Premier groupe français indépendant sur le marché de la sécurité, Seris excelle dans sa partie en maintenant un cap unique : être l’entreprise de référence en matière de sécurité. Ayant depuis longtemps compris que l’humain était son capital le plus précieux, elle le gère en conséquence. Le point avec Arnaud Jamet (CNAM 95- EMBA HEC 02) Président exécutif France de Seris.
Créée il y a plus de 50 ans, Seris est aujourd’hui un leader sur son secteur et ne cesse de croître. Comment s’explique ce succès ?
Quand Guy Tempereau a repris l’entreprise en 1976, elle comptait 50 salariés. Aujourd’hui, nous sommes 10 000 et les modalités de la succession de cette entreprise familiale sont déjà actées. Cet actionnariat familial stable et une connaissance parfaite du métier nous offrent beaucoup de sérénité ainsi que l’atout puissant d’une vision à long terme s’inscrivant dans la vision initiale de son créateur : maîtriser toutes les formes de la sécurité. Et encore : les clients sont principalement en B to B et essentiellement des entreprises privées sur l’ensemble du territoire grâce à nos agences de proximité, autre atout d’importance.
Effectivement présente en France à travers un réseau de 35 agences, l’entreprise s’est également implantée en Belgique et aux Pays-Bas. Quelle est aujourd’hui sa stratégie ?
Nous sommes en effet la seule entreprise française de sécurité travaillant également à l’étranger. Il faut savoir qu’en matière de sécurité, les législations sociales ou réglementaires sont restées très nationales. De fait, avoir pour client en France une multinationale également présente ailleurs n’ouvre donc aucune sorte de tapis rouge pour la suivre dans ses autres implantations. L’expansion internationale est avant tout une affaire d’opportunités à saisir. Nous restons donc en permanence à l’écoute du marché tout en continuant de progresser en France où le potentiel d’évolution demeure réel.
« Une formation
au CNAM est un excellent accélérateur de carrière »
« Respect, discipline, partage, dynamisme » sont les 4 piliers de votre culture d’entreprise. Si les deux premiers sont classiques en matière de sécurité, pouvez-vous nous dire un mot des deux autres ?
Le secteur de la sécurité est avant tout un métier de service ; le personnel en constitue le premier poste budgétaire et la marge y est très faible, de l’ordre de 10 à 12 %. Nous sommes donc le contraire d’une organisation matricielle et fonctionnons avec un management très court où chacun est tourné vers le terrain, l’opérationnel, même aux RH. Cela induit à la fois un rythme soutenu (on dit chez nous qu’on a les doigts dans la prise) et un comportement adapté, basé sur l’échange d’informations. J’attends avec impatience la météo hebdomadaire que me transmettent les 30 chefs d’agence où un écart de 100€ peut prendre une importance significative. Nous échangeons donc beaucoup, dans une proximité réelle, chacun sachant que s’il a une idée meilleure que la mienne sur telle ou telle question, sa proposition sera toujours bienvenue.
Pouvez-vous nous résumer votre parcours, nous dire à quel moment votre MBA à HEC s’y inscrit, ce qui vous a motivé alors et nous expliquer enfin en quoi consiste aujourd’hui votre mission ?
Après un service national de 2 ans effectué en tant qu’officier à Djibouti, je ne pouvais renoncer à l’action. Je suis donc directement entré dans la vie active chez Tati où je suis resté 7 ans, ayant la chance qu’un manager formidable, Olivier Alix, HEC, me prenne sous son aile et m’aide à grandir. Afin d’acquérir les fondamentaux qui me faisaient défaut ; j’ai suivi les cours du soir du CNAM durant trois ans. Ce fut rude (partis à 100, nous finîmes 30), mais Olivier avait raison, il le fallait. Après un poste de directeur Commercial/Achat/marketing dans une autre entreprise de Distribution, je suis passé Directeur Général France d’une filiale d’un groupe internationale dans l’industrie lourde. De nouveau, pour progresser, je devais acquérir de nouvelles connaissances, liées cette fois à la vision intégrée de l’entreprise. D’où l’exécutive MBA à HEC. J’avais 35 ans, une femme, trois enfants et une boîte réalisant 150 M€ de CA à gérer à côté ; on est loin du scénario idéal. Heureusement, ma compagne est une femme en or et ce nouvel enseignement m’a été précieux. Après une erreur de parcours (on en fait tous) de deux ans dans le conseil, j’ai rencontré Guy Tempereau qui m’a confié la direction générale France avec pour mission de continuer de croître plus vite que le marché, ce que je m’applique à faire (le marché stagne, et nous progressons de 5 à 10 % chaque année). Finalement, passer de la distribution, à l’industrie puis aux services est d’une grande richesse et permet de la fertilisation croisée entre les différents métiers et bonnes pratiques.
