Temple du débat public Sciences Po en 2023 est aussi le berceau d’une jeunesse engagée. C’est le constat de l’ouvrage Une jeunesse engagée, co-écrit par Martial Foucault (professeur des universités en science politique à Sciences Po et directeur du CEVIPOF) et Anne Muxel (sociologue et politiste, directrice de recherche CNRS au CEVIPOF de Sciences Po), paru en octobre 2022. Ses auteurs analysent que cet engagement fort et historique des étudiants de Sciences Po est aujourd’hui à la fois plus important et plus divers que par le passé. Au-delà de la politique traditionnelle (11 % déclarent être membres d’un parti politique et 5 % membres d’un syndicat), ils s’engagent au service de causes. 36 % d’entre eux font ainsi partie d’une association humanitaire ou caritative, une proportion qui a doublé en vingt ans. 16 % sont membres d’une association de défense de l’environnement – soit trois fois plus qu’en 2002 -, 14% sont engagés dans une association des droits des femmes et 8 % dans une association de défense des droits LGBTQI+. De fait, les Sciences Po s’adaptent. A Paris par exemple, une trentaine de chercheurs spécialistes de la transition environnementale sont en cours de recrutement (faisant de ce domaine le domaine le plus étudié à Sciences Po), les étudiants de 1A suivent un cours obligatoire sur les transitions environnementales et son Ecole de Management a été rebaptisée Ecole du Management et de l’Impact. Un engagement au niveau de la formation et de la recherche qui renforce l’aura des Sciences Po à l’international et en font des acteurs plus que jamais incontournables dans la compétition mondiale. Sciences Po se distingue ainsi cette année dans le classement du Times Higher Education parmi le Top 40 des meilleures universités mondiales en sciences sociales (+ 29 places en deux ans) et est donc désormais mieux classée que des institutions comme Southern California University, San Diego University, King’s College of London et McGill University. En France, Sciences Po occupe la 1ère place de ce classement, devançant Paris Sciences et Lettres (PSL), qui regroupe pourtant des établissements comptant parmi les meilleurs en sciences sociales en France.
Envie d’en savoir plus sur les engagements de la communauté de Sciences Po en 2023 ? Découvrez notre enquête.
SOMMAIRE
Sciences Po s’engage à Paris… et au-delà ! – Zoom sur les six campus en région
Des spécialités qui font école – Zoom sur les sept écoles de Sciences Po
A Sciences Po, l’engagement fait le Tour de France
Sciences Po, des établissements engagés au cœur du débat public – Portraits d’étudiants
Tous les talents ont leur place à Sciences Po : zoom sur les dispositifs d’intégration
Diplômés des Sciences Po : les recruteurs se les arrachent !
À Sciences Po, on pense… et on agit. Zoom sur l’entrepreneuriat made in Sciences Po
Sciences Po s’engage à Paris… et au-delà ! – Zoom sur les six campus régionaux de Sciences Po en 2023
Sciences Po Paris, ça n’est pas qu’à Paris ! Le Havre, Nancy, Reims, Poitiers, Menton et Dijon : l’établissement distille ses valeurs et ses engagements dans tous ses campus en région. Leurs directeurs nous disent tout sur ce qui attend leurs étudiants à la rentrée 2023.
Le campus de Dijon poursuit son ouverture européenne – L’interview de Lukáš Macek, directeur du campus de Dijon
Cette année est placée sous le signe… ?
Des partenariats ! Comme pour tous les campus, le second semestre 2023 a été marqué par la mise en place du nouveau cours de Culture écologique, avec une spécificité dijonnaise : un partenariat avec l’Institut Agro Dijon permettant de sensibiliser les étudiants à la notion d’agroécologie. En parallèle, un nouveau partenariat emblématique de l’engagement européen du campus de Dijon – autour des questions d’élargissement de l’Union européenne notamment – a été lancé avec l’Institut Jacques Delors et son nouveau Centre Grande Europe, dont la direction m’a été confiée. Notre ambition commune : accompagner la dynamique des élargissements de l’Union européenne. Cette dynamique s’inscrit aussi dans la tradition d’ouverture de Dijon et de sa région sur l’Europe centrale, orientale et balkanique.
Un engagement emblématique de votre campus ?
Les étudiants du campus s’engagent fortement dans le domaine de la coopération internationale et de la promotion de compréhension mutuelle entre les peuples. Cet engagement s’est traduit par une mobilisation forte pour l’Ukraine, mais aussi par la relance des activités de l’association Bourgogne Balkans Express qui œuvre à une meilleure connaissance des pays des Balkans depuis 2005. Trois nouvelles associations ont aussi été créées : Caucasian Chalk Circus (consacrée aux pays du Caucase), CSAD (Association tchéco-slovaque de Dijon) et l’antenne dijonnaise de l’association italienne de Sciences Po, La Strada.
L’évènement sur votre campus de Sciences Po en 2023 ?
Il est passé. L’année a été ouverte par la fête des 20 ans du campus, organisée avec un peu de retard à cause de la pandémie.
Cap au large avec le campus du Havre – L’interview de Michaël Hauchecorne, directeur du campus du Havre
Trois mots qui résument votre campus ?
#International, #maritime et #Asie-Indopacifique. L’accompagnement des travaux de recherche juniors des étudiants liés à l’Asie-Indopacifique est en fort développement. Nous sommes également très ancrés sur notre territoire par le biais de partenariats avec plus de 100 organisations sans but lucratif et associations partenaires.
Ce que votre école a et que les autres n’ont pas ?
Nous allons réaménager quelques espaces étudiants, un espace dédié au bien-être et un studio d’enregistrement de podcasts notamment. Mais notre particularité tient à nos nombreux double-diplômes : Berkeley, Columbia, UBC Vancouver, Université de Sydney, KEIO (Tokyo), NUS (Singapour), HKU (Hong Kong) … Nous portons aussi une attention particulière aux questions maritimes. Notre ambition forte quant à l’analyse et la compréhension de la zone Asie-Indopacifique nous conduit à proposer de nombreux contenus académiques et extracurriculaires, ce qui en fait un campus international unique en France.
Si vous deviez pitcher votre campus de Sciences Po en 2023 ?
Vivre le monde et mieux le comprendre à deux heures de Paris sur un campus anglophone : c’est possible !
Le campus de Menton, acteur des relations transfrontalières – L’interview de Yasmina Touaibia, directrice du campus de Menton entre 2019 et 2023
Interview réalisée en juin 2023 – Youssef Halaoua est directeur du campus de Menton depuis septembre 2023
La nouveauté de votre campus de Sciences Po en 2023 ?
Nous avons inauguré la première édition du cycle de conférences dédiées aux relations entre la France et l’Italie. Ce cycle bilingue a réuni des personnalités des deux pays, avec une rencontre entre les acteurs chargés de la mise en place du service civique franco-italien notamment. Ce cycle se poursuivra en 2023-2024 par plusieurs activités pédagogiques et artistiques.
Votre ambition pour votre campus ?
Être le campus de la paix en Méditerranée. Nous avons ainsi noué un partenariat unique avec la fondation du camp des Milles. Outre la visite organisée dès le début d’année sur le site mémoriel, cet accord a pour objectif de permettre aux étudiants de saisir les enjeux de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Un engagement phare sur le campus ?
L’environnement. Cette année encore, nos étudiants ont participé à la plantation de 150 citronniers. Tout au long de l’année, ils réalisent des actions de sensibilisation en lien avec les services municipaux en charge de la propreté de la ville et du respect des décisions prises en faveur de l’environnement, mais également au sein des établissements d’enseignement secondaire et des écoles.
L’Union fait la force du campus de Nancy – L’interview de François Laval, directeur du campus de Nancy
Le fait marquant de cette rentrée sur votre campus de Sciences Po en 2023 ?
Les étudiants participeront activement au forum Place(s) de la démocratie organisé par le think tank Terra Nova et la ville de Nancy les 29, 30 septembre et 1er octobre 2023, consacré aux nouvelles pratiques démocratiques (jurys citoyens, ateliers délibératifs, réunion d’arbitrages, serious games, etc.).
Le projet fort de cette année ?
Notre focus sur l’Union européenne et le rôle du moteur franco-allemand travaillé à une triple échelle. Tout d’abord, celle de l’Union européenne avec Eurocosmos, une simulation sur le triangle institutionnel en trois langues. Spécificité en 2024 : simuler les élections européennes du mois de mai, puis la désignation de la Commission et sa présidence, du Haut Représentant et de la présidence du Conseil européen. Un voyage d’étude préparatoire au sein des différentes institutions sera programmé en janvier 2024. L’échelle franco-allemande ensuite, avec le double diplôme Sciences Po / Freie Universtät de Berlin, et la participation au salon littéraire nancéien Le Livre sur la Place. L’échelle transfrontalière enfin, avec le partenariat Sciences Po / Land de Sarre autour de stages et d’échanges d’enseignants.
Votre engagement préféré ?
Dans le cadre de l’opération Les petits conteurs du soir, une vingtaine d’étudiants se relaient au sein de l’hôpital pour enfants du CHRU afin de proposer des distractions aux enfants hospitalisés et des lectures du soir.
Le campus de Poitiers prend l’accent portugais – L’interview de Pascale Leclercq, directrice du campus de Poitiers
La nouveauté de cette année sur votre campus de Sciences Po en 2023 ?
Pour la première fois, nous accueillons deux enseignants-chercheurs en résidence à Poitiers pendant le semestre d’automne : Malena Rehbein Rodrigues et André Rehbein Sathler. Travaillant à Brasilia, au plus près des institutions politiques brésiliennes, tous deux ont été les témoins privilégiés des élections présidentielles de l’automne 2022 et des émeutes de janvier 2023. Ils assureront un cours sur ces questions de démocratie au Brésil et en Amérique Latine, dispensé en portugais et en français.
