David Nouaille (INSEEC 95) a, très jeune, été séduit par le Puy du Fou. Celui qui a commencé en tant qu’acteur à l’âge de 7 ans est aujourd’hui Directeur Général Adjoint du parc. Il se confie sur son parcours atypique et sur ce qui l’a séduit dans cette aventure hors norme, multi récompensée, où les opportunités pour les jeunes diplômés sont nombreuses. Rencontre.
David Nouaille a été séduit par le Puy du Fou dès son enfance. Après avoir débuté à 7 ans en tant qu’acteur bénévole à la Cinéscénie où il est devenu cavalier à 15 ans grâce aux écoles d’art créées par le parc. Pendant sa prépa HEC et sa formation à l’INSEEC, il avait un job d’été original en faisant les saisons sur le parc en tant que cavalier-cascadeur ! Après ses études et une première expérience dans le groupe Mars, il a transformé cette passion d’enfance en métier en intégrant le Puy du Fou en tant que Responsable Commercial Grand Compte avant d’en devenir Directeur Marketing et Communication puis Directeur Général Adjoint. « Il y a peu d’entreprises qui donnent autant d’opportunités aux jeunes. Je suis devenu Directeur Marketing à seulement 26 ans ! »
Rentrer au Puy du Fou, c’est construire sur le long terme !
Le Puy du Fou aime faire grandir ses talents. Pour David Nouaille, c’est comme une grande famille, qui puise ses origines dans le statut du parc. « Le Puy du Fou est né sur un modèle associatif dont les valeurs perdurent encore aujourd’hui dans l’entreprise. Il n’y a ni actionnaires, ni subventions. Les bénéfices sont intégralement reversés dans la création et l’innovation. Cela donne une dynamique énorme et un esprit de famille très fort. Je travaille beaucoup en équipe, souvent avec des personnes qui sont devenues des amis, c’est tellement rare ! »
Le Puy du Fou a créé, il y a deux ans, une école intégrée au parc. Cette formation Arts-Études réalisée en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale forme les artistes de demain. « Nous avions créé l’Académie Junior qui dispensait 50 heures de formation artistiques par an. Pour progresser, nous avons créé Puy du Fou Académie, une école de la petite section au CM2. Elle dispense une formation académique classique le matin et les après-midi sont dédiés aux formations artistiques. Nous préparons l’ouverture du collège pour septembre 2018. Au-delà de former les talents de demain, c’est aussi une opportunité unique pour les élèves de s’épanouir à travers les arts. »
La grande force du Puy du Fou ? L’innovation !
Le parc met l’Histoire en scène grâce à des technologies et des innovations permanentes afin de surprendre et émouvoir plus de deux millions de visiteurs chaque année. « Nous innovons dans tous les domaines. Le parc est notamment le premier au monde à utiliser vingt drones de nuit, synchronisés et pilotés par ordinateur. Ils portent des décors lumineux et réalisent un ballet aérien pendant notre spectacle Cinéscénie et c’est magnifique. Ils ont été entièrement imaginés par le Puy du Fou. »
Stratégie d’expansion
Ces innovations s’accompagnent d’une stratégie d’expansion du parc. Elle se traduit par la création de nouveautés tous les ans, la construction de nouveaux hôtels à thème pour devenir une destination, la formation pour préparer l’avenir et une diversification des activités à l’international. « Nous sommes très sollicités pour réaliser des parcs ou des spectacles sur le modèle du Puy du Fou dans le monde. Nous avons déjà créé des spectacles aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Nous sommes en train de préparer l’ouverture d’un parc à Tolède d’ici 2019, et nous avons des contacts avancés en Chine également. »
« Il y a peu d’entreprises qui offrent autant d’opportunités aux jeunes »
Pour accompagner ce développement, le Puy du Fou recherche toujours de nouveaux talents dans plus de 100 métiers différents. « Faire un spectacle ne se résume pas à costumer des acteurs sur une scène et nous recherchons dans tous les domaines : gestion de projet, marketing, commercial, finances, artistique, ressources humaines mais aussi des ingénieurs, des architectes… ces profils sont à même de construire les espaces et d’imaginer les machineries. Quand nous imaginons qu’un donjon de 120 tonnes et 18m de haut doit se déplacer sur scène, cela nécessite une énorme maitrise technique et beaucoup de passion pour en faire une réalité. Il y a de la place pour les talents qui ont envie d’apprendre dans une entreprise qui fait confiance aux jeunes passionnés par ce type de défi, et qui adapte les postes aux personnalités et non l’inverse. Il faut oser monter dans le bateau, comme je l’ai fait il y a 17 ans. »
Quels sont les secrets de cette réussite ?
