Vivez la gestion de projets complexes et l’ingénierie industrielle dans un groupe familial qui bichonne les parcours de ses collaborateurs. Écrivez votre propre histoire en suivant les conseils de Henri-Guillaume Gueydan (Université Lyon 3 Jean Moulin 97), Président du Groupe Albatros.
Perdurer l’aventure entrepreneuriale familiale depuis 23 ans, c’était une évidence pour vous ?
Après des études de langues, j’ai été professeur d’anglais pendant trois ans, mais le système éducatif français ne m’a pas convenu. Mon père qui avait créé l’entreprise, m’a proposé de rejoindre l’une des filiales. J’ai appris sur le tas, notamment en recrutant une cinquantaine de personnes pour un chantier en plein mois d’août. Au fil du temps, j’ai supervisé les RH et la finance. Au bout de dix ans, j’ai pris la présidence d’une des sociétés. Dans la foulée, nous nous sommes constitués Groupe Albatros et j’en suis devenu le président il y a sept ans. C’est une fierté de poursuivre le développement d’une entreprise aujourd’hui riche de dix entités qui concurrence les grands groupes du secteur.
Les accélérateurs de croissance du groupe ?
Nous avons 25 implantations en France à proximité de centrales nucléaires. Si nos métiers premiers sont la tuyauterie, la chaudronnerie et la mécanique, nous proposons aujourd’hui du clé en main à tous nos clients industriels : études, fabrication, réalisation, installation, maintenance et déconstruction. Nous travaillons aussi de plus en plus dans l’hydrogène et sur des projets de récupération de l’eau des centrales nucléaires.
Quelles opportunités proposez-vous aux jeunes diplômés ?
Albatros prévoit de doubler ses effectifs en cinq ans. Nous recrutons entre 100 et 120 personnes par an et nous en formons 90 par an en interne dont un tiers via notre centre de formation HP Formation (IMPA) sur plusieurs métiers de nos filiales (soudeurs, tuyauteurs, robinetiers, agent CND, électriciens). Nous avons en permanence une soixantaine d’alternants, tous métiers confondus. Nous proposons aussi des offres de poste en bureau d’étude dans nos différentes filiales. Chez Albatros, on peut changer de métier sans changer d’entreprise et passer de soudeur à formateur en quelques années : la formation fait partie intégrante de notre culture. Plusieurs centaines de collaborateurs choisissent aussi chaque année de faire des déplacements en région sur des centrales nucléaires de France ou des barrages hydrauliques. Nous n’avons quasiment pas de turn over, preuve de l’attachement au groupe.
Le management de proximité que vous défendez n’y est d’ailleurs pas étranger ?
La porte de mon bureau est toujours ouverte et on peut venir me voir à tout moment. Je donne facilement ma confiance, ce qui n’exclut pas le contrôle. Je privilégie le contact direct, ce qui n’empêche pas d’être strict, ni de partager des soirées avec les collaborateurs. Quand nous étions encore 500 dans le groupe, je connaissais chacun d’entre eux. C’est plus difficile avec 1 000, mais je m’y attelle !
Le sport pour vous, c’est plus qu’une passion : un mode de vie ?
J’ai joué au foot de 8 à 38 ans. Depuis six ans, je suis président du CSBJ Rugby, un club professionnel de troisième division qui a longtemps joué dans le Top 14. En 2018, j’ai sauvé le club et relancé la formation. J’aime les valeurs d’engagement, de respect et de pérennité du rugby. Au sein d’Albatros aussi, l’important est de s’entourer des bonnes personnes, de les respecter et d’être en éveil et dans l’anticipation afin de pouvoir assurer la pérennité et le développement de l’entreprise.
Université Jean Moulin Lyon 3
J’étais en langues étrangères appliquées et j’ai « beaucoup souffert » parce que sur 400 étudiants, nous n’étions que cinq garçons ! J’ai apprécié l’ambiance qui régnait à la Manufacture des tabacs qui avait été réhabilitée pour accueillir les étudiants. Mes meilleurs souvenirs sont liés au foot puisque j’ai été champion de France universitaire avec Lyon 3 en 1995. J’ai passé ma dernière année d’études en Angleterre ou j’ai continué à jouer au foot.
Contact : hg.gueydan@sigedi.fr