Comment s’exprime votre spécificité latine ?
À travers notre mineure dédiée à l’Amérique latine et aux Caraïbes, les étudiants ont la possibilité d’approfondir les enjeux politiques, économiques et sociaux de cette région, en suivant des cours dispensés en français, anglais, espagnol ou portugais. Nous avons également mis en place trois programmes de cursus intégrés avec des universités latino-américaines : la Pontificia Universidade Católica de Sao Paulo (Brésil), la Universidad Torcuato di Tella (Argentine) et la Pontificia Universidad Católica de Chile (Chili). Les étudiants commencent leur formation dans leur pays par un diplôme de licence et la terminent à Sciences Po en obtenant un Master.
Un événement témoin de votre engagement ?
Le BDA organise chaque année le Festival Art et Politique : après 16 éditions, cet événement fait partie intégrante de la vie culturelle de la ville. Le thème 2023 Art et Politique avait pour fil rouge la thématique du monde à l’envers. Nos étudiants sont aussi impliqués dans des associations locales très actives telles que Ecophilia pour l’environnement et Volar pour les droits LGBTQIA+.
Le campus de Reims tient la cord(é)e – L’interview de Crystal Cordell Paris, directrice du campus de Reims
Ce qu’il ne faut pas rater sur le campus lors de cette rentrée ?
Notre opération Check ton info, portée par le quotidien L’Union en partenariat avec le Rectorat de l’Académie de Reims et le campus rémois via son parcours civique. Objectif : sensibiliser des centaines de collégiens et lycéens aux fake news et favoriser leur esprit critique. Nous lançons également une série de grandes conférences ouvertes à tous, sous la bannière de Reims Légend’R, portée par la communauté urbaine du Grand Reims : Les Entretiens de Reims. Expertes et experts interviendront sur des sujets d’actualité, de recherche et d’innovation liés aux enjeux géopolitiques, scientifiques, environnementaux, technologiques, de sécurité et de défense.
Votre truc en + ?
Notre double diplôme avec l’URCA en sciences du vivant et sciences humaines et sociales, consacré à l’environnement et la société durables, permet de se préparer à une carrière professionnelle tant dans les politiques publiques que dans le journalisme scientifique ou les métiers de la transition écologique.
Un engagement dont vous êtes fier ?
L’égalité des chances à travers les cordées de la réussite. En organisant des sorties culturelles et environnementales, au Lac du Der par exemple, des séances de débats et de tutorat, de l’accompagnement aux côtés des équipes pédagogiques des établissements, nos élèves font la différence dans la vie des jeunes impliqués dans le dispositif.
La diversité au cœur du campus de Paris – L’interview de Anne-Célia Feutrie, directrice du campus de Paris entre 2020 et 2023
Interview réalisée en juin 2023 – Lamiss Azab est directrice du campus de Menton depuis septembre 2023
Le fil rouge de cette année pour votre campus de Sciences Po en 2023 ?
Nous entendons approfondir le projet intellectuel et humain mis en place (trois doubles diplômes avec Université Paris Cité, cours de Culture écologique lancé en janvier 2023, etc.), et réfléchir avec l’ensemble des communautés de Sciences Po à faire vivre concrètement ce projet pour préparer nos étudiants à s’engager de manière toujours plus pertinente pour le bien commun. Notre ambition est animée par la conviction que c’est la diversité des parcours de vie et d’études qui fait la réussite du projet de Sciences Po.
Ce que l’on trouve nulle part ailleurs ?
Le Campus de Paris abrite cinq doubles diplômes nationaux qui s’adressent à des étudiants soucieux de diversifier leurs approches et de consolider leur formation en sciences sociales. La biculturalité de nos étudiants doit encore être entendue pour faire avancer notre réflexion et notre formulation des grands enjeux d’avenir. Nous construisons, en lien avec les départements de Sciences Po et notre communauté d’enseignants, une offre de cours engagée, destinée à répondre concrètement aux préoccupations de nos étudiants, à les former à agir dès à présent et à se projeter dans l’avenir.
Les grands engagements portés sur le campus ?
Nos étudiants veulent dès avant leur admission concilier une formation théorique et pratique en sciences sociales et leurs engagements au service de la Cité : l’aide aux réfugiés, aux jeunes ou aux personnes âgées en situation de précarité ou d’isolement, par la musique, le sport ou les arts, la sensibilisation à la transition environnementale, etc.
>>>> Découvrez l’interview de Matthias Vicherat, directeur de Sciences Po
Des spécialités qui font école – Zoom sur les sept écoles de Sciences Po en 2023
Pour s’engager, il faut maîtriser son sujet ! Ecole d’affaires publiques, Ecole des affaires internationales, Ecole de droit, Ecole de journalisme, Ecole de recherche, Ecole du management et de l’impact, Ecole urbaine de Sciences Po : leurs étudiants témoignent.
L’École d’affaires publiques (EAP) par Alexandre Alecse
Diplômé en droit anglais et droit français des universités d’Essex en Angleterre et de Toulouse, Alexandre Alecse a intégré le Master affaires européennes spécialité Europe in the world de l’EAP. Actuellement en stage à la Commission Européenne au sein de la DG DEFIS, il préside l’association des Jeunes Européens – Sciences Po. « J’ai choisi l’École d’affaires publiques car je voulais ajouter un aspect plus politique à mon parcours et comprendre l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques spécifiques, tant au niveau national qu’européen. Les excellents enseignements nous permettent d’acquérir une réelle expertise et un sens critique poussé afin de trouver la meilleure option possible pour l’intérêt général et le bien commun. C’est une école d’excellence qui nous permet d’acquérir trois compétences nécessaires pour agir en faveur d’un monde meilleur : la rigueur, l’excellence, et le sens de la chose publique ! »
Ensuite ? Alexandre Alecse ambitionne de continuer sa carrière au niveau européen, notamment en politique. Logique pour celui qui, dans le cadre de ConSIMium, première simulation du Conseil Européen et du Conseil de l’Union, avait incarné le rôle de Président de la République française.
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Une carrière gonflée au développement durable chez Michelin – Écrivez dès aujourd’hui le futur de la mobilité durable dans une entreprise pionnière. « Le pneu recyclable et connecté se façonne déjà chez Michelin, rejoignez l’aventure ! » lance aux jeunes talents Gaël Quéinnec (Sciences Po Paris 89), Directeur de la prospective.
L’Ecole de droit : l’exigence dans la transmission et dans l’apprentissage des savoirs
Après un bachelor Économies et sociétés à Sciences Po et une licence en biologie à Sorbonne Université Sciences, Maud Robert s’est orientée vers Master Droit économique de l’École de droit, spécialité Contentieux économique et arbitrage. Objectif : le passage du barreau pour devenir avocate. « Mon parcours m’a permis de développer un rapport critique et réflexif au monde, qui me pousse à me spécialiser en droit pénal. Les enseignements que j’ai reçus, ainsi que les deux stages que j’ai effectués dans cette matière lors de ma césure m’ont fait réaliser combien la défense pénale est indispensable, notamment à la préservation de l’État de droit. J’ai particulièrement apprécié m’engager au sein de la Clinique de droit de Sciences Po, un programme alliant enseignements théoriques, engagements sur le terrain et travaux de groupe. Mon projet clinique m’a permis de me spécialiser en droit d’asile et en droit des étrangers.ères, mais également d’engager une réflexion sur la pratique du contentieux au sens large. »
3 questions à Marie-Aimée Copleutre sur l’Ecole de journalisme
Étudiante en Master journalisme, Marie-Aimée Copleutre est en apprentissage à Radio France et lauréate du Grand Prix des journalistes de la construction.
Le plus de l’Ecole de journalisme ?
L’Ecole de journalisme m’a appris à être efficace et autonome en rédaction. J’y ai aussi suivi des cours sur l’économie des médias ou sur le climat et l’environnement. Ce que je préfère, c’est la Masterclass, une rencontre hebdomadaire entre étudiants et un professionnel des médias sur un thème précis (IA, première question d’une interview, etc.).
En quoi vous donne-t-elle les clés pour participer au monde de demain ?
L’Ecole fait de nous des journalistes rigoureux et clairvoyants. Nous y réfléchissons à l’évolution des pratiques journalistiques pour que notre métier corresponde aux besoins de la société et du public à l’ère de l’IA et des deepfakes.
Un projet emblématique de l’école ?
Notre podcast Atterrir, réalisé avec notre enseignante Edwige Coupez sur l’écologie ! En plus des interviews et des reportages, nous avons analysé le marché du podcast et diffusé les épisodes sur les réseaux sociaux.
