Communiqué de presse :
A la suite de la crise sanitaire qui a touché tous les secteurs d’activités et encore plus durement celui du sport et de l’éducation, Sports Management School (SMS) a décidé de proposer la rédaction d’un livre blanc à ses étudiants pour examiner les transformations positives ou révélatrices de difficultés induites par les crises sur l’organisation des grands événements sportifs internationaux.
Le sport face aux crises
La Covid-19 a été le révélateur d’une crise mondialisée et d’une ampleur sans précédent, tous les organisateurs d’événements ayant subi des bouleversements à plus ou moins grande échelle, partout dans le monde, ont dû s’adapter dans des temps relativement courts.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a entraîné l’exclusion du pays de la FIFA World CUP Qatar 2022, la délocalisation de la finale de la Ligue des Champions, ou encore l’arrêt brutal de sponsoring des marques russes, montrent qu’une nouvelle crise implique des conséquences nombreuses et diverses dans l’univers du sport.
La France y est confrontée, d’autant plus que dans les 4 prochains années, elle sera le pays hôte de la Rugby World Cup 2023 et des Jeux Olympiques Paris 2024. C’est pourquoi les auteurs du livre blanc ont choisi de décrypter l’impact des crises sur l’organisation des grandes événements sportifs internationaux (GESI).
Selon l’Institut régional du développement du sport, les GESI sont « des compétitions majeures de niveau international ou continental regroupant des disciplines sportives de haut-niveau et ouvrant droit à un titre, un classement mondial ou appartenant à un circuit officiel ». Cela concerne ainsi 27 événements entre août 2021 et août 2025 en France (DOM-TOM compris), ce qui n’inclut pas les compétitions récurrentes telles que Roland Garros ou le Tour de France.
La méthodologie du Livre blanc
Après avoir identifié via un benchmark les menaces pouvant fragiliser un Grand événement Sportif International (GESI), 8 crises ont été validées afin de procéder à des études plus approfondies : économique, Marketing, Médiatique, Sociétale, Sanitaire, Politique, Sportive et crise des Pratiques.
Les 8 crises identifiées ont fait l’objet de questionnaires quantitatifs et de premières interviews d’experts. Au niveau académique, les étudiants de SMS ont réalisé un oral de présentation sur leurs analyses et premières conclusions, devant le partenaire de l’école, l’Observatoire du sport.
« Cette première expérience terrain a été finalisée par des interviews complémentaires, afin d’apporter quelques perspectives d’évolutions aux différentes crises et ainsi proposer quelques pistes de réflexions. Celles-ci sont les prémices de recherches que nous souhaitons poursuivre les prochaines années, tant en
France qu’à l’international. En déployant notre réflexion au sein du réseau d’écoles internationales de Sports Management School (Maroc, Espagne, Suisse et Égypte), nous allons pouvoir analyser, comparer mais également suivre l’évolution des différentes crises identifiées lors des Grands Evénements Sportifs Internationaux organisés dans différents pays », détaille David Mignot, directeur académique de Sports Management School.
Anticipation et adaptabilité : les soft skills des GESI
Les travaux des étudiants de SMS Paris ainsi que les nombreux retours des professionnels du Sport Business illustrent à quel point la pandémie de la COVID-19 interroge les GESI sur la capacité de leur organisation à trouver une forme d’agilité pour faire face à tout type de crise. Certes, avant l’agenda 2020+5, le CIO tente bien d’intégrer une forme d’anticipation de certaines des crises étudiées mais il y a des paramètres extrêmement difficiles à imaginer d’autant plus que les délais entre les candidatures, les attributions et l’organisation de ces GESI a tendance à s’allonger. Los Angeles tout comme Brisbane disposent de 11 ans pour préparer les prochains jeux d’été.
Si l’Argentine, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay se sont positionnés pour accueillir la Coupe du Monde 2030. L’Espagne et le Portugal y pensent également, peut-être même en s’associant avec le Maroc pour une candidature « double-continent ». Et si on venait à douter de la dimension géopolitique d’un tel GESI, la Chine cherche également à se positionner pour 2030 ou 2034. Bien évidemment, que ce soit en termes environnemental, sécuritaire, commercial ou médiatique, tant d’événements peuvent survenir dans la prochaine décennie que les organisations de GESI sont « condamnées » à développer différents scenarii de crise auxquelles il leur faudra trouver des réponses.
Par nature, ce Livre Blanc sera donc amené à être revisité, adapté, enrichi, ne serait-ce par des regards hors France que sauront apporter le corps professoral et les étudiants des autres campus SMS (Egypte, Espagne, Maroc, Suisse, Italie).
Consulter le livre blanc dans son intégralité.
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