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Se former pour demain… et après-demain : le boom de l’executive education

Back to school mode d’emploi. Parce que la plupart des métiers de demain n’existent pas encore, se former tout au long de la vie est devenu une véritable nécessité pour les managers. Mais comment s’y retrouver dans l’offre pléthorique proposées par les écoles ? Comment faire le bon choix ? Quel est le bon moment pour suivre un programme exécutif ? Décryptage.

 

L’executive education, quèsaco ? Des programmes de formation à destination de cadres ayant déjà acquis une expérience en entreprise. Un relai de leur formation initiale leur permettant de grimper dans la hiérarchie, de gagner en compétence ou en expertise sur des domaines spécifiques. Des programmes adaptés à leur environnement professionnel, à leur rythme et à leurs contraintes bien sûr.

 

Ça sert à quoi ?

Une formation exécutive diplômante, c’est d’abord la garantie  de se forger « une crédibilité dans son secteur. Outre l’acquisition de connaissances techniques et sectorielles de l’univers dans lequel on évolue, c’est aussi un bon moyen de développer son réseau partout dans le monde, surtout dans un secteur de niche comme le management du sport. Pour preuve, notre master exécutif est LE diplôme international en sport business » introduit Michael Tapiro, directeur de Sport Management School.

 

Pourquoi choisir un programme exécutif d’une business school ?

Parce que c’est un gage de qualité. « On y trouve le bénéfice d’une marque, la qualité d’enseignement de l’établissement et donc, une reconnaissance plus forte sur le marché du travail. Car l’ExEd est soumise, au même titre que les autres départements, à la rigueur des accréditations françaises et internationales » insiste Jordane Pedron, directeur de l’executive education à Rennes School of Business.

 

Des formations ultra connectées aux besoins des entreprises

De fait, les grandes écoles proposent des formations exécutives créées en fonction des besoins du marché. Ainsi, le programme Systèmes des transports ferroviaires et urbains de l’Ecole des Ponts ParisTech a été créé par « la demande des grands acteurs industriels du transport ferroviaire (Alstom, Bombardier, SNCF, RATP…). Une formation stratégique qu’ils proposent à leurs jeunes cadres à haut potentiel » indique Karen Peyronnin, responsable du pôle Mastère Spécialisé des Ponts.

 

C’est le moment ?

Le sentiment de ne plus pouvoir évoluer dans sa carrière n’est plus la raison principale évoquée par les professionnels qui font le choix de l’ExEd. « Ils y voient un moyen de reconfigurer leurs compétences, de renforcer leur expertise ou leurs soft skills », avance Frédérique Pain, directrice de Strate Ecole de Design – campus de Paris. Si un executive MBA est souvent motivé par une prise de conscience individuelle (besoin de recul, d’un accélérateur de carrière, de légitimer ses compétences managériales), il concerne à la fois des candidats de 35 / 40 ans qui veulent twister leur carrière, mais aussi des candidats en fin de carrière qui veulent assoir leur légitimité avant de devenir consultants » ajoute Jordan Pedron.

 

L’ExEd c’est fait pour moi… « Si au bout de 3 à 4 ans d’expérience, vous ne vous êtes pas demandé à quoi vous avez été formé pendant cette période. C’est un moyen privilégié de gagner en ouverture, en agilité et en réactivité face aux nouveaux modes de fonctionnement en entreprise. Un must have à l’ère du burn out et du bore out ! » estime Frédérique Pain.

Le coin des entreprises – pourquoi financer un programme ExEd à un collaborateur ? Si certaines entreprises « utilisent cette formation comme un levier d’attractivité et de fidélisation de leurs cadres, d’autres y voient un moyen de certifier des compétences utiles à leur évolution et de bousculer les règles établies, en formant à de nouvelles formes de management par exemple » précise Jordan Pedron.