Félix Miquel présente l’École urbaine de Sciences Po en 2023
Diplômé de l’École nationale supérieure d’Architecture de Versailles, Félix Miquel effectue son Master 2 Stratégies territoriales et urbaines (STU) en alternance au pôle urbanisme du cabinet du Premier Adjoint à la Maire de Paris, en charge de l’architecture et l’urbanisme. « Grâce aux cours de droit de l’urbanisme et de sociologie urbaine, le Master STU m’a donné les clés pour travailler sur des projets qui ont une influence directe sur la ville et sur ses citoyens. L’Ecole urbaine nous permet en effet de postuler à tous les métiers qui touchent de près ou de loin à la ville et aux territoires, que ce soit dans une collectivité, dans une association environnementale ou chez un aménageur. Le projet le plus intéressant et professionnalisant fut surement le projet collectif, réalisé en groupe de six pendant le Master 1. Nous avons eu la chance de travailler avec la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques à laquelle nous devions proposer des leviers pour créer du lien social au sein du futur village des athlètes. »
Zoom sur Léa Moukanas présidente-fondatrice de l’association Aïda et en Master à l’Ecole du management et de l’impact
Après avoir intégré le Collège universitaire de Sciences Po, Léa Moukanas a suivi le Master Finance et Stratégie majeure Stratégie de l’Ecole du Management et de l’Impact. Elle a aussi créé Aïda, présente dans 60 structures hospitalières en France et qui accompagne 2200 jeunes entre 15 et 25 ans. « J’ai eu la chance d’entreprendre et de construire au prisme de mes études. Quand on a une structure qui grandit très vite, avoir un deuxième espace dans lequel on peut se nourrir d’expériences académiques et professionnelles plurielles est très précieux. Entreprendre et apprendre en parallèle à Sciences Po offre ainsi deux terrains de travail et d’expérimentation : les cours et le terrain. » Après avoir vécu un échec professionnel avec Aïda, Léa Moukanas a ainsi eu, dans le cadre d’un module de cours, l’opportunité de rédiger un papier d’une dizaine de pages sur ce sujet. « Confronter mon expérience terrain à ce que la sociologie ou l’économie avaient déjà théorisé, m’a beaucoup aidée à avancer. Je ne procéderais pas de la même manière aujourd’hui si je devais recommencer ! » Depuis, elle a lancé à Sciences Po, avec l’Executive Education et l’Académie des AJA, une formation qui permet de faire de l’expérience de la maladie chez les jeunes une expertise au service de la santé.
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Faites vivre le savoir-faire français jusqu’au bout du monde avec la Maison Cartier en Chine ! – Référence dans l’univers du luxe, les créations de Cartier symbolisent la rencontre d’un savoir-faire d’exception et d’une signature atemporelle. Aujourd’hui, Cartier fait partie du groupe Richemont et rayonne dans le monde entier à travers son réseau de boutiques, ses partenaires commerciaux agréés et ses sites en ligne. Rencontre avec Cécile Naour (Sciences Po Paris 00), CEO de Cartier Chine.
Portrait de Philippine Levy, étudiante en Master Environmental Policy, spécialités environnement et économie à Sciences Po en 2023
Philippine est très engagée dans la cause environnementale. Elle a ainsi rédigé son mémoire de bachelor sur le coût social du carbone et l’intégration de la science climatique dans les modèles reliant l’économie et le climat. Le plus de l’École des affaires internationales de Paris (PSIA) ? « La richesse des expériences des étudiants venus de pays différents et leur ouverture d’esprit. La force de l’école réside aussi dans la diversité des enseignements proposés, permettant de se spécialiser ou au contraire d’explorer de nouveaux sujets. En nous invitant à nous mettre à la place de différents acteurs, nos cours nous ont permis d’avoir un panorama clair des capacités d’action qui existent à différents niveaux et dans différents univers. » Lors de son année de césure, Philippine Levy a été jeune déléguée auprès du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, avant d’effectuer un stage à l’Assemblée Nationale, auprès d’une députée. « Sans les rencontres faites à Sciences Po, ni l’une ni l’autre de ces expériences ne m’auraient semblées envisageables. »
Yun Jiang, étudiante en M2 en sociologie à l’École de la recherche
« J’ai choisi l’École de la recherche en raison de son interdisciplinarité entre les différents domaines des sciences sociales, ce qui me permet d’explorer une grande variété de méthodes utilisées dans différentes disciplines, sur des sujets très riches. Le Master en Sociologie à Sciences Po m’a surtout permis de renforcer mes compétences en méthodes de recherche qualitative et quantitative. J’ai ainsi pu apprendre de manière systématique les méthodes de recherche avancées, avec des outils largement appréciés dans le secteur privé et travailler dans l’industrie des produits digitaux en tant que chercheuse-utilisateur. J’ai particulièrement apprécié la clé du Master en sociologie : le mémoire de recherche que nous avons commencé à préparer dès la première année et qui m’a bien préparée pour ma nouvelle carrière. »
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Rejoindre Ceva Santé Animale : la garantie d’une carrière qui a du chien ! – L’entreprise française de santé animale, leader tricolore sur le marché mondial, estime que la santé des animaux, des hommes et de la planète doit être envisagée comme une seule et unique entité qu’il faut préserver à tout prix. Géraldine Kutas (Sciences Po 10), directrice Corporate Affairs et Communication de Ceva Santé Animale (Ceva) décrypte les perspectives à venir.
A Sciences Po en 2023, l’engagement fait le Tour de France
Rennes, Lille, Aix, Strasbourg, Lyon, Saint-Germain-En-Laye, Toulouse, Bordeaux, Grenoble : l’engagement des Sciences Po porte aussi ses fruits en région. Les directeurs des IEP de toute la France prennent la parole.
Sciences Po Aix : de l’engagement au dépassement – L’interview de Rostane Mehdi
Dépasser les frontières, libérer les intelligences. La nouvelle devise de Sciences Po Aix en dit long sur l’ambition portée par son directeur, Rostane Mehdi. Son crédo : comprendre, oser, agir.
Vos lignes d’action prioritaires cette année ?
Tout d’abord, la structuration du pôle Sécurité, défense et renseignement à travers la création d’une chaire partenariale sur le renseignement qui associerait des acteurs publics et des entreprises. Au programme : des workshops, le financement de la recherche appliquée et des formations courtes à destination des PME. Ensuite, l’approfondissement de notre réflexion sur les innovations pédagogiques, notamment via notre serious game Brussel’s World Simulation (BWS). Enfin, la poursuite de la transformation immobilière de l’école qui met notre campus au diapason de notre projet.
Les règles du jeu
BWS est une simulation de négociations et d’exercices législatifs européens. L’édition 2022 / 2023 a réuni près de 200 étudiants de Sciences Po Aix, Strasbourg et Saint-Germain-en-Laye, mais aussi de d’Aix Marseille Université, HEC Paris, et des universités de Freiboug en Allemagne et de Cluj-Napoca en Roumanie. En deux mois, les participants acquièrent des compétences très professionnalisantes via une mise en condition proche de la réalité. La session finale s’est ainsi déroulée au sein de l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg.
Un mot pour définir l’engagement à Sciences Po Aix ?
La confiance ! Mais cette confiance doit être mutuelle. Je dis souvent aux étudiants : Je vous donne les clés de la maison, je vous donne ma confiance. À vous de me rendre les premières et de ne pas trahir la seconde. Nos étudiants ont ainsi pu débattre comme ils le souhaitaient à l’occasion des mouvements sociaux qui ont marqué l’année 2022 / 2023, mais à la condition de laisser l’accès libre à l’établissement. Ce qu’ils ont parfaitement respecté.
Ce qui vous bluffe chez cette jeune génération Sciences Po 2023 ?
Leur souci de s’engager pour des causes qui dépassent leur existence et leur seule réussite personnelle ! L’engagement ne vaut que s’il est au service du collectif. La fraternité est un moteur puissant. Et je vois chez ces jeunes, la volonté de renforcer le lien et la cohésion sociale autour de valeurs d’inclusion et d’intégration.
Sciences Po Bordeaux à l’heure du futur – L’interview de Dominique Darbon
Sciences Po Bordeaux forme les futurs décideurs des années 2040 dotés de nouvelles compétences et capacités adaptées à un monde en transformation. Entretien avec son directeur, Dominique Darbon.
Cette année sera celle…
Des sciences, avec pour objectif de créer une vraie proximité avec la démarche scientifique dans la prise de décision. L’objectif est de doter nos étudiants des outils qui leur permettront de répondre aux défis technologiques, cognitifs et environnementaux de leur nouveau monde en transition. Cette année sera aussi orientée valeurs. Avec une priorité : engagez-vous ! dans le respect de vous-mêmes et des autres.
Quelles formes prend cet engagement dans votre Sciences Po en 2023 ?
La forme la plus visible est celle de l’associatif : une soixantaine pour 3 000 étudiants. Mais l’engagement est aussi externe via des mobilisations sociales, écologiques et/ou politiques. Certains sujets comme les VSS et le réchauffement climatique sont désormais systématiquement intégrés à nos événements. Nous avons également mis en place des projets collectifs à impact positif et d’intérêt général dans la maquette pédagogique.
Le truc en plus de Sciences Po Bordeaux ?
Notre politique en matière de diversité sur le long terme. Notre programme de sélection ne génère pas d’effet de marginalisation, ni de stigmatisation. Notre algorithme de sélection des dossiers est paramétré pour sélectionner les très bons élèves qu’ils proviennent des grands établissements ou soient issus de toutes les diversités, sociales ou territoriales. Notre ambition est de lier l’ouverture sur le futur et la culture IEP en associant les richesses de la diversité, des formations classiques essentielles dans la formation de l’individu et les savoirs scientifiques.
« N’ayez pas peur ensemble »
Le monde se transforme radicalement et il vous faut apprendre à le saisir. « Nous sommes là pour vous donner les outils pour appréhender le futur, optimiser les opportunités, mais aussi confronter les risques. N’ayez pas peur. Vous êtes privilégiés en étudiant dans un IEP. Vous avez aussi des responsabilités accrues vis-à-vis du reste de la population. Alors ne vous en déconnectez pas et inventez ce nouveau monde. »
Sciences Po Grenoble-UGA : la transdisciplinarité sous toutes ses formes – L’interview de Sabine Saurugger
Sciences Po Grenoble-UGA prépare des décideurs d’avenir. Comment ? Grâce à une formation pluridisciplinaire, une recherche de pointe et des mises en situation. Présentation de Sabine Saurugger, sa directrice.
Les grandes lignes de votre roadmap à Grenoble pour Sciences Po en 2023 / 2024 ?
