Julien Moreau, éco-aventurier et semeur de graines d’éco-citoyens

L’eco-aventurier Julien Moreau sème des graines d’éco-citoyens au fil de ses aventures. Il n’a qu’une vie et entend bien en faire quelque chose d’important : construire un nouveau monde.

 

Vos moteurs d’aventurier engagé ?

J’ai pris conscience à 4 ans lors du suicide mon père, que la vie est précieuse et courte, qu’il faut aller à l’essentiel. La destruction de l’environnement est une forme de suicide de l’humanité. C’est insupportable et j’ai eu envie d’agir. Je fais remonter les volontés éco citoyennes au travers d’aventures. Il y a un nouveau monde à construire, c’est à nous, jeunes en quête de sens, de le faire. Pour moi la vie doit être quelque chose d’énorme, sinon ça ne sert à rien.

Le déclic pour devenir éco aventurier ?

Il s’est produit en Inde où j’ai participé à construire une école dans le cadre d’une asso d’EM Normandie. Puis, j’ai escaladé le Stok Kangri à 6 153m d’altitude, seul. Ce voyage initiatique m’a montré que tout est possible pour qui est engagé !

Comment ont démarré vos aventures ?

Lors d’un stage au festival du film d’aventure de La Rochelle, Nicolas Hulot est venu dire aux jeunes d’oser, de s’engager. J’ai réussi à me faire inviter chez lui et lui dire que j’avais envie de changer le monde. Une fois diplômé, je me suis demandé que faire concrètement, sans argent mais beaucoup de volonté. J’ai commencé par faire le tour de la Bretagne, à pied, pour aller à la rencontre de jeunes et d’enfants, pour les informer sur la crise environnementale et les motiver pour devenir acteurs de la transition. En 3 ans, j’ai touché 10 000 jeunes. Je viens de boucler en 6 mois, le plus long triathlon du monde. Il s’est achevé à la Fondation Hulot. Je travaille aussi beaucoup à médiatiser mes actions, dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Lobbyiste pour changer la loi ?

Je ne veux pas être un petit associatif qui porte la bonne parole. Je veux changer les choses concrètement. Nous sommes en démocratie, tout citoyen peut proposer une loi. Je travaille avec des écoles, les enfants écrivent leurs projets de loi, finalisés par des juristes. Je fais du lobbying auprès des députés. Je ne les lâche pas avant d’être reçu et d’avoir leur soutien. Notre première victoire a été l’interdiction des bouteilles en plastique dans les cantines au 1er janvier 2020. Nous allons porter ce texte au Parlement Européen. Mon prochain objectif est une proposition de loi sur les écoles écologiques qui formeront une nouvelle génération d’éco-citoyens.