C’est le must des sociétés d’investissement. RedBird Capital Partners c’est le Milan AC, l’équipe Alpine de Formule 1, mais aussi Skydance Media, propriétaire des franchises comme Mission Impossible. Sans surprise, c’est un ingénieur polytechnicien qui y dirige l’IA et la data. Rencontre avec Yasser Ezbakhe (X 11), Managing Director, Head of AI, ayant précédemment dirigé des équipes de Data Science chez Blackstone et McKinsey.
En quoi travailler chez RedBird Capital Partners est-il unique pour des ingénieurs ?
Fondé en 2014 par Gerry Cardinale, RedBird est une société d’investissement spécialisée dans le Sport, le Divertissement et la Finance ou l’IA est au cœur de la stratégie à long terme. À la tête d’une équipe de trois personnes, mon rôle est de déployer la stratégie de l’IA et de la data dans les entreprises de notre portefeuille. Tous les jours, j’apprends quelque chose de nouveau car je travaille sur des dizaines de sujets différents avec des investisseurs et des collaborateurs du marketing, de la finance, du produit… En faisant de la data science chez RedBird, on a un vrai impact business sur nos entreprises du portefeuille : que ce soit en augmentant leur revenu, en réduisant leurs coûts, ou en changeant leur positionnement stratégique.
Des exemples d’applications ?
C’est un produit en cours de développement, mais l’utilisation de l’IA générative (OpenAI GPT-4) va nous permettre d’analyser des milliers de documents dans une data room afin d’accélérer le processus de diligence de deal. Pour une entreprise du portefeuille, nous intégrons des données tierces et utilisons des modèles de ciblage basés sur la data et l’IA pour identifier de nouvelles entreprises à acquérir et recruter de nouveaux talents.
Les compétences les plus recherchées ?
Nous recherchons des gens très bons techniquement et passionnés par les problématiques business. Il faut avoir envie d’apprendre et de découvrir les concepts financiers et les dessous des deals. Il faut aussi avoir une facilité pour la prise de parole et les relations clients, une grande éthique de travail et être un hard worker. Cela signifie, être parfois en conférence le soir, travailler le week-end ou voyager à l’autre bout du globe. Mais le résultat est gratifiant car en un an, tu acquiers 5 ans d’expérience !
Comment voyez-vous l’évolution des technologies d’IA ?
I’m a big believer et un grand optimiste ! Je pense, que dans le futur, il y aura davantage d’emplois créés que détruis à cause de l’IA. Grâce à l’IA, les ingénieurs coderont deux fois plus vite pour créer plus de produits et les teams marketing créeront deux fois plus de contenu.
Fenêtres sur le monde
Multipliez les expériences internationales, surtout dans des pays qui sont très différents de la France (en Afrique, Asie, Amérique). Rencontrer des cultures variées, c’est exceptionnel et cela permet de se découvrir soi-même, de s’ouvrir l’esprit sur plein de problématiques. Moi-même, j’ai vécu au Maroc, à Paris et à New York depuis 10 ans, j’ai fait évoluer mon mode de management. Je combine à la fois la rigueur européenne au pragmatisme américain. C’est un bon cocktail qui me permet d’être beaucoup plus performant au travail et bienveillant envers mes équipes. J’aime aussi les Etats-Unis car, là-bas, le talent n’attend pas le nombre d’années. Si tu es jeune et que tu as de l’ambition, tu peux accéder à des rôles qui ne t’auraient pas été accessible en Europe.
#LesYeuxDansl’X11
La première année, comme j’étais ressortissant marocain, j’ai donné des cours particuliers aux élèves de zones défavorisées à Louis-le-Grand. À l’X, j’étais dans la section foot et président de l’association Foot’X. J’ai aussi co-créé l’association musicale Vibes. Mes plus grands souvenirs viennent des gens que j’ai rencontrés et qui sont encore aujourd’hui mes meilleurs amis. Pour ma quatrième année, je suis parti à Columbia University aux Etats-Unis où, pendant un an, j’ai appris à coder et découvert la data science.
Contact : yezbakhe@redbirdcap.com