Trois grands sujets animeront cette année. La poursuite de notre internationalisation à travers notre programme 100 % en anglais Politics And International Studies. Les sujets de transitions écologique et numérique ensuite. Dès la rentrée, nous proposerons un programme transversal en 1er cycle sur le sujet : tous les cours intègreront un module dédié à la transition écologique, accompagné par un nouveau cours magistral. En parallèle, notre parcours de master sur la transition numérique évolue avec de nombreuses collaborations avec l’institut de l’intelligence artificielle de l’Université Grenoble-Alpes (UGA). Enfin, cette année marquera la fin de la phase expérimentale de l’UGA et sa transformation en Grand établissement, dont Sciences Po Grenoble-UGA reste toujours établissement-composante avec personnalité morale.
Comment s’expriment ces synergies ?
Au sein de l’UGA, nous avons notamment créé la Design Factory autour de dispositifs transdisciplinaires de formation en créativité, design, entrepreneuriat et innovation. Et le programme Pépite oZer qui accompagne les étudiants qui souhaitent entreprendre. Ces initiatives font sens car elle favorise les interactions entre les sciences dures et sociales, l’ingénierie, l’architecture… donnant lieu à des projets extrêmement innovants.
Et au sein de Sciences Po Grenoble-UGA ?
Nous avons lancé un Lab qui regroupe tous les projets tutorés de nos différents parcours de master autour d’un label commun : le Policy Lab de Sciences Po Grenoble. Les étudiants pourront travailler en équipe sur des sujets proposés par des partenaires extérieurs : entreprises, collectivités…
La Nuit de la Crise
Sciences Po Grenoble-UGA crée sa chaire de gestion de crise à la suite du succès de la première Nuit de la Crise. Le concept et le sujet de la dernière édition : un serious game autour de la chute d’une télécabine dans une station de ski pour former les étudiants toute une nuit à la gestion de crise, avec l’aide de partenaires privés et institutionnels.
Sciences Po Lille, l’outsider qui a la cote – L’interview de Pierre Mathiot
Cette année marque la dernière de Pierre Mathiot en tant que directeur de Sciences Po Lille, après 16 ans à la tête de l’école. Bilan, nouveautés et perspectives.
Des évolutions majeures cette année ?
La hiérarchie administrative va être largement renouvelée avec notamment un nouveau directeur général des services et deux autres cadres de l’administration. Cette année marquera aussi l’inauguration de notre nouveau bâtiment, véritable démonstrateur da la transition écologique, la signature d’un double diplôme avec l’université de Tel Aviv, 30e au classement de Shangaï, et la création d’un nouveau master en apprentissage autour des métiers de l’image en partenariat avec Série Mania.
Quel « héritage » souhaitez-vous laisser ?
Celui d’une école dans laquelle on travaille très sérieusement sans trop se prendre au sérieux. J’espère aussi que l’école ne perdra pas sa culture d’outsider, synonyme d’une remise en cause permanente qui nous amène à toujours nous remettre en question et à nous améliorer.
La principale fierté de Pierre Mathiot
Le programme d’études intégrées (PEI) créé en 2007. « C’est le plus important programme d’égalité des chances en France : le réseau ScPo accompagne 4 500 jeunes en France chaque année, dont 1 000 à Sciences Po Lille, issus de plus de 400 collèges et lycées. 23 % des lycées qui participent à une Cordée en France sont dans le programme PEI. »
Vos grands engagements ?
Mon travail de directeur a surtout consisté à être un facilitateur dans la vie de l’école. Nous accompagnons près de 40 associations, dont certaines avec une dimension très militante à l’image de BCBG sur l’égalité des genres, La Ruche qui nous accompagne sur les enjeux de verdissement de l’école ou Each One sur l’accueil des réfugiés. Nous sommes aussi devenus partenaire de Linkee autour de distributions alimentaires pour les étudiants de l’école et en dehors en difficulté. L’idée est de s’engager pour des causes qui dépassent largement le périmètre de Sciences Po Lille.
Un dernier message en tant que directeur ?
Au-delà de Sciences Po Lille, je suis très attaché à la mission de l’enseignement supérieur public. Et nous avons besoin de moyens pour bien effectuer ce travail, notamment l’université.
Sciences Po Rennes, l’école de l’ouverture – L’interview de Pablo Diaz
Sciences Po Rennes maintient le cap sur l’ouverture : au territoire, au monde, aux savoirs scientifiques et aux métiers manuels. Présentation avec son directeur, Pablo Diaz.
Un engagement fort à Rennes pour Sciences Po en 2023 ?
Développer notre démocratisation avec l’ambition de faire se rencontrer la jeunesse dans sa diversité. Nous avons ainsi signé une convention avec 11 lycées professionnels et agricoles de Bretagne et de Normandie, impliquant une centaine de lycéens et 80 de nos élèves. L’idée est de favoriser les échanges dans les deux sens. Les lycéens obtiennent une certification de Sciences Po Rennes et j’aimerais que nos élèves obtiennent à terme une qualification technique. C’est une ouverture à la fois sociale, territoriale et disciplinaire.
Le fil rouge de cette année ?
La dimension environnementale. Nous allons introduire des cours de 22 heures dirigés par un scientifique. En 1re année, le sujet portera sur la question de l’eau en tant que bien commun, en 2e année, il sera orienté vers les sols et la biodiversité et, en 4e année, après l’année à l’international, le focus se fera sur l’air et le climat. Introduire la culture scientifique à Sciences Po est important pour aider à comprendre la complexité du monde et à agir dans les meilleures conditions possibles.
Et côté pédagogie ?
Nous renforçons notre offre en alternance avec l’ouverture de notre Master Sécurité, Défense et Intelligence stratégique et de trois nouveaux parcours en apprentissage : un Master Gouvernance des métropoles, Affaires publiques et Maritimité à Brest, un Master en partenariat avec l’Ecole de Design de Nantes sur le design des politiques publiques et un Master sur la gouvernance des solidarités sur les territoires.
Les élèves de Sciences Po Rennes ont le champ libre
Quoi de mieux pour s’emparer des sujets d’actualité que de donner la parole aux jeunes ? C’est le principe du festival Nos Futurs : donner la parole à la relève, organisé en partenariat avec Les Champs Libres et le journal Le Monde. Pendant une semaine, les élèves ont carte blanche pour la programmation culturelle. Pour sa 2e édition, le festival a accueilli 20 000 participants. Le souhait de Pablo Diaz ? Que le projet devienne pérenne !
Sciences Po Saint-Germain-en-Laye se développe à la vitesse des Lumières – L’interview de Céline Braconnier, directrice de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
Encore en développement, Sciences Po Saint-Germain-en-Laye ambitionne d’accueillir 1 500 élèves d’ici 3-4 ans. Sa directrice, Céline Braconnier, présente ses grands projets pour y parvenir.
Des nouveautés côté formation ?
En 1er cycle, nous ouvrons dès cette rentrée un double diplôme avec Audencia sous la forme d’un Bachelor en Politiques publiques et Management des organisations. Du côté des Masters, nous allons augmenter le nombre de places au sein de notre diplôme Renseignement et Menaces Globales (DiRem). En parallèle, nous allons renforcer la spécialisation à l’entrée en cycle master en doublant le nombre de spécialités (8 en 2024). Cette réforme s’accompagne de l’ouverture d’un double diplôme avec la faculté de droit de l’université de Versailles, dans le cadre de notre nouvelle spécialité Affaires juridiques.
Un programme phare ?
Notre Master en Politique de la création qui ouvrira en 2024. Il vient compléter le très riche programme Arts et Humanités et nos partenariats avec plusieurs écoles d’art du territoire. Ce Master formera des professionnels de l’art contemporain, dotés des compétences en politiques publiques et en gestion de projet acquises à l’IEP, adossées à une bonne connaissance des milieux artistiques. À venir également, la création d’un diplôme en un an dédié aux politisations contemporaines des enjeux artistiques et culturels, à destination des étudiants en science politique, en arts et des professionnels du secteur culturel.
Un partenariat emblématique ?
Celui avec la cité internationale des arts. Les étudiants apprendront le travail curatorial, et la médiation artistique et culturelle en travaillant aux côtés d’artistes contemporains internationaux dont ils devront faire découvrir les projets à un public tiers.
Le Challenge Data
En 4e année, tous les élèves partagent une semaine de formation dédiée à la gestion et à la valorisation des données : le Challenge Data. L’idée est de relever un défi inhérent à l’ouverture au public des grandes bases de données. « Nos étudiants sont mis en situation de séminaires participatifs, encadrés par des experts de la SCOOP Datactivist. Ils travaillent en mode projet sur de vrais cas proposés par des collectivités, qui attendent les résultats de leur travail. »
Sciences Po Strasbourg, en mode ouverture – L’interview de Jean-Philippe Heurtin
« L’ouverture est au cœur de ce que nous souhaitons à nos étudiants, même en dehors des murs de l’école. » Plus de précisions avec Jean-Philippe Heurtin, directeur de Sciences Po Strasbourg.
Vos ambitions pour cette année 2023 / 2024 ?
La rénovation de notre offre de formation et l’ouverture sociale. Nous allons notamment créer trois nouveaux masters : un premier orienté défense et renseignement, un autre dédié aux études du vivant et aux politiques publiques en matière environnementale, et un dernier parcours consacré aux politique sociales et environnementales de l’Europe. Nous allons également développer de nouveaux partenariats, dont un avec la Maxwell School of Citizenship and Public Affairs aux États-Unis et deux doubles diplômes avec l’université de Sarrebruck en Allemagne et une université japonaise. Nous allons également créer une chaire de professeurs invités avec le Japon.
Et côté ouverture sociale ?