Avec 5 récompenses mondiales en 5 ans et 2 titres de « Meilleur parc du monde » en 2012 et 2014… On ne compte plus les récompenses du Puy du Fou. Quels sont ses secrets de cette réussite ? Pour David Nouaille, cela commence par l’absence de marketing. « Notre secret, c’est de faire de l’antimarketing. Nous n’étudions pas les attentes des consommateurs pour créer les produits qu’ils attendent. Le succès du Puy du Fou repose sur l’exact inverse. C’est un projet artistique qui prévaut. Pour être créatif, il ne faut pas suivre de logique marketing. Nous ne proposons pas aux visiteurs ce qu’ils aiment, mais ce qu’ils pourraient aimer. Le marketing et la communication, que je dirige, se mettent au service de l’artistique. Bien entendu, nous écoutons nos visiteurs, nous suivons leur satisfaction et nous prenons en compte leurs avis, mais nous suivons notre inspiration pour inventer et les surprendre. Nous avons gardé notre âme d’enfant. »
Autre clé du succès, le Puy du Fou se renouvelle sans cesse pour offrir aux visiteurs une expérience sans cesse renouvelée et étonnante. « En 2018, nous lancerons un nouveau spectacle, « Le Mystère de La Pérouse », qui va retracer la dernière expédition de l’explorateur Jean-François de La Pérouse, à la fin du XVIIIè siècle. Et, pour l’avenir, nous avons déjà 10 années de projets en tête. »
Le Puy du Fou compte bien asseoir sa position de meilleur parc à thème du monde et continuer de grandir dans les prochaines années. Avis aux amateurs !
L’INSEEC : l’école qui ouvre et donne du sens : David Nouaille reste attaché à son école qui lui a transmis des valeurs fondatrices. « Pour moi, l’INSEEC donne du sens au travail. Au-delà de l’enseignement de haut niveau, on y apprend à travailler en équipe et à s’ouvrir sur le monde. On comprend que c’est l’humain qui reste au centre de toute entreprise. Ces 3 années ont marqué ma vie et je suis toujours très lié avec certains élèves qui ont partagé ces moments forts à Bordeaux, à Barcelone ou à New-York. L’éclectisme de l’enseignement de l’INSEEC m’a aussi aidé à élargir ma vision et toujours prendre du recul sur les projets. C’est essentiel pour réussir ! »
Réussir en 2018 ? « Pour moi, réussir c’est surprendre. D’abord se surprendre soi-même et surprendre les gens qui croisent notre vie. Réussir ne se résume pas à gagner de l’argent, la réussite est surtout intérieure. C’est être fier de soi, de ses équipes, des gens qu’on aime. Je souhaite au Puy du Fou qu’il continue à surprendre en 2018. Ce parc est un poème qui magnifie l’Histoire et je pense que nos visiteurs continueront à être fiers du Puy du Fou tant qu’il les surprendra. »
Un évènement marquant ? « Lorsque j’étais petit, mes grands-parents m’ont emmené voir le spectacle musical « Les Misérables » au Théâtre Mogador à Paris. Cela a été un choc émotionnel gigantesque. J’écoutais les musiques, je regardais les décors. J’ai vibré, j’ai été ému. C’était marquant et je me suis dit : c’est ça la vie ! Je veux rire, vibrer, pleurer, je n’ai pas envie d’être gris et sinistre, je veux me sentir vivant à chaque instant. Et si j’arrive à trouver un métier où je peux vivre de telles émotions, alors j’aurais une vie géniale. Et je me le répète chaque jour. »
contact : http://recrutement.puydufou.com