose à leur apporter dans notre discipline, qui les touche tous.
>>>> Pour en savoir plus sur les parcours des diplômés de l’Efrei – « J’ai le souvenir d’une école centrée sur l’apprentissage des fondamentaux en sciences appliquées et qui donne envie de faire une carrière dans plein de domaines différents. J’en garde aussi en mémoire une franche camaraderie et un vrai soutien entre les élèves. Enfin, l’Efrei s’intègre dans un écosystème d’entreprises qui permet aux étudiants de grandir et de faire leur propre apprentissage de la façon dont ils veulent orienter leur carrière. J’ai moi-même fait un stage très appuyé à la Direction des études et recherche d’EDF. On est en contact avec les meilleurs ingénieurs, pratiques, techniques. Et ça, c’est très appréciable » se rappelle Hervé Sortais (Efrei 85), Senior Vice President et Head of Services EMEA North de SAP. Découvrez aussi son interview en vidéo.
C’est aussi un vrai plus en termes de recherche ?
Nous nous sommes effectivement rendus compte qu’à court terme, la recherche serait sans doute le volet sur lequel nous aurions le plus à gagner et le plus à contribuer dans le cadre de cet établissement. Nous nous posons notamment la question, en accord avec Assas, de l’intégration de l’Efrei Research Lab dans une des écoles doctorale d’Assas sur des CNU Informatique et Electronique qu’Assas n’a pas et pour lesquels nous pourrions espérer une délégation de gestion, qui nous donnerait plus d’autonomie pour avoir des doctorants. Les échanges entre nos chercheurs respectifs ont d’ailleurs mis en avant un grand nombre de sujets de collaboration possibles avec des économistes, des sociologues, sur des thématiques de blockchain, d’analyse prédictive du droit, de legal tech etc.
Concrètement qu’est-ce que ça change pour vos étudiants ?
Si à court terme la vie étudiante ne va pas radicalement changer, nous voulons que nos étudiants puissent matérialiser ce rapprochement. En ce sens, nous partageons une image commune sur nos logos, mettons en place une carte étudiante unifiée et favorisons les croisements des vies associatives de nos écoles. Un sentiment d’appartenance qui se diffusera à moyen et long terme grâce à nos alumni, aux réseaux et aux interactions qu’ils pourront créer ensemble.
Les deux autres grands projets qui vous occuperont en 2022 ?
D’abord, accroître le nombre d’étudiant à Paris et atteindre la parité entre le PGE et les Programmes Experts du Numérique (PEx). Ce qui sous-entend bien sûr un travail de remise à niveau et de structuration de l’offre de formation, rendu possible par une équipe formidable menée par Emmanuel Peter qui nous a rejoint en octobre 2021 en tant que directeur des Programmes Experts du Numérique. Nous souhaitons également développer notre campus de Bordeaux ainsi que notre campus de Reims, pour lequel nous avons déposé un dossier de demande d’ouverture à la CTI pour 2023.
« Les métiers du numérique ne sont plus des métiers d’avenir mais l’avenir des métiers. Celles et ceux qui maîtriserons le numérique définiront le monde dans lequel nous évoluerons demain. Alors je m’adresse tout particulièrement aux jeunes femmes : ne laissez pas aux seuls garçons le rôle de définir le monde de demain ! » – Frédéric Meunier, Directeur général de l’Efrei