Rentrée 2024 à Mines Saint-Etienne : toutes les nouveautés à ne pas rater ! Crédit E.Soudan

Rentrée 2024 à Mines Saint-Etienne : les nouveautés à ne pas rater

Nouvelles formations, lancement d’un cycle préparatoire et diplômant inédit en ingénierie de la santé, transition durable et transformation de son campus : toutes les nouveautés à retenir en cette rentrée 2024 à Mines Saint-Etienne avec son directeur, Jacques Fayolle.

+ 4 % d’étudiants cette année, une meilleure place dans les vœux des candidats CPGE : quels sont les facteurs qui ont contribué à ces chiffres marquant la rentrée 2024 à Mines Saint-Etienne ?

C’est une question difficile car si on le savait, tout le monde appliquerait la recette ! Je retiens toutefois deux facteurs : le dynamisme de l’école d’abord, et les secteurs d’activité sur lesquels nous sommes positionnés. L’industrie de la transition écologique et l’ingénierie de la santé proposent en effet de nombreux débouchés professionnels et représentent un vivier de candidats CPGE ou universitaires important. La filière nucléaire est un exemple symptomatique de ce phénomène. C’est une filière dont on connait les forts besoins en compétence d’ingénierie, d’où l’augmentation de 50 % du flux d’ingénieurs de notre spécialité Nucléaire en apprentissage, où nous sommes passés de 60 à 90 élèves cette année. Mais j’insiste : cette augmentation ne se fait pas au détriment de la qualité. A chaque fois que nous augmentons nos flux, nous augmentons aussi la qualité des élèves recrutés. Pour preuve, nous avons relevé le rang médian sur chaque filière concours entre 50 et 200 rangs par rapport à l’année dernière. Par ailleurs, le lancement de nos deux nouvelles formations – MS Manager de la cybersécurité et MS Economie circulaire, deux secteurs où l’appétence des candidats et les besoins en compétences des entreprises sont forts – joue aussi sur notre attractivité cette année.

Dans la foulée de vos doubles diplômes pharmacien-ingénieur, médecin-ingénieur et dentiste-ingénieur, vous allez ouvrir un cycle préparatoire et diplômant en ingénierie et santé. A qui s’adresse-t-il ?

Il faut d’abord noter que c’est un produit très innovant car il permet d’acquérir très tôt dans sa scolarité (dès le post bac) une double compétence sur la durée. Une double compétence qui ouvre à des métiers en plein essor, des métiers de la santé qui utilisent de la technologie (biomatériaux, IA pour la santé, bio électronique etc.). Cette formation est aussi innovante pour notre institution. En effet, alors que nous recrutons depuis des dizaines d’années au niveau Bac +2, elle nous permet de descendre sur le post bac et donc, d’aller chercher de nouveaux viviers qui viennent compléter – et non remplacer, j’insiste – nos viviers existants. Car ce cursus est ouvert aux bacheliers ayant suivi les doublettes bio / maths ou bio / physique, qui s’orientent rarement vers les écoles d’ingénieurs. A ceux (et celles !) qui hésitent entre études scientifiques ou études de santé, nous proposons de faire les deux en même temps.  Nous avons pour objectif d’accueillir nos 60 premiers élèves à la rentrée 2025.

Ce cycle créé en partenariat avec la Faculté de médecine de l’Université Jean Monnet ouvre ainsi une nouvelle voie d’excellence à la frontière entre sciences, technologie et santé. Il permettra d’obtenir à la fois le diplôme d’établissement de Mines Saint-Etienne et la licence Sciences pour la santé de l’Université. Les diplômés pourront intégrer le cursus ICM de notre école, une autre école de l’Institut Mines-Télécom, la 2e année de médecine de l’Université ou d’autres parcours universitaires.

La rentrée 2024 à Mines Saint-Etienne est aussi marquée par des nouveautés dans sa filière nucléaire. Pourquoi ce choix alors que le développement durable est une priorité absolue pour les jeunes ?  

Jacques Fayolle, directeur de l’Ecole des Mines Saint-Etienne – Crédit ESoudan

Nous lancerons au second semestre 2024 la chaire Industrielle SIRA (Ségrégation Intergranulaire et Propriétés de Rupture des Aciers Faiblement Alliés), financée à hauteur de 2.2 millions d’euros par l’ANR, Framatome et EDF. Celle-ci vise à prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires existants, en travaillant notamment sur le vieillissement de la cuve et des composants en acier du circuit primaire, pour garantir l’approvisionnement électrique dans le futur. Nous avons également signé un partenariat avec EDF Hydro et EDF Nucléaire pour susciter auprès des élèves-ingénieurs des vocations pour ces secteurs. Notre volonté de nous positionner comme un des acteurs leaders de la transition écologique sur les nouvelles énergies et sur le fait que la filière nucléaire est efficiente du point de vue de la baisse des émissions de GES nous a permis de convaincre les candidats. Et je lance aujourd’hui un appel aux candidates, moins nombreuses dans ce domaine.

La rentrée 2024 à Mines Saint-Etienne marque aussi un nouveau pas en matière de développement durable et de transition écologique ?

Nous sommes en effet classés par le Times Higher Education parmi le Top 300 des meilleurs établissements internationaux au regard des ODD. Cette année et pour la première fois, l’école est présente dans le classement IMPACT pour chacun des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) et dans le Top 100 pour cinq ODD, dont la lutte pour le changement climatique. Dans cette dynamique, nous allons ouvrir en 2025 un cursus ingénieur de spécialisation Transition écologique et climatique des territoires et des organisations.

Et parce que nous appliquons à nous-mêmes ce que nous prescrivons de faire, nous mettons en œuvre un projet ambitieux de rénovation, réhabilitation et modernisation de notre campus de Saint-Etienne. Les travaux sont financés à hauteur de 35.6 millions d’euros par un Contrat de plan Etat-Région incluant l’Etat, la région AURA, Saint-Etienne Métropole et le département de la Loire. Nous avons lancé le chantier Campus du futur cet été pour revoir l’ensemble des bâtiments historiques du campus avec une double lecture efficience de service et efficience énergétique, et ainsi coupler économies de GES et économies d’euros. Encore en cours de programmation, les travaux devraient bientôt démarrer et s’étendre sur les six à huit prochaines années. C’est un projet très motivant même si mener de tels travaux sur site occupé en pleine phase de croissance ajoute une certaine dose de complexité quotidienne !

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