Les relations avec le monde professionnel sont de plus en plus au cœur des préoccupations des universités. Les enjeux sont nombreux : insertion professionnelle, recherche, adaptation des enseignements aux besoins du monde du travail… Les démarches se multiplient dans les deux sens pour impliquer les entreprises dans la vie des universités. Panorama des relations entre universités et entreprises en 2017.
Travailler ensemble pour réussir
François Germinet, président de la commission formation et insertion de la CPU, et président de l’Université de Cergy-Pontoise, voit dans les partenariats entre universités et entreprises un moyen d’articuler présent et avenir : « Entreprises comme universités retirent beaucoup de ces partenariats privilégiés. Les échanges avec nos enseignants-chercheurs permettent aux entreprises de prendre une longueur d’avance par rapport au quotidien de leur activité. Les universités s’y imprègnent des dernières évolutions des branches professionnelles qui les concernent. »
« Les universités montrent aux entreprises qu’elles veulent une vraie relation de confiance, en les écoutant, en s’adaptant à leurs besoins pour penser leurs enseignements », poursuit François Germinet. Les entreprises y sont sensibles : grâce à cette écoute, les diplômés développent des compétences en adéquation avec leurs besoins.
La CPU se battra jusqu’au bout pour l’augmentation des moyens et la réussite en premier cycle
Une multiplication des interactions
Universités et entreprises ont pris conscience qu’elles peuvent travailler ensemble à chaque étape de la démarche pédagogique : présence dans les CA, interventions et témoignages dans les cours ou conférences, rencontres avec les étudiants, job fairs, forums, diffusion de carnets d’adresses…
L’Université Savoie Mont Blanc travaille ainsi dans trois directions grâce à un club des entreprises performant. Virginie Reitzer, déléguée générale, détaille : « en professionnalisant l’enseignement grâce à l’intervention des entreprises, en œuvrant pour l’insertion professionnelle des étudiants au niveau local, et en organisant des événements pour entretenir un réseau triangulaire université-entreprises-étudiants ».
« La recherche reste un lieu privilégié de rencontre entre les deux mondes », selon François Germinet. Les laboratoires sont toujours à la pointe de l’innovation et permettent aux entreprises d’anticiper, d’entretenir une dynamique dans leur évolution et leur gestion. « A l’inverse, avoir des conseils de professionnels dans une formation permet une osmose entre l’académique et le professionnel. »
Un effet bénéfique sur le placement des diplômés
En interagissant très tôt avec les entreprises, les étudiants s’habituent au monde professionnel, se créent leur réseau. « Nous voulons préparer les étudiants à évoluer en entreprise, explique Virginie Reitzer. Les stages, alternances et missions en entreprise sont devenus des habitudes, et assurent la transition vers le monde professionnel. » Ils permettent souvent d’affiner un projet de carrière, et il n’est pas rare que les entreprises embauchent à terme des étudiants qui ont travaillé pour elles sous cette forme.
Les entreprises abordent les stages et alternances dans un esprit de pré-embauche. François Germinet l’affirme : « Les étudiants et les entreprises aiment et estiment l’alternance. L’image de l’alternance « pour les nuls » est archaïque ».
De plus en plus, les universités accompagnent les étudiants dans la recherche d’emploi, faisant jouer des réseaux locaux diversifiés à l’occasion de rencontres auxquelles les entreprises participent volontiers. « L’idée est de rendre l’offre transparente, grâce à une documentation pratique et à des événements qui permettent aux étudiants de trouver l’entreprise qui leur correspond », conclut Virginie Reitzer.
Où en sont les « relations » entre Universités et Entreprises ?