Les recommandations du RESES aux classements de l’enseignement supérieur

Les recommandations du RESES aux classements des écoles supérieures

Afin d’inciter les établissements de l’enseignement du supérieur à prendre en compte les enjeux environnementaux, le RESES, Campus Responsable, Impact Campus, The Shift Project, Pour un réveil écologique et Enseignants de la Transition ont décidé de s’adresser aux classements qui les évaluent. Ils recommandent ainsi aux classements des écoles supérieures d’intégrer les enjeux écologiques et solidaires. Voici cinq questions pour mieux comprendre leur démarche.

Comment est née cette volonté de vous adresser aux classements pour qu’ils intègrent les enjeux écologiques et solidaires ?

Cette volonté est née il y a deux ans, à la suite des nombreuses mobilisations climat et initiatives en lien avec l’intégration des enjeux écologiques dans les formations. Intégrer les enjeux écologiques et solidaires dans les classements permet à la fois de donner aux étudiant.e.s les informations qu’il.elles réclament et de changer les récits. Il nous a donc semblé nécessaire de formuler des recommandations afin de donner des clefs et des pistes d’actions aux classements afin qu’ils participent, à leur échelle, à la transition écologique et solidaire du secteur.  

Trois exemples de recommandations ?

Intégrer les enjeux écologiques et solidaires dans les classements implique notamment de questionner les critères existants au prisme des défis sociaux et environnementaux. Nous recommandons donc aux classements de questionner la notion d’excellence académique en intégrant des indicateurs permettant d’évaluer la capacité des étudiant.e.s à répondre aux défis socio-environnementaux grâce aux enseignements proposés à tou.te.s les étudiant.e.s. 

Nous recommandons également de repenser la mobilité internationale en recentrant l’évaluation de l’ouverture internationale sur l’analyse des bénéfices intellectuels et culturels réels (et non supposés) pour la communauté de l’établissement (étudiants, professeur.e.s, personnel d’établissement) et la société dans son ensemble. Cela passe également par la promotion d’une mobilité mesurée (bilan carbone) et raisonnée (conscientisée par l’individu responsable).

Enfin, dans la mesure où nous considérons que les établissements doivent faire figure d’exemple, nous recommandons aux classements de prendre en compte les engagements des établissements en matière de transition écologique : dans la gestion du campus (politiques d’achats, approvisionnement, restauration collective, gestion des déchets, etc) ou encore dans leurs politiques partenariales.

A quels classements adressez-vous ces recommandations ?

Nous adressons ces recommandations à l’ensemble des classements historiques, les classements de référence qui ont le pouvoir d’influer sur les choix des étudiant.e.s. Nous nous adressons à ces médias et classements qui ont le pouvoir d’impulser un réel changement en participant à la redéfinition de l’excellence académique, la réussite professionnelle au prisme de l’urgence écologique actuelle.

Constatez-vous une prise de conscience de la part des établissements ?

Nous constatons une prise de conscience de la part de plusieurs établissements, notamment grâce au label DD&RS. Un label encore très peu connu du grand public et des étudiant.e.s, qui mériterait d’être pris en compte dans les critères des classements traditionnels. La prise de conscience de la part des établissements est indéniable mais encore trop inégale et ne se traduit pas toujours par des avancées aussi rapides que nous le souhaiterions. Cependant, nous avons conscience que la transition écologique de l’enseignement supérieur ne pourra se faire qu’avec la participation de tou.te.s : établissements, classements et surtout des autorités publiques qui doivent accompagner les établissements. 

Enfin, en tant qu’étudiant, que puis-je faire pour participer au mouvement ?

En tant qu’étudiant, on peut promouvoir toutes les initiatives dont on a connaissance : recommandations pour les classements, label DD&RS, projets d’associations (AMAP, pesée des déchets, potager sur les campus, etc). Et pour aller encore plus loin, on peut rejoindre une association engagée dans la transition écologique membre du RESES ou en créer une. Nous avons également créé un guide pour faire du plaidoyer sur son campus pour donner des pistes d’actions aux étudiant.e.s qui voudraient faire bouger les choses au sein de leur établissement en matière de formation par exemple. 

Découvrez sans plus attendre leurs recommandations !

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