« On ne vend pas un médicament comme on vend un produit quelconque » rappelle Emmanuel Caeymaex (Promo UCLouvain 92). Aujourd’hui membre du Comité Exécutif chez UCB, le top manager revient sur sa carrière effectuée intégralement au sein de cette société biopharmaceutique belge. Son ambition ? Aider les personnes vivant avec des maladies graves en immunologie et en neurologie à vivre la vie qu’ils désirent.
UCB transforme la vie des personnes vivant avec une maladie grave. Quelle est sa vision ?
UCB est une société biopharmaceutique qui couvre toute la chaîne de valeur : de la recherche du médicament à sa mise sur le marché. Focalisés sur deux zones thérapeutiques précises – la neurologie et l’immunologie -, notre objectif n’est pas de figurer dans le Top 3 des entreprises pharmaceutiques mondiales mais d’être l’entreprise préférée des patients là où nous intervenons. Toute notre stratégie découle d’ailleurs de leurs besoins. De fait, nous investissons entre 25 et 30 % de notre CA dans la recherche, alors que la moyenne des entreprises du secteur s’élève plutôt à 15 %. Cette stratégie d’innovation est le résultat d’un constat : la clé c’est le médicament ! Pour rester compétitif, il doit être différencié, c’est-à-dire assurer une meilleure prise en charge des patients et une large diminution des symptômes, la rémission si possible.
UCB travaille avec les parties prenantes pour répondre aux besoins non satisfaits des patients et des soignants. Quels sont vos leviers pour y parvenir ?
Notre stratégie repose sur la R&D – UCB possède des laboratoires de recherche en Belgique, à Boston et près de Londres – et sur le patient. Il faut se souvenir que le temps de la recherche est un temps extrêmement long : entre la découverte d’un médicament et sa mise sur le marché, une décennie s’écoule. Notre objectif numéro 1 c’est la guérison des patients, d’où nos investissements dans la thérapie génique. De manière générale, le secteur pharmaceutique est un écosystème qui fonctionne beaucoup sur le modèle partenarial, notamment au niveau des laboratoires. Créer des communautés de personnes atteintes de maladies graves permet de mieux comprendre leurs besoins pour mieux axer nos recherches et d’améliorer nos réponses.
L’humain est au cœur de la vision d’UCB. C’est ce qui vous a séduit durant votre parcours ?
Tout à fait ! Chez UCB, nous avons à cœur de mieux appréhender et mieux comprendre les différentes expressions de la maladie, le patient type n’existe pas ! Cela fait plus de 25 ans que je suis en poste et je peux affirmer une réelle constance des valeurs malgré deux grandes mutations. Dans les années 2000 d’abord, où nous sommes passés d’une société à dominante chimique à pharmaceutique. Puis, quelques années plus tard, quand nous avons évolué d’une pharmacologie généraliste – avec des produits comme le Zyrtec – à une pharmacologie spécialisée sur les maladies neurologiques comme l’épilepsie ou auto-immunes comme le psoriasis. Actuellement nous entrons dans le domaine des maladies rares. Des maladies sévères et chroniques qui nécessitent une grande compréhension du système immunitaire et du cerveau.
#SouvenirsDePromo
Je me souviens de la rigueur du raisonnement et de la pluridisciplinarité des enseignements. À l’époque, l’Université de Louvain était une des seules universités à proposer une formation business avec une orientation scientifique. Comment appliquer la science à l’économie : voilà un bon axe de réflexion ! Evidemment j’ai également de bons souvenirs de mon échange universitaire à Vienne, c’est toujours très intéressant de se confronter à d’autres cultures.
Vos conseils aux jeunes étudiants de l’UCLouvain ?
Anticipez ! Réfléchissez bien – et assez tôt – à votre carrière pour prendre la bonne vague. De nombreux projets sont porteurs pour l’avenir, il est important de les reconnaitre. Pendant vos études, prenez des risques et testez pleins de choses car vous retomberez toujours sur vos pattes !
Chiffres clés
1928 : date de la création d’UCB
70 nationalités
8 600 collaborateurs à travers le monde
Contact : annemie.mens@ucb.com