Former de nouvelles élites ne signifie pas recruter nos étudiants dans les élites existantes. Or nos étudiants sont de plus en plus nombreux à être d’origine modeste, voire défavorisée. 27 % de nos effectifs sont boursiers. Notre premier enjeu est alors d’ordre réflexif. Nous avons lancé une enquête auprès de nos 1 600 étudiants pour mieux les connaître et que chacun prenne conscience de la diversité sociale au sein de l’école. En parallèle, nous avons adapté nos dispositifs de soutien et d’aide sociale et psychologique et surtout, développé un fond de bourses sociales sur les trois premières années de scolarité alimenté par des donateurs anciens élèves.
Un point de satisfaction en particulier ?
Le fait de voir la préoccupation politique revenir chez les jeunes. Les étudiants sortent de leur zone de confort, se risquent à des réflexions et à des engagements politiques. C’est un très bon signe pour Sciences Po Strasbourg et aussi pour la démocratie tout entière.
Une école ouverte sur l’Europe
Sciences Po Strasbourg célèbre l’Europe à travers la Nuit de l’Europe qui ouvre les portes de l’école au public extérieur : plus de 50 intervenants, des chercheurs, journalistes, artistes, étudiants… pour penser ensemble l’Europe de demain. « Mon ambition est de faire de Sciences Po Strasbourg une maison ouverte qui permette à ses étudiants de se projeter à l’extérieur. »
Sciences Po Toulouse se met au vert – L’interview d’Éric Darras
Plus d’égalité, d’écologie, de convivialité et de bienveillance ! Voilà le projet 2023-2024 de Sciences Po Toulouse présenté par Éric Darras, son directeur.
Votre grand projet en 2023-2024 ?
Notre objectif n°1 repose sur la responsabilisation sociale et écologique avec, pour conséquence, l’européanisation de notre mobilité internationale, notamment vers des pays anglophones ou la qualité de vie au travail. Au niveau de l’école, nous généralisons les bilans carbone à grande échelle et proposons un total de 650 heures d’enseignement dédiées à l’éco-responsabilité.
Votre engagement phare ?
Nous souhaitons faire de l’IEP une zone totalement sûre. Nos écoles ont été historiquement construites sur un modèle masculiniste désuet. Le modèle boys club est dépassé et pas seulement parce que les deux tiers de nos élèves sont des étudiantes ! Savoir parler en public commence par savoir écouter. Cultiver l’intelligence peut passer par l’expression des émotions. Pour parvenir à rompre avec les formes implicites de sexisme, il faut utiliser l’art et le sport. Des ateliers de théâtre ou de self-défense sont par exemple très efficaces pour échanger sur les impensés masculin – féminin. Bob Marley disait bien cette capacité de la musique à faire s’interroger sur ses propres préjugés, à évoluer sans trop en souffrir When music hits you, you feel no pain. Nous pouvons être fiers du festival Fais pas Genre !
Sciences Po Toulouse fête ses 75 ans
C’est l’évènement à ne pas manquer en 2023. Programmé en décembre, cet anniversaire sera l’occasion de mettre en avant des trajectoires originales. « Comme notre éminent collègue de Yale James C. Scott ou des anciens étudiants. Je pense par exemple à Charles Wright, écrivain devenu jésuite, qui a reçu le prix Europe 1 pour son livre Le chemin des estives. »
Des nouveautés ?
La plus importante : l’ouverture du double diplôme Droit – Sciences politiques avec l’Université Toulouse Capitole qui, entre autres, préparera au concours de l’École nationale de la Magistrature.
Votre message aux jeunes ?
Le dialogue intergénérationnel n’est pas toujours facile ou limpide mais je suis très confiant dans cette jeunesse que je trouve très créative, généreuse et réaliste, sans pour autant être cynique.
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : MACSF, « Il ne faut pas avoir peur de l’assurance » – Engagée depuis plus de 80 ans auprès des professionnels de santé, la MACSF ne cesse de se renouveler et d’innover. Entre engagements RSE, opportunités pour les jeunes talents et bien-être des collaborateurs, Erika Sam (Sciences Po Toulouse 03), DRH de la MACSF, explique tout en détails.
L’innovation pédagogique made in Sciences Po Lyon – L’interview d’Hélène Surrel
Hélène Surrel est une directrice engagée. Elle-même alumni de Sciences Po Lyon, elle présente ses grands projets pour l’année 2023 / 2024.
Le projet emblématique de cette année ?
Les nouveaux locaux de la Public Factory. Ce dispositif pédagogique permettra aux étudiants de quatrième année de travailler en mode projet sur des commandes émises par une collectivité ou une association. Le lieu, marqué par l’innovation pédagogique et la réflexion autour de l’innovation publique, accueillera également des événements organisés par les alumni ou nos chaires Transformations de l’action publique et Protection sociale et territoires.
D’autres nouveautés autour de l’innovation pédagogique ?
Nous allons définir la maquette de notre nouvelle spécialité de cinquième année sur la transition socio-écologique (communication, environnement, engagement et mobilisation) qui ouvrira à la rentrée 2024, en apprentissage. Nous poursuivons également notre démarche de partenariat avec des écoles d’ingénieurs du site. Mais le projet le plus important reste la création, en formation initiale, d’un diplôme interdisciplinaire sur la transition socio-écologique et les enjeux climatiques dans le cadre de notre coopération au sein du Collège des Hautes Études Lyon Science[s] (CHEL[s]). Ce projet vient ajouter les sciences exactes à l’ADN pluridisciplinaire des Sciences Po. C’est une vraie force.
Un exemple de cet ADN des Sciences Po ?
C’est bien sûr l’engagement à tous les niveaux. Les élèves sont aujourd’hui très investis et nous les accompagnons. Nous remboursons ainsi la différence aux associations qui proposent un tarif boursier dans leurs événements. Nous accordons aussi des bourses de mobilité pour leur année à l’international. Nous faisons en sorte que chacun puisse participer à la vie étudiante dans sa globalité.
Souvenir de promo
Un souvenir marquant pour Hélène Surrel lorsqu’elle étudiait à Sciences Po Lyon ? La conférence de Jean Fourastié, auteur de l’expression Les trente glorieuses. « Son intervention m’a conduite à réfléchir. Mais je retiens surtout toute cette vie étudiante et associative qui participe autant à la professionnalisation qu’à la formation d’une conscience politique et du sens de l’engagement. »
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Entre EDF et les jeunes dip’, le courant passe ! – De Paris à Tokyo, en passant par l’Europe, Sciences Po a ouvert les portes du monde à Vincent Dufour (Sciences Po 89), délégué général Japon & Corée d’EDF. Retour d’expérience.
Sciences Po en 2023 : des établissements engagés au cœur du débat public – Portraits d’étudiants
La liberté d’opinion est une des principales causes pour lesquelles les étudiants de Sciences Po seraient prêts à se battre. Portraits d’étudiants qui portent leur voix dans le débat public et à Sciences Po en 2023.
