Rejoignez une institution à taille humaine et à vocation d’intérêt général qui propose aux jeunes talents de beaux challenges financiers. Pierre Crevits (Université de Namur – Belgique), CEO de Dexia, vous donne les clés pour mener un parcours riche de sens.
Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confronté ?
J’accompagne l’extinction d’un bilan d’environ 60 milliards d’euros, ainsi que la réduction des risques, sans mettre en péril la dotation de capital des États français et belge, nos deux actionnaires. Depuis le 1er janvier 2024, nous avons franchi une nouvelle étape puisque nous travaillons sans licence bancaire, tout en conservant la confiance des investisseurs et des agences de notation. En tant qu’institution financière, nous conservons des activités de gestion d’actifs et de gestion des risques, avec un portefeuille de prêts à long terme dans le monde entier. Nous avons historiquement financé des infrastructures en Angleterre, des autoroutes au Japon et en Italie, mais aussi par exemple l’aéroport de Sydney ou l’état d’Illinois. Nous avons encore plus de 30 milliards d’euros d’actifs commerciaux à gérer, notamment des prêts et des obligations.
Il y a donc encore des challenges à relever ?
Nous sommes une entreprise à taille humaine qui valorise la diversité et la prise de responsabilité des collaborateurs. C’est un beau terrain de jeu pour les diplômés. Nous avons des actifs jusqu’en 2078 et avons besoin de nouveaux profils pour continuer notre transformation et la réduction de notre bilan. Nous devons sans cesse nous réinventer et sommes confrontés à des questions qui n’ont jamais été traitées en raison de notre statut d’institution gérée en résolution, ce qui nécessite d’être inventif et agile.
Vos conseils aux jeunes qui rêvent d’exceller dans ce secteur ?
Investissez-vous dans le secteur d’activité que vous aimez. Il faut se lever tous les matins avec l’envie de mener à bien sa mission. Le secteur bancaire est passionnant car vous pouvez faire des choses très différentes au cours de votre carrière et prendre des responsabilités. Rejoindre le secteur financier, c’est aussi relever des défis essentiels comme la transition énergétique et climatique. Cette transition va nécessiter de plus en plus d’investissements et donc, de financements. D’où l’importance d’un système financier fort.
Combien de jeunes alternants allez-vous recruter en 2024 ?
Comme chaque année nous allons accueillir en septembre une vingtaine d’alternants à des postes variés : analyste risques de crédit, analyste risques de marché, chargé.e de contrôle permanent, analyste des risques opérationnels, chargé.e de sécurité des SI… Nous les intégrons jusqu’à 24 mois afin de pouvoir les faire monter en compétence sur une durée plus confortable. Dans la mesure du possible, à l’issue de leur alternance, nous leur proposons un contrat. Ces deux dernières années, 20 % de nos alternants ont été recrutés. Notre communauté d’alternants bénéficie d’événements RH dédiés : petit déjeuner d’accueil RH, journée Mon job d’alternant(e) où chacun présente ses missions aux autres alternants, atelier APEC pour un accompagnement à la recherche d’emploi… Un groupe WhatsApp leur est dédié et des événements extérieurs sont organisés par leurs soins. Une bonne façon de pour de se créer un premier réseau professionnel !
#Horizons bancaires
Titulaire d’une maîtrise en économie, j’ai été pendant quatre ans assistant de recherche à l’Université avant de passer 25 ans à la Banque nationale de Belgique, d’abord comme économiste et responsable des statistiques macro-économiques et ensuite, entre 2017 et 2020, en tant que secrétaire général. Pendant cinq ans, la Banque m’a également détaché pour renforcer l’organisation des cabinets ministériels belges. Ainsi j’ai été successivement directeur de cabinet aux ministères du Budget, de l’Énergie et de l’Intérieur. Une expérience passionnante qui m’a amené à prendre des décisions politiques majeures au niveau budgétaire, social et énergétique.
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