Alors que la dernière année de son plan stratégique RISE se profile, ESSEC Business School annonce du changement sur trois grands marqueurs de l’école : l’apprentissage, son Global MBA et son Master in Management. On fait le point sur les nouveautés de la rentrée 2023 à l’ESSEC.
A la rentrée 2023 l’ESSEC affiche en effet son ambition de renforcer sa politique en matière d’apprentissage, « un modèle pédagogique et d’ouverture sociale qui a fait ses preuves » indique Vincenzo Vinzi, directeur général de l’ESSEC. Alors que l’école s’apprête à fêter les 30 ans de son engagement pour l’apprentissage, elle dévoile d’ailleurs les résultats d’une étude exclusive pilotée avec l’IFOP sur le regard croisé de 1 000 étudiants et 400 chefs d’entreprises sur ce sujet.
L’apprentissage au cœur des enjeux de la rentrée 2023 de l’ESSEC
Cette étude révèle ainsi que 90 % des étudiants sont prêts à recommander l’apprentissage et que 74 % des entreprises ont déjà embauché des étudiants après un apprentissage.
Les étudiants reconnaissent l’apprentissage comme une voie d’excellence. 92 % d’entre eux affirment en effet avoir une bonne image de l’apprentissage et, pour 91 %, les études en apprentissage ont autant – voire plus – de valeur que des études classiques. Ils reconnaissent dans l’apprentissage la capacité donnée de se former concrètement à un métier, de mieux maîtriser les codes de l’entreprise et de compléter sa formation théorique de manière pratique. Et ce, même si de nombreux étudiants ne connaissent pas encore tous les avantages liés à l’apprentissage. Pour preuve, 27 % le voient encore comme une voie réservée aux formations pratiques courtes – voire au Bac pro et CAP – et 33 % n’ont pas conscience que les apprentis sont exonérés de frais de scolarité. Un avantage économique pourtant bien réel, qui s’illustre par exemple par le fait que les étudiants boursiers de l’ESSEC candidatent deux fois plus que les autres à l’apprentissage, selon les chiffres communiqués par les responsables de l’école.
Pourquoi les entreprises plébiscitent l’apprentissage ?
Les entreprises sont elles aussi de plus en plus séduites par l’apprentissage. Elles sont très largement convaincues par le modèle (97 %) et déclarent vouloir embaucher les apprentis à la fin de leur contrat (82 %). D’ailleurs, trois entreprises sur quatre ont déjà fait appel à l’apprentissage, qu’elles voient comme un outil de co-construction de parcours. De fait 74 % des entreprises ont déjà embauché des étudiants après un apprentissage – dont 42 % en CDI – et seules 18 % se disent réticentes à pratiquer l’apprentissage un jour. Elles voient en effet dans l’apprentissage trois grands atouts : il facilite la formation et l’embauche des étudiants (53 %), l’acquisition de la culture de l’entreprise (52 %) et la création de liens avec l’Enseignement supérieur. Un sentiment partagé par les étudiants qui sont près de 80 % à estimer que, grâce à l’apprentissage, ils peuvent mieux rendre compte des évolutions du monde du travail à leur école.
La refonte globale du MBA de l’ESSEC sera effective à la rentrée 2024
Autre nouveauté annoncée à la rentrée 2023 par l’ESSEC : la refonte de son Global MBA. La business school lancera son tout nouveau Global MBA en septembre 2024 afin de « s’aligner avec les demandes du marché et préparer les diplômés aux défis auxquels notre société est confrontée » explique l’école. L’occasion d’opérer trois changements majeurs. « D’abord, une plus grande personnalisation du cursus via un programme unique plus souple que le système de filières préexistant. Ensuite, des contenus étoffés autour de nos trois piliers stratégiques et des cours électifs associés (fintechs, sustainable market, cleantechs etc.). Et enfin, un accompagnement carrière marqué, notamment, par le déploiement de learning labs (ateliers gérés par des professionnels) dédiés au luxe, à la finance, au conseil ou à la gestion de produits, qui donneront lieu à des certifications » indique Kentia Gallet, directrice des MBA de l’ESSEC.
Une filière Master in Management (MIM) intensive lancée à la rentrée 2023 de l’ESSEC
Troisième nouveauté annoncée à l’occasion de la rentrée 2023 de l’ESSEC : le lancement d’une filière Master in Management (MiM) intensive sur un an, considérée par l’école comme un « véritable catalyseur vers le marché du travail ». Une filière dédiée aux étudiants admis sur titre détenteurs d’un bachelor international d’au moins trois ans, ou titulaire d’un M1 universitaire français, ayant validé au moins un an d’expérience professionnelle et une expérience internationale d’au moins six mois. L’objectif de ce programme proposé sur les campus de Cergy et de Singapour ? « Répondre aux besoins exprimés par nos étudiants et leur proposer un programme d’études exigeant qui les propulse rapidement sur le marché du travail. Ce master d’une durée d’un an permettra d’actualiser et d’adapter le programme en fonction des besoins du marché du travail au niveau mondial. » Cette filière intensive devrait être accompagnée d’innovations pédagogiques : modules carrière et une mission de conseil impliquant un séjour en entreprise d’au moins un mois, notamment. Côté pratique, « il s’agit d’une filière au sein du PGE qui donne donc accès au même niveau de diplôme. Tous les étudiants seront mélangés et certains cours seront fléchés pour réaliser le programme en 12 au lieu de 24 mois. De fait, en termes de tarif, cette filière intensive en un an sera au même prix que celle réalisée en deux ans » précise Emmanuelle Le Nagard, doyenne associée à la pédagogie de l’ESSEC.
Le regard de Vincenzo Vinzi sur l’avenir des prépas
Les annonces relatives à la rentrée 2023 de l’ESSEC ont aussi été l’occasion pour son DG Vincenzo Vinzi de reprendre ses caquettes de président du Concours SESAME et de VP de la CDEFM et de revenir sur la question de l’avenir des prépas. Pour rappel, les effectifs des classes préparatoires aux grandes écoles étaient de nouveau en baisse (- 2.6 %) à la rentrée 2022-2023 selon les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « La classe prépa est et reste une voie d’excellence pour les étudiants. Par ailleurs, la qualité de sourcing qu’elle offre aux grandes écoles leur permet de faire la différence sur la scène internationale. C’est une formation qui contribue à former l’intelligence générale, une voie qui assure la réussite et non une voie de sélection par l’échec. J’insiste d’ailleurs sur la notion de continuum classe prépa – grande école : une classe prépa, ça ne prépare pas qu’à un concours, ça prépare à des écoles et à la vie ! Les évolutions du business et des écoles devraient d’ailleurs pousser à l’évolution des prépas, en allant par exemple vers plus de géopolitique, d’IA ou de transition écologique par exemple. » Des items qui marqueront sans aucun doute la campagne de communication qui devrait être lancée par la CDEFM dans les prochaines semaines.
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