Pour Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille,« l’engagement des jeunes se veut plus thématique, pragmatique et sans doute intermittent, mais aussi plus individualiste et utilitariste. Ce qui est essentiel, c’est de pouvoir continuer à échanger, acter des désaccords, écouter l’autre et progresser dans la confrontation d’idées et de valeurs. »
Renouer le lien avec CitoyRennesté
Le message est passé auprès de Baptiste Guesdon. Étudiant en master Gouverner les mutations territoriales et élu au conseil d’administration de Sciences Po Rennes, il a initié la création de l’association CitoyRennesté. Sa mission : renouer le lien entre les citoyens, les institutions et le système démocratique. Ses priorités : lalutte contre les inégalités, l’éducation pour toutes et tous, le combat contre le réchauffement climatique et ses conséquences sociales.« Nous avons organisé une table-ronde sur le thème de la participation et de l’engagement citoyen. Celle-ci a permis aux étudiants d’échanger avec Paul Cébille, spécialiste de l’opinion, Christian Le Bart, politologue de Sciences Po Rennes et Daniel Cueff, vice-président du Conseil Régional et ancien maire de Langouet. »
L’urgence écologique : le combat d’Arthur Boutiab, en 2e année à Sciences Po Lyon
« Élu au conseil d’administration de Sciences Po Lyon depuis deux ans, j’ai essayé, avec mes amis du syndicat A l’Unisson, de placer les enjeux écologiques au cœur du projet académique. Dans le cadre d’un cours d’introduction à l’économie à Lyon 3, notre enseignante présentait sa vision de la croissance, qui serait infinie grâce à l’innovation. Or, l’épuisement des ressources et le réchauffement du climat rendent toute croissance infinie impossible. Pour éviter que de tels énoncés continuent de guider les politiques publiques, il m’a semblé nécessaire de réintroduire des sciences expérimentales dans nos cursus en sciences politiques. Nous avons ainsi coordonné la rédaction d’un communiqué en faveur de la création d’un master pluridisciplinaire en Politique(s) de l’urgence écologique commun à Sciences Po Lyon, Centrale et l’ENS. »
Portrait d’Hugo Biolley, plus jeune maire de France et étudiant à Sciences Po Grenoble
« Je voulais faire quelque chose d’utile et sortir du quotidien des études. Et Sciences Po permet cet engagement à côté des études. C’est une vraie richesse. »Voilà comment, en mars 2020, Hugo Biolley est devenu à 18 ans le plus jeune maire de France, la même année que son intégration à Sciences Po. Il est actuellement en M1 Management des collectivités territoriales. « Le dispositif Engagement étudiant m’a permis de bénéficier d’horaires moins importants en échange d’un dossier de soutenance sur mon engagement. Le principe correspond tout à fait à l’esprit de l’école qui encourage l’engagement sous toutes ses formes. J’ai également pu remplacer ma 2e année à l’international par une année de droit à la Sorbonne à distance. Nous avons besoin de jeunes qui s’engagent car les institutions sont une manière de faire avancer les choses. Et les Sciences Po ont tout intérêt à s’ouvrir davantage aux professionnels pour diminuer le gap actuel entre le conceptuel et le réel. »
Des bonus à l’engagement à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
À Saint-Germain-en-Laye, l’engagement est rétribué sous forme de bonus et rapporte des points aux élèves dans leur formation académique, comme l’explique Céline Braconnier, directrice de l’école. « Il est important de valoriser l’engagement. En 1re année, les élèves participent par groupes de 15 à des débats et argumentations. Nous souhaitons que l’engagement soit une sphère de développement de leur autonomie. » Diplômée en 2023 d’un M2 en Métiers du Politique et de l’Action Publique Territoriale ? Clarisse Roy a suivi en 3e année une formation au monde des ONG en partenariat avec l’Institut de Coopération Internationale. « Mon premier engagement, c’est l’écologie. Avec un petit groupe d’étudiant.e.s, nous avons obtenu la banalisation d’une journée de cours, durant laquelle nous avons pu organiser une table ronde et un départ groupé en manifestation. En 2e année, je suis devenue Présidente de l’association sociale et écologique de mon école, Solidarités. Avec d’autres, nous avons pu continuer à nous engager sur le campus, notamment en soumettant un Plan Vert à notre administration. L’administration de l’école est réellement prête à co-construire certains projets. »
Johan Reboul, activiste et étudiant à Sciences Po Toulouse
Étudiant en Master Conseil et expertise de l’Action publique à Sciences Po Toulouse, Johan Reboul est également activiste et créateur de contenus via le compte Le Jeune Engagé sur les réseaux sociaux. Son but : vulgariser les sujets liés à l’environnement. « À 16 ans, je réalise que notre consommation d’huile de palme a un impact considérable sur les forêts en Indonésie et en Malaisie. Je décide alors de lancer deux pétitions contre des géants de l’agro-alimentaire. Deux ans après, je crée le Jeune Engagé. Une manière de montrer aux jeunes qu’ils ont de l’impact, qu’ils peuvent donner leur avis et s’engager. Je donne aussi des conférences dans les écoles ou durant des événements pour sensibiliser sur le terrain. La qualité première de Sciences Po est de nous aider à développer notre esprit critique, à investiguer, à comprendre la complexité des enjeux. Avec ces connaissances, je sais que je peux agir concrètement et poursuivre mes engagements. »
Victoria Soriano participe à la mise en place des politiques publiques à Sciences Po en 2023
Étudiante en Master 1 Géostratégie, Défense et Sécurité internationale à Sciences Po Aix, Victoria Soriano a rejoint l’organisation Aix Conseil Etudiants. Sa mission : conseiller la mairie d’Aix-en-Provence sur les politiques à mettre en place au profit des étudiants. « En tant que référente de la commission Développement durable, j’ai pu travailler sur un certain nombre de projets, notamment liés à la promotion du vélo en libre-service à Aix-en-Provence. Les enjeux climatiques exigent de favoriser les mobilités douces. Cette demande a été très bien accueillie par la Maire. Sciences Po Aix nous donne les outils pour réfléchir. Elle nous apprend à construire un argumentaire à partir de connaissances et de faits et, ce faisant, nous donne confiance pour défendre nos opinions. La densité du réseau associatif à Aix répond amplement à la diversité des demandes d’engagement. Tout cela nous alimente, nous habitue à penser hors de notre zone de confort et à recevoir ou démonter des arguments adverses. »
Lou Mottin prône la taulérance à Sciences Po Bordeaux
Nourrissant depuis le plus jeune âge l’ambition de devenir magistrate, Lou Mottin est diplômée du Master Carrières Administratives de Sciences Po Bordeaux, spécialité Justice et Sécurité. « Taulérance a été créée en 2019 dans le but de participer à un projet de réinsertion. Nos activités répondent à un constat alarmant : la plupart des citoyens ne sont pas informés de la réalité de la situation carcérale française et de nombreux préjugés demeurent concernant les détenus. Nous organisons des évènements afin de visibiliser ces questions : une journée de sensibilisation auprès de lycéens, des conférences, des podcasts… Notre engagement s’exprime surtout par la communication et le débat d’idées en réunissant des profils et des sensibilités différentes. »
Portrait d’Eléonore Schmitt, étudiante en 5A Sciences sociales du politique à Sciences Po Strasbourg
« Je me suis engagée dans le syndicalisme afin de défendre les droits de tous les étudiants et de lutter contre les attaques faites à nos services publics de l’Enseignement supérieur et de la vie étudiante. Dans mon engagement local, avec l’Alternative étudiante Strasbourg, j’ai notamment pu lutter contre l’expulsion de jeunes au Crous de Paul Appell ou contre la fermeture de l’Université décidée par le Président de l’Unistra pour des raisons d’économie d’énergie. Je suis désormais porte-parole de l’Union étudiante. Selon moi, c’est la mission de l’Enseignement supérieur de façon générale de permettre le débat public et l’émancipation et c’est en unifiant le service public de l’enseignement supérieur par le haut que nous pourrons participer à la formation de citoyens éclairés. »
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : La finance solidaire : c’est du concret au Crédit Mutuel Alliance Fédérale – Les carrières monolithiques dans le secteur bancaire c’est has been ! Bienvenue au Crédit Mutuel Alliance Fédérale, un groupe bancaire européen mutualiste et solidaire qui donne aux jeunes diplômés de vraies opportunités métiers. Suivez les conseils experts d’Alexandre Saada (Sciences Po Paris 88, Université Paris Dauphine-PSL 89, Lancaster University 90), son Directeur Pôle Finances/Group Chief Financial Officer, et donnez une dimension à 360° à votre carrière.
Tous les talents ont leur place à Sciences Po en 2023 – Zoom sur les dispositifs d’intégration
Particulièrement sélectives, les Sciences Po n’en sont pas moins ouvertes à tous les talents. Preuve en est, l’engagement pour les Conventions d’Education Prioritaires. Zoom sur les dispositifs mis en œuvre par les Sciences Po en 2023.
La préparation PECED : l’égalité des chances à Sciences Po Lyon
Originaire d’un lycée de campagne en banlieue lyonnaise, Anna Leloup, en 2e année à Sciences Po Lyon, a intégré l’école directement après la Terminale, grâce à la préparation PECED pour l’égalité des chances mise en place par Sciences Po Lyon. « Le programme, gratuit, me permettait de bénéficier de cours de préparation au concours des IEP le mercredi après-midi, soit en visioconférence, soit à Sciences Po Lyon. J’ai également pu passer un concours blanc et avoir des contacts avec des étudiants. La formation Sciences Po m’apporte autant d’un point de vue académique que d’un point de vue professionnel. J’ai notamment pu développer mon autoentreprise grâce à l’accompagnement à l’entreprenariat de l’école. »
Shaïnèze Boulegroune, en 2e année à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, majeure Relations internationales
« Mon lycée proposait le programme PEI, une prépa nous donnant la possibilité de nous munir des connaissances et des outils nécessaires pour passer le concours. Après avoir participé à la semaine intensive du concours blanc de Saint-Germain-en-Laye, j’ai passé les épreuves et obtenu une place en liste d’attente. Titulaire d’une mention Très bien au bac et d’un parcours d’excellence, j’ai eu l’opportunité d’entrer via les admissions parallèles. La prépa m’a aussi donné davantage confiance en moi. Souhaitant travailler dans une ING, le parcours Sciences Po constitue un bagage déterminant pour ce futur. »
Julie Diné, étudiante en 5e année à Sciences Po Rennes, présente POssibilis
POssibilis propose un programme d’apprentissage du Français aux personnes majeures exilées bénéficiant d’une protection internationale, ou d’une demande en cours. Au-delà de l’apprentissage de la langue, l’association souhaitait créer un système de parrainage entre les élèves de l’IEP – appelé.es buddy – et les participant.es au programme pour les accompagner dans leur intégration à l’école, mais aussi à Rennes. Une heure par semaine environ, ils partagent diverses activités (musées, parcs…) pour que le.a participant.e puisse pratiquer le Français tout en découvrant mieux la ville. Un programme qui bénéficie du plein soutien, financier et moral, de l’école. « Notre excursion à Saint-Malo et Dinan a réuni les participant.es, les buddies, et les membres du bureau. La journée était gratuite pour toutes les personnes du programme et a permis de renforcer les liens, et même d’en créer de nouveaux, de discuter des perspectives d’avenir de chacun.e et d’échanger sur nos expériences. »
