Depuis plusieurs années, l’attractivité des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques tend à se réduire au profit d’une montée en puissance des CPI (classe préparatoire intégrée) : à la rentrée 2022, les CPGE scientifiques ont vu leurs effectifs à nouveau baisser de 3,8% par rapport à l’année précédente*. Cette baisse d’attractivité démontre que les attentes des nouvelles générations évoluent : pour pallier à cette désaffection, SIGMA Clermont, qui recrute en grande partie via les CPGE scientifiques classiques, projette une solution qui pourrait s’inspirer de ce qui se fait de mieux dans chaque système, à savoir un modèle de classe préparatoire hybride et intégrée dans les lycées dès la rentrée 2024.
Les classes préparatoires intégrées au détriment des CPGE
Certaines raisons peuvent expliquer la baisse des effectifs dans les CPGE scientifiques telles que la suppression des filières du baccalauréat ou encore la pandémie de COVID qui a modifié l’état d’esprit des candidats potentiels. A ce contexte, s’ajoute la peur du concours, justifiée ou non, ressentie par de nombreux étudiants qui préfèrent s’orienter vers des classes préparatoires intégrées. Pourquoi cette préférence pour ces étudiants ? Parce que la CPI, tout aussi exigeante que les CPGE classiques, présente l’avantage d’être directement sécurisée au sein d’une école d’ingénieurs et repose sur une évaluation en contrôle continu, bénéfique aux apprentissages tout au long des deux années. Des résultats jugés satisfaisants permettent alors à l’étudiant de passer automatiquement en classe supérieure. Il s’agit d’un parcours sécurisant vers une école, ou un groupe d’écoles, défini dès la classe de terminale, et de ce point de vue, les classes préparatoires intégrées sont plus adaptées aux besoins et aux attentes des nouvelles générations.
Un projet de classe préparatoire hybride pour la filière mécanique de SIGMA Clermont
Pour apporter une réponse aux attentes des jeunes, et redonner de l’attractivité aux CPGE, SIGMA Clermont projette la création d’un nouveau modèle de classe préparatoire hybride qui allierait le meilleur des deux systèmes : CPGE et CPI. Elle permettrait aux étudiants de rejoindre une classe préparatoire intégrée dans un lycée pendant deux ans, avant d’être admis à titre définitif dans une école d’ingénieurs avec laquelle le lycée est en partenariat.
L’objectif est de proposer à ces jeunes d’entrer dans une grande école ciblée, choisie dès leur inscription en classe préparatoire sur Parcoursup, en leur permettant de ne pas passer de concours à l’issue des deux années de formation. Les étudiants admis dans ce dispositif pourront également participer à des TP, à des projets associatifs, ou encore faire un stage en entreprise. Autant de possibilités proposées dans des bachelors ou des écoles postbac, et qui attirent, aujourd’hui, les nouvelles générations.
“Cette idée est née d’un double constat lors d’échanges avec le lycée Jean-Zay de Thiers. Le lycée rencontre des difficultés de recrutement dans sa CPGE PTSI-PT et SIGMA Clermont ne dispose pas de cycle préparatoire intégré en mécanique. Or, il s’avère que la CPI proposée en chimie avec la Fédération Gay-Lussac est un véritable vecteur d’attractivité pour l’école et une opportunité pour les jeunes qui intègrent ce dispositif dès l’obtention de leur bac. C’est aussi par ce cycle préparatoire intégré que nous recrutons des sportifs de haut et bon niveau qui poursuivent leur double projet grâce aux aménagements proposés par l’école. Autant d’éléments qui font rayonner l’école et qui répondent aux attentes des nouvelles générations en termes d’épanouissement et de bien-être ; des sujets importants au sein de notre école.” indique Nicolas Gayon, directeur de SIGMA Clermont.
Aussi, en faisant le choix d’une classe préparatoire hybride, les étudiants tireront des bénéfices des deux modèles de prépas (CPGE et CPI) et trouveront une réponse à leurs attentes. De la CPGE, les étudiants retiendront une méthode de travail, des bases solides et un véritable accompagnement. A ces atouts, s’ajoutent la mixité et l’ouverture sociales favorisées par les CPGE de proximité (ou de territoire). De la CPI, les étudiants profiteront du parcours sécurisant et sécurisé, de la préparation au métier, du recrutement assuré par le supérieur et d’ une solution apportée à l’anxiété liée à un éventuel esprit de compétition et au concours.
“Ce projet de classe préparatoire hybride, en partenariat avec un lycée local et implanté territorialement, remplit donc un double objectif : pallier la difficulté de recrutement parfois rencontrée par la prépa de Jean-Zay et proposer un parcours sécurisant et sécurisé dans la filière mécanique de SIGMA Clermont.” conclut Nicolas Gayton.
*Source : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
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