Quels sont les principaux métiers de votre entreprise, quels profils recherchez-vous et quels atouts possède Seris qui puissent donner envie aux jeunes diplômés de vous rejoindre ?
Il y a d’abord les métiers liés au réseau : responsable d’agence, planificateur… poste pour lequel nous avons par exemple recruté une jeune diplômée en mathématiques appliqués qui ne connaissait rien à la sécurité, mais que nous avons formée, et qui fait aujourd’hui de l’excellent travail. Le métier s’apprend pour peu que l’on possède l’indispensable esprit de service et l’envie de s’impliquer. Puis il y a les fonctions supports où nous recherchons également du sang neuf, les Ressources Humaines entre autres, fonction centrale chez nous. Dans tous les cas, nul ici ne risque d’être noyé dans le système : chacun est reconnu pour ses qualités et chacun possède ses faiblesses ; partant de là, on bouge en interne au gré de ses talents, on progresse vite et notre programme de formation est vraiment pertinent. Au final, nous sommes certes une grosse entreprise, mais qui doit rester familiale. Je connais personnellement chacun de nos 200 cadres.
Quels souvenirs gardez-vous du CNAM et de son enseignement ?
Je garde en mémoire quelques figures de professeurs excellents, comme Monsieur de Jerphanion ou Monsieur Mougeotte qui nous fournissaient des clés théoriques, mais venaient du monde de l’entreprise, nous aidant ainsi à savoir comment utiliser ces clés. Ce fut un enseignement excellent tout comme celui reçu à HEC, mais également très exigeant, surtout pour moi qui était déjà impliqué dans la vie active depuis longtemps. Aussi, si mon expérience peut servir, il faut savoir qu’une entrée très tôt dans la vie active, permet de bénéficier d’une plus grande expérience mais qu’il faudra bien passer par la case formation un jour si on entend progresser ; il faut alors une conviction personnelle très forte pour tenir et aller jusqu’au bout. Le CNAM est parfait pour réussir ce type de challenge.
Alternance : la force de l’évidence
« Nous avons initié notre programme d’alternance il y a deux ans. Nous en recevons 20 cette année et passerons certainement à 30 l’an prochain car les résultats obtenus sont excellents. Qu’il s’agisse par exemple de Gaëlle qui, après deux ans, est passée responsable d’agence, dirige 150 personnes et réalise un CA de 3,5 M€ ou de ce ces deux jeunes passionnés de technologies qui, porteurs de méthodes nouvelles, nous ont aidé à refonder notre informatique en allant plus vite et plus loin. Tous ne resteront pas chez nous, on le sait, mais qu’importe, chacun doit bien commencer quelque part et nous pensons que cela fait partie du rôle social d’une entreprise. Aussi mettons-nous un point d’honneur à fournir tuteurs et moyens pour aider ces jeunes à accéder à l’emploi dans les meilleures conditions possibles. »
Seris : l’essentiel
1er groupe français indépendant de sécurité – 2ème acteur sur le marché français – Une offre globale et un seul métier : la sécurité – CA 2013 : 350 M€. Les 2/3 réalisé en France (230M€) et 80 % du CA France réalisé en province – 10 000 employés dont 7 500 en France – Certifié ISO 9001 (version 2008) –
Un réseau de 35 agences de proximité
JB
Contact : emploi@seris-group.fr