« Sciences Po Bordeaux Je le Peux Parce Que Je le Veux »
Juliette Cougnaud, en 1re année du Master Politique Internationale, a bénéficié de ce dispositif entre l’école et une cinquantaine de lycées de la région Nouvelle Aquitaine. « J’ai eu la chance de pouvoir préparer le concours d’entrée à Sciences Po Bordeaux dès la classe de Première et jusqu’au concours en Terminale ! Une fois par semaine, nous retrouvions notre professeur d’histoire-géo qui était chargé de nous aider à assurer nos chances d’entrer à Sciences Po. J’ai aussi la chance de réaliser deux journées d’intégration et de présentation de l’école. Ce sont des moments dont je me rappelle encore et qui ont su donner un côté motivant aux mercredis après-midi que j’ai passé au lycée à préparer le concours ! »
Zoom sur le Programme d’Ouverture Sociale de Sciences Po Grenoble-UGA
Pour maximiser ses chances d’intégration, Chanelle Marronfoly, étudiante en 3e année à l’IEP de Grenoble en spécialité IMAP (Institutions et mutations de l’action publique), s’est préparée au concours d’entrée par l’intermédiaire du Programme d’Ouverture Sociale (POS). « Le programme permet aux boursières de bénéficier d’un parrain / marraine étudiant à l’IEP pendant sa préparation. Mes parents n’ayant pas fait d’études et n’ayant pas confiance en mes capacités, j’ai beaucoup subi ma propre auto-censure. Mon parrain m’a alors aidée à dédramatiser le concours. Le POS m’a également permis de pouvoir passer des concours blancs et de bénéficier de la gratuité du concours. C’est pourquoi j’ai cette année moi-même aidé un membre du Programme d’Ouverture aux Personnes en situation de Handicap (POPH) pour sa préparation du concours. »
Mathilde Norrito, nom de scène : Mathilde Asteno
Étudiante à Sciences Po Toulouse depuis 2021, Mathilde Norrito est également à l’origine de la création de deux comedy club hebdomadaires. Son nom de scène en tant qu’humoriste : Mathilde Asteno. « Cela fait plus d’un an que je fais du stand-up, un milieu très masculin. J’ai donc souhaité créer un rendez-vous régulier de comedy club proposant la parité sur scène que j’ai géré de A à Z : négociations avec les bars, programmation, communication, régie son et lumière… Le public a tout de suite été au rendez-vous. Les premiers mois ont été compliqués à gérer entre ma carrière d’humoriste, mes responsabilités d’organisatrice et mes études. Mais j’ai immédiatement pu compter sur le soutien de l’administration de Sciences Po Toulouse qui travaille aujourd’hui à créer un statut d’artiste sur le même modèle que celui de sportif de haut niveau. »
À la découverte du programme d’Études Intégrées de Sciences Po Aix
Le programme IEPEI permet aux lycéens de condition modeste de 25 établissements partenaires de bénéficier d’une préparation exigeante et individualisée au concours d’entrée en 1re année. Plus largement, cette préparation a été conçue pour les inviter à penser plus sereinement leur entrée dans le monde de l’enseignement supérieur. Présentation avec Noura El Bhairy, bénéficiaire du programme en 2021. « Élève au lycée Saint Charles de Marseille, j’ai préparé le concours avec l’aide du dispositif mis en place pour les élèves boursiers. J’ai eu accès à une plateforme en ligne qui contenait des cours sur toutes les connaissances nécessaires au passage du concours, j’ai été mise en contact avec des élèves de Sciences Po Aix qui m’ont guidée et conseillée. J’ai même eu l’opportunité de faire un stage de préparation et de passer des examens blancs. Je suis très satisfaite de mon cursus, qui me donne la possibilité d’explorer différentes disciplines, de développer mes compétences interculturelles et de me familiariser avec des contextes internationaux. »
Sciences Po Paris, pionnière de la démocratisation
Avec 200 lycées partenaires, 2 602 étudiants admis depuis la création des Conventions d’Éducation Prioritaires (CEP) et un nombre d’alternants multiplié par deux en cinq ans, Sciences Po Paris a fait de l’ouverture sociale une priorité. Mouraz Daoudi, en 2e année du Master Finance et Stratégie, a ainsi eu la chance de suivre le programme durant sa dernière année de lycée. « J’ai décidé de rejoindre Sciences-Po en raison des nombreux débouchés possibles. J’ai toujours eu l’intention de travailler au sein de la Fonction publique mais sans idée précise du poste que je souhaitais occuper. En ce sens, la pluridisciplinarité des parcours est le premier atout de la formation ». Maëva Cadéroly a quant à elle intégré le Bachelor of Arts and Sciences Politiques de la Terre à Sciences Po et à l’Institut de Physique du Globe de Paris en 2021 avec le soutien du dispositif CEP de son lycée en Guadeloupe. « La formation m’offre l’opportunité d’étudier dans deux voies complètement différentes. De fait, elle induit une ouverture, fondamentale pour les ultramarins qui se heurtent aux discriminations à l’accès de certains postes. D’autre part, le dispositif CEP est également un atout par les rencontres que nous faisons lors des événements. »
Aurore Delbosc, en 5e année à Sciences Po Toulouse
Après avoir préparé le concours commun avec le dispositif d’égalité des chances, Aurore Delbosc a intégré Sciences Po Toulouse l’année après avoir postulé par la voie Mention très bien au baccalauréat. « Le parcours Carrières administratives et la Prépa talents m’ont permis de préparer le concours d’administratrice territoriale et d’être lauréate du concours d’attaché territorial. La Prépa talents a également été une opportunité pour moi puisqu’elle m’a permis de faire des visites d’institutions, comme la préfecture, et offrait également la possibilité de faire des stages d’immersion courts. »
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Explorez la richesse des territoires avec la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes – Le secteur bancaire est protéiforme ! C’est le moment de rejoindre une banque mutualiste, coopérative et régionale qui offre également aux jeunes diplômés des opportunités nationales et internationales. Suivez les conseils avisés de Daniel Karyotis (Sciences Po Paris 88), Directeur Général de Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes.
Diplômés des Sciences Po en 2023 : les recruteurs se les arrachent déjà !
42 % des apprentis sont recrutés avant même leur diplôme en poche. Mais qu’est-ce qui fait des jeunes diplômés de Sciences Po des recrues de choix pour les entreprises engagées ? On fait le point.
Plus de 11 800 candidats ont tenté d’intégrer l’une des sept écoles du réseau Sciences Po lors du concours commun 2023. Et on comprend pourquoi tant les débouchés sont variés et l’embauche quasi-assurée. Néanmoins, seuls 1 163 d’entre eux ont pu intégrer un de ces IEP lors de cette rentrée, faisant de la formation une des plus sélectives de France.
L’insertion professionnelle stagne… au top niveau pour les Sciences Po en 2023
Si l’intégration dans un des Sciences Po reste difficile, l’insertion professionnelle, elle, est beaucoup plus facile. Plus de 9 diplômés de Sciences Po sur 10 ayant décidé d’entrer dans la vie professionnelle sont en activité. Si ces chiffres peuvent varier selon les écoles, le constat est toujours le même : les jeunes dip’ ont la cote. Ainsi, le taux d’insertion pour la promotion 2020 de Sciences Po Lille s’élevait à 93 %. À Sciences Po Grenoble-UGA, 83,6 % des diplômés actifs ont trouvé leur premier emploi en moins de deux mois. À deux ans, Sciences Po Bordeaux affiche quant à elle un taux d’insertion professionnelle de près de 100 % (98 %). Autre point commun : dans leur majorité, les emplois occupés sont stables, c’est-à-dire en CDI et exercés à temps plein, comme pour 74 % des diplômés de Sciences Po Aix et 95 % de Sciences Po Lyon. Résultat, 84 % des diplômés de Sciences Po se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur premier emploi. Un chiffre identique au nombre de jeunes dip’ satisfaits de leur formation à Sciences Po Grenoble-UGA.
Une grande diversité de débouchés
Un des principaux centres d’intérêt d’une formation pluridisciplinaire, comme le propose Sciences Po, repose sur la diversité des opportunités de carrière qu’elle ouvre, tant d’un point de vue sectoriel que statutaire. Premier constat : le secteur privé reste un choix privilégié dans la plupart des écoles. À Sciences Po, 65 % des diplômés y effectuent leurs premiers pas dans la vie professionnelle, tout comme les 2/3 des diplômés de Sciences Po Aix. Ils ne sont que 43 % à Toulouse, mais devant le secteur public (36 %) et l’associatif (21 %). En revanche, on observe là aussi une grande hétérogénéité dans le choix des secteurs d’activité : conseil et audit, collectivités territoriales et administration d’État, banque et finance, presse, médias et communication, audiovisuel, humanitaire et relations internationales, politique et relations publiques, culture, environnement… À Rennes, la parité est même atteinte : 4 diplômés sur 10 travaillent dans le secteur public et 42 % dans le secteur privé. Bref, Sciences Po mène à tout… et partout.
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Au cœur du care chez DomusVi – DomusVi accompagne près de 100 000 personnes âgées quotidiennement : pour la moitié d’entre elles dans leur vie à leur domicile et pour l’autre moitié, dans les 500 résidences médicalisées, résidences seniors, centres de jour et structures de psychiatrie du Groupe, DomusVi accompagne et prend soin de nos aînés. Un secteur qui place le sens de l’autre et l’entraide intergénérationnelle au cœur de ses missions. Ludovic Boursin (Sciences Po Grenoble 98), Directeur de la Communication et des Affaires Publiques du Groupe DomusVi, témoigne des engagements humains de l’entreprise.
Toutes les tailles d’entreprise
Côté lieu de travail, les diplômés des IEP affichent en revanche davantage d’homogénéité quant à la taille des organismes dans lesquels ils travaillent. Si 32,2% des diplômés de Sciences Po Lyon évoluent dans une PME de 10 à 249 salariés, 30 % des actifs et actives issus de Sciences Po Lille travaillent dans des grandes entreprises de plus de 5 000 salariés. Fait particulièrement marquant du côté de Sciences Po Rennes : plus de 2/3 des hommes évoluent plutôt dans des très grandes entreprises, alors que les femmes se répartissent un peu plus dans les entreprises toutes tailles confondues.
Cocorico
L’Hexagone attire toujours autant. C’est même la destination favorite pour 92 % des dip’ de Sciences Po Toulouse et 88 % de Sciences Po Lille. À Lyon, le taux de diplômés à l’étranger ne cesse de chuter, passant de 17 % en 2018 à 11 % en 2020. En revanche, ils sont plus nombreux à Bordeaux à privilégier l’international (20 %), loin des 38 % des diplômés de Sciences Po travaillant hors de France (dans 75 pays), soit un point de plus par rapport à l’an dernier. À noter qu’après l’Île-de-France, première région française à embaucher des diplômés de Sciences Po, le territoire local est très attractif. 37 % des alumni de Sciences Po Grenoble-UGA travaillent en région AURA. Ils sont également plus de 20 % à rester en région PACA ou Nouvelle Aquitaine après avoir quitté les bancs de l’école à Aix et Bordeaux.
