L’application Saveengs veut aider les étudiants à mieux épargner

Saveengs
©Towfiqu barbhuiya

Comment mieux épargner au quotidien ? C’est le défi relevé par Saveengs, fintech fondée en 2021 dans les Hauts-de-Seine. Avec son application mobile gratuite, la startup entend aider les étudiants à épargner de petits montants sur le long terme. Leur credo : faciliter l’inclusion financière, recommander sans contrainte et décider soi-même.

Saveengs – dont le nom vient de « savings » : « épargne » en anglais – n’est pas né par hasard. Son fondateur Mourad Kétir, ancien cadre bancaire, diplômé de l’Université Paris Nanterre, Epitech et Warwick Business School, nous donne plus d’explications. « J’ai rencontré des personnes incapables de mettre 15 euros chaque mois sur un Livret A. C’est une réalité souvent ignorée que je souhaitais mettre en avant. Identifier de très petits montants à épargner sans finir en difficulté à la fin du mois est un enjeu. Sur le long terme, chaque centime compte ! Quand j’ai eu l’idée d’une application « invisible » où l’utilisateur reçoit des notifications pour connaître son montant d’épargne « indolore », à savoir combien épargner sans effort, on m’a d’abord regardé avec curiosité. Mais c’est la règle quand on crée ! On ne peut jamais innover seul, il faut convaincre d’un concept et pour cela, trouver une structure comprenant votre vision et l’intérêt de votre solution. »

Un focus inclusif

Objectif de développement durable de l’ONU, l’inclusion financière définit les initiatives privées et publiques pour favoriser l’accès aux services bancaires essentiels. L’épargne en fait partie. C’est par ce prisme inclusif que Saveengs s’éloigne des standards de la FinTech. Avec une application gratuite, Saveengs ne cherche ni rentabilité immédiate ni forte disruption technologique. Son objectif : offrir un service d’accompagnement simple et accessible à tous.

La création de Saveengs a été facilitée grâce au Catalyseur Paris Ouest La Défense, un dispositif d’aide à la création et l’implantation de startups dans les Hauts-de-Seine, qui a été séduit par la dimension inclusive et originale du projet : notifier l’utilisateur dès qu’il peut transférer 20 euros vers un compte épargne, ou à défaut de les conserver dans une tirelire.

Saveengs
De gauche à droite, de haut en bas :
Mourad Kétir – CEO fondateur
Jean-Michel Lo Fong – CTO cofondateur
Mathias Marie – Associé cofondateur
Mohamed Touiti – Associé cofondateur
©Saveengs

Gratuité et transparence : les forces de Saveengs

Pour être pleinement inclusif, Saveengs doit être éthique, simple, transparent et efficace, sans frais ni usage commercial des données personnelles. « Nous avons un algorithme d’arrondi à l’euro supérieur des dépenses qui analyse la situation de chacun avant d’arrondir ou non. L’application est destinée aux étudiants. Faire de l’épargne forcée en augmentant brutalement les prix ne les aiderait donc pas à se constituer une épargne de précaution. Épargner oui, mais pas à n’importe quel prix » affirme Mourad Kétir.

L’épargne de précaution citée, c’est l’argent immédiatement disponible que l’on garde pour faire face aux imprévus, régler une facture, payer une caution locative… « Les jeunes épargnent peu, par manque de moyens ou de solutions adaptées. Offrir les bonnes recommandations peut embellir le quotidien de milliers de personnes. Quand Saveengs recommande d’épargner 20 euros, je me dis que cet argent paiera un futur panier de courses. »

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©Saveengs

Épargner, un challenge européen

Jean-Michel Lo Fong est le CTO et cofondateur de Saveengs. Diplômé de l’Université Paris-Saclay et Warwick Business School, sa carrière internationale l’a mené en Europe, en Asie et en Afrique. Il lui a paru naturel de proposer l’application hors Hexagone. « Les difficultés à épargner peuvent concerner toutes les populations. L’open banking et des solutions comme le cloud AWS nous donnent l’opportunité de proposer une application à l’ensemble du marché européen, voire au-delà. Il aurait été dommage de limiter l’impact inclusif de notre concept ainsi que notre développement. »

La crise Covid a durement frappé les étudiants, nombre d’emplois ont été gelés depuis mars 2020 et les files d’attente aux centres d’aide alimentaire n’ont cessé de s’allonger. Cette situation n’est pas limitée à la France. Les volumes d’épargne en hausse ne peuvent cacher les difficultés de chacun. Déjà avant la crise, 1 Européen sur 2 épargnait moins de 50 euros par mois et 30 % n’avaient aucune épargne disponible.

« Si en France ouvrir un compte courant offre un livret d’épargne, ce n’est pas le cas chez tous nos voisins européens où beaucoup n’ont pas de compte épargne. Les faibles taux rémunérateurs, les montants élevés de dépôt minimum à l’ouverture et les bas salaires amènent toute une population à pas, ou peu, épargner et souvent encore en liquide ! » précise Mourad Kétir, citant l’Espagne, la Grèce ou l’Irlande pour illustrer son propos et expliquer pourquoi l’application recommande d’alimenter une tirelire.

La société travaille actuellement à des partenariats avec des banques et des associations en Europe pour promouvoir son application auprès de celles et ceux ne pouvant épargner régulièrement.

Saveengs est disponible gratuitement sur App Store et Google Play dans 19 pays européens en français, anglais, espagnol et portugais.

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