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Objectif zéro carbone avec Schneider Electric – Fort d’objectifs ambitieux et d’une volonté de respecter l’Accord de Paris sur le changement climatique, Schneider Electric met tout en œuvre pour atteindre une réduction de 25 % de ses émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030. Vanessa Miler Fels (Sciences Po Paris 06), VP Global Environment de Schneider Electric détaille les actions pour mener à bien ce projet.
À Sciences Po en 2023, on pense… et on agit – Coup de projecteur sur l’entrepreneuriat made in Sciences Po
L’entrepreneuriat a le vent en poupe à Sciences Po Paris… et au-delà. Focus sur les dernières pépites des incubateurs et autres dispositifs entrepreneuriaux.
ACC’ESS : l’Économie Sociale et solidaire en action
ACC’ESS est née à l’initiative des étudiant.e.s de Sciences Po Bordeaux en 2021. Cette société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) répond notamment au besoin de professionnalisation des étudiant.e.s en ESS et aux demandes de conseils et d’accompagnement des structures du territoire. Pour Louise Magimel, en 5e année parcours Economie Sociale et Solidaire et Innovation Sociale, sociétaire coopératrice, et Samantha Pecheux, co-présidente de la SCIC, « l’intégration de la coopérative dans la maquette pédagogique du master permet de légitimer et de faire évoluer le projet. Les étudiant.e.s suivent des cours dédiés à la gestion de la coopérative, encadrés par des expert.e.s de l’ESS. Nous développons ainsi des compétences professionnelles concrètes (gestion d’une entreprise, relations partenariales, élaboration et suivi d’un budget, contractualisation, vente…), mais également des compétences humaines nécessaires à la coopération. »
Vous souhaitez travailler avec ACC’ESS ? Contactez-les : scic.access@gmail.com
Baccology : l’histoire d’une passion familiale autour du vin
Baccology, c’est une aventure père-fils incubée à Sciences Po Toulouse. Expatrié deux ans en Chine, Antonio, le père, constate une réelle barrière linguistique et culturelle entre les pays occidentaux et asiatiques en termes de compréhension et de connaissance du vin. C’est ainsi que naît Baccology avec l’aide de son fils, Clément Marchal, alumni du Master de Stratégies d’Entreprise. « L’idée est de créer un langage universel autour du vin, accessible à tous et permettant de faciliter les échanges culturels et commerciaux via une plateforme pensée comme une médiathèque. L’incubation à Sciences Po offre un statut de légitimité du projet. Certains professeurs m’ont fortement encouragé à entreprendre, comme Adrien Peneranda, directeur des études et Éva Coll Martinez, professeure d’économie. » Prochaine étape : le lancement prévu en novembre 2023. À noter que des places restent à saisir au sein du capital.
Contact : clementmarchal@yulyscie.com
Témoignage de Papa Alioune Ba, diplômé de Sciences Po Toulouse
« Grâce à mon statut d’étudiant-entrepreneur et au dispositif Pépite France, je travaille sur un projet de création de la première plateforme d’intermédiation numérique ou multiface – KhelComBack (savoir en Wolof et retour en Anglais) – qui permettra la contractualisation sur compétences spécifiques entre les Sénégalais diplômés à l’étranger, particulièrement en France et les entreprises, les industriels, les organismes publics situés dans leur pays d’origine. L’accompagnement du pôle entrepreneurial de Sciences Po Toulouse m’a permis de quasiment boucler l’étude de marché. L’incubation m’a permis de passer d’un stade embryonnaire à celui de la maturité avec un accompagnement sur mesure de mes tutrices socio-pédagogique et socioéconomique. L’incubation m’a permis aussi d’être sélectionné dans des concours comme CRECE Occitanie ou Pépite France. »
FoodPrint accompagne la restauration dans sa transition écologique
Passionnée par les enjeux de l’agriculture et de l’alimentation du futur, Elisa Jourde a intégré l’IEP de Grenoble en 2018 avant de lancer FoodPrint, « une solution visant à faciliter la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la restauration et à sensibiliser les consommateurs à l’alimentation durable. Nous proposons un service clé en main de calcul et d’affichage environnemental pour la restauration, des études d’impact de cet affichage pour les restaurateurs et des ateliers de sensibilisation à l’alimentation durable et à l’élaboration de menus bas carbone. Mon parcours à Sciences Po Grenoble m’a permis d’acquérir des compétences bénéfiques pour mon parcours entrepreneurial. Grâce notamment à la possibilité de suivre un master extérieur lors de ma dernière année, j’ai pu concentrer mes efforts sur la réalisation de mon projet tout en obtenant mon diplôme. »
H2D : un projet durable made in Sciences Po Rennes
« Mon projet entrepreneurial est le fruit d’un ensemble d’expériences, de réflexions et de velléités. » Voilà comment Jérémy Houbé-Cieplik, vice-champion de France d’aviron et étudiant en M1 Management de Projets en Énergies Renouvelables à Sciences Po Rennes, présente H2D : H pour hydrogène, D pour deutérium, l’une des preuves du Big Bang rappelant l’importance du long-terme, et le 2 incarnant la collaboration avec son associé Didier Grillot. « Dès septembre 2023, H2D sera un cabinet de conseil en mesure d’accompagner toute structure dans la réduction de son empreinte carbone, l’évaluation du bien-être de ses employés et, à terme, dans le développement d’énergies renouvelables. J’ai la chance de bénéficier d’un véritable accompagnement de l’école, que ce soit auprès du Pôle Développement & Partenariats ou pour des conseils juridiques. J’ai pu aussi être mis en contact avec Les Pépites de Bretagne, un pôle étudiant pour l’innovation et l’entrepreneuriat. » Après son Master 2, Jérémy Houbé-Cieplik compte se consacrer à 100 % à H2D.
Portrait de Mehdi Cliquennois, entre vie étudiante à Sciences Po Lille et entrepreneuriat
« Je développe un réseau de structures d’accueil inclusif de jeunes enfants, notamment atteints de troubles du neurodéveloppement, sur le bassin minier et le Douaisis. Fin 2024, environ 16 ETPs auront été créés. Lorsque j’ai présenté mon projet aux équipes de Sciences Po, j’ai tout de suite trouvé des oreilles attentives et de nombreux conseils, auprès de Benoît Lengaigne notamment, référent entreprenariat et de Cécile Chalmin, directrice des études. Sciences Po Lille me fournit ainsi un suivi projet, une scolarité modulée avec une journée libérée par semaine et une oreille attentive. Cette double-vie entre Sciences Po et mon projet est un moyen de développer de nombreuses compétences auprès de nombreux partenaires et acteurs, privés comme institutionnels. Il y a eu une vraie complémentarité entre les deux. »
« Être étudiant n’est plus un frein mais un vecteur d’opportunités »
C’est lors d’un voyage en Asie, que Marie Laurence Heimburger est sensibilisée à la raréfaction de l’eau et au stress hydrique. À son retour en France, elle crée, en collaboration avec des ingénieurs des Mines et des Arts et Métiers, un système de potabilisation de l’eau en temps réel et remporte plusieurs concours lui permettant d’être accompagnée financièrement, juridiquement et logistiquement. « Après deux ans de prépa, intégrer Sciences Po Aix m’a permis de libérer du temps dans la semaine afin de m’intéresser à des choses nouvelles comme l’entrepreneuriat. À mon arrivée, je me suis renseignée sur les dispositifs d’accompagnement liés à l’entrepreneuriat étudiant. La meilleure manière d’être informé des programmes et concours destinés aux étudiants-entrepreneurs est de se rapprocher des pôles PEPITE. Face à la complexité du projet, nous avons pris la décision de terminer notre master avant de nous relancer dans l’aventure. Mais je m’investis dans un nouveau projet toujours autour de l’eau. »
Le Centre pour l’Entrepreneuriat de Sciences Po : accélérateur de pépites
Lucas Rochette-Berlon, en Master Politiques publiques à l’École d’Affaires publiques, a lancé sa startup coopérative à impact, Bancoop, la première néobanque coopérative écologique, éthique et solidaire en France et en Europe. « Il est aujourd’hui de notre devoir de sortir du rang pour dédier nos vies professionnelles à ces causes critiques. L’incubation à Sciences Po est, pour moi, la consécration de cette volonté de soutenir l’engagement fort et utile et de lui permettre de changer d’échelle, via l’entrepreneuriat ! » Alors seul avec son ordinateur portable et ses idées, Lucas Rochette-Berlon intègre le Centre pour l’Entrepreneuriat. « Toute l’équipe de l’incubateur nous aide à avancer dans nos réflexions et à trouver des solutions. Les ateliers de formations nous permettent d’acquérir régulièrement de nouvelles compétences. L’émulation avec les autres startups est aussi précieuse, de même que les échanges avec le réseau et les alumni. » Une stratégie gagnante : après une levée de plus de 250 000 €, Bancoop accueille aujourd’hui sept temps plein et a déjà financé 16 projets.
>>>> Envie d’en savoir plus sur les grands métiers exercés par les diplômés des Sciences Po en 2023 ? Découvrez les portraits de ces alumni devenus top managers : Veolia puise les talents à la source – Pour faire face aux enjeux de la transition écologique, Veolia met l’économie circulaire au cœur de sa stratégie. Gabriel David, Directeur Financier de Veolia Taïwan (Sciences Po Paris 10), explique comment cela se décline sur son territoire.