Interview Antoine Champinot Stanley Black & Decker
© Stanley Black & Decker

Stanley Black & Decker fait percer les jeunes talents- L’interview d‘Antoine Champinot

Innovations technologiques, durabilité et formation continue, le groupe emblématique d’outillage attire les talents et les valorise. Antoine Champinot (EDHEC BS 07), directeur général France et FSA chez Stanley Black & Decker vous donne les clés du succès.

Les marques du groupe Stanley Black & Decker font partie du quotidien de millions de personnes. La recette pour se réinventer ?

Interview Antoine Champinot Stanley Black & Decker
© Stanley Black & Decker

Nous sommes une entreprise américaine leader mondial de l’outillage qui est en évolution permanente. Les Français connaissent bien les marques Facom, Dewalt, Stanley et Black & Decker qui a inventé l’aspirateur à main, la première perceuse électrique portable et le premier outil de jardin sur batterie. C’est dans notre ADN de challenger l’existant, de se réorganiser pour innover sur les produits et les services mais aussi dans la façon dont nous travaillons. Les entreprises qui savent être agiles sur leurs appuis naviguent mieux en ces temps agités.

Parlez-nous de vos champs de compétences.

Je suis directeur général de la filiale commerciale en charge du marché français et des pays d’Afrique francophones. En France, 80 % de notre chiffre d’affaires provient d’un business professionnel dans les domaines de l’industrie (production et maintenance), l’automobile et la construction. Nous avons la particularité d’avoir des positions très fortes en outillage à main et nous nous développons dans l’outillage énergisé avec la marque DeWalt en particulier. En Afrique nous sommes surtout présents avec la marque Facom dans l’environnement de l’automobile et dans l’industrie.

Votre stratégie pour renforcer la notoriété de vos marques ?

Elle commence par le développement produit pour qu’ils soient toujours innovants et répondent aux promesses de nos marques. Dans cette période de crise, l’environnement le plus protégé chez nous c’est la R&D. Nous développons plus de 1 000 nouveaux produits par an. Nous enrichissons tous nos points de contact digitaux et notre production de contenus pour être présent avec le bon message, au bon moment tout au long du parcours d’achat et d’utilisation de nos produit. Depuis deux ans, nous avons par exemple digitalisé la gestion de la garantie à vie Facom. Ainsi, en cas de produit défaillant, vous prenez une photo et obtenez un retour immédiat de prise en charge pour remplacer votre produit. Simplifier l’expérience de nos utilisateurs grand public et professionnels nous permet de rester compétitifs.

Comment l’entreprise s’adapte-t-elle aux évolutions technologiques ?

Nous sommes en veille permanente. Notre stratégie de croissance se concentre sur l‘électrification et la bascule sur batteries. C’est une transformation clé de nos environnements qui permet de simplifier le travail des utilisateurs et le rendre plus efficace, plus rapide et plus durable. Il y a de vraies innovations de rupture pour les applications professionnelles quand on développe des marteaux piqueurs, des scies radiales ou des tronçonneuses professionnelles sur batteries. Dans l’environnement du jardin, nous avons récemment lancé notre premier tracteur-tondeuse Zéro-Turn électrique à batteries amovibles.

Être un leader en matière de durabilité et de responsabilité sociale, c’est un engagement clé ?

Stanley Black&Decker est – je le crois – en avance en matière de RSE. Qu’il s’agisse d’impact de nos produits que nous électrifions, de notre impact en tant qu’entreprise avec un objectif d’aller au-delà de la neutralité carbone en 2030 ou de diversité et d’inclusion où nous avons par exemple un objectif de parité de genre et de diversité culturelle dans nos équipes de leadership à échéance 2030. Nous voulons être une entreprise plus diverse et inclusive car nous voulons que l’ensemble de nos salariés d’aujourd’hui et de demain puissent s’épanouir pleinement chez nous, professionnellement et personnellement. Mais nous voulons aussi montrer l’exemple dans nos secteurs d’activité et être acteurs du changement. Nous avons obtenu, fin 2022, la certification EcoVadis Gold ce qui nous positionne parmi les 10 % des entreprises évaluées les plus responsables en France. Il faut toutefois rester humble et se fixer des objectifs atteignables qui stimulent l’action de chacun dans sa zone d’influence.

Quelles sont les opportunités métiers pour les jeunes diplômés ?

Elles sont infinies ! Nous recrutons en permanence et il n’y a pas de parcours prédéterminés. Ils peuvent commencer dans nos équipes commerciales, marketing, finance, RH ou dans les fonctions qui travaillent sur notre transformation. Nous avons par exemple récemment recruté une personne qui nous apporte un regard neuf sur les sujets de RSE et de diversité. Depuis le Covid, nous avons basculé en mode de travail hybride, il est donc possible de travailler de n’importe où, que ce soit au siège social à Lyon, rejoindre nos équipes européennes ou internationales.

Pitchez-nous votre politique de formation ?

C’est un axe stratégique prioritaire. À travers les programmes de formations du groupe – dont beaucoup sont digitalisés – et des programmes locaux. Pour nous il s’agit notamment de créer des parcours dynamiques, stimuler la mobilité entre fonctions – commerce, marketing, finance et promouvoir la mobilité nationale et internationale. En France, notre outil Skillup nous permet de piloter notre programme de formation pour l’ensemble de nos 350 collaborateurs. Ils peuvent partager leurs souhaits de formation à partir d’un très large catalogue ou en exprimant leurs besoins spécifiques et nous développons ensuite nos plans à partir de ces remontées de besoin Le E-Business Talent Program est dédié au recrutement des jeunes talents dans le domaine de la digitalisation et le SLP (Stanley Black & Decker Leadership program) est dédié aux hauts potentiels. Nous intégrons des jeunes à la sortie de l’école et ils passent deux ans dans l’entreprise avec trois rotations internationales pour découvrir notre organisation et nos fonctions.

Comment l’entreprise encourage-t-elle l’entrepreneuriat chez les jeunes diplômés ?

L’important est de créer un environnement où la norme est de challenger l’existant. Cela fait partie de la culture du quotidien dans mes équipes. Il n’y a pas d’action particulière, mais un comportement qui montre l’exemple. Je répète souvent : venez demander pardon plutôt que la permission ! Testez votre environnement, prenez des responsabilités et, si vous vous plantez, vous aurez appris. Je suis proactif et je stimule une culture de la prise de risque. Cela passe par donner un maximum de visibilité et faire briller ceux qui ont essayé. Tous les trimestres, nous récompensons, à travers des « win awards », trois personnes qui ont sont allées au-delà.

#EDHEC

J’ai fait partie d’une des premières générations da la majeure Entrepreneurship qui m’a permis d’avoir une vision large du fonctionnement de l’entreprise et de naviguer dans les organisations. Je me souviens du directeur Olivier Masclef qui était un personnage haut en couleur. L’école est aussi reconnue pour ses cursus de formation en finance d’entreprise, une porte d’entrée idéale pour le groupe. J’ai été marqué par l’environnement associatif très structuré qui insufflait une énergie incroyable. J’ai d’ailleurs créé avec un groupe d’amis l’association la Star’Ec qui organise La croisée des talents, le premier concours étudiant de management et d’éloquence en Europe. J’étais en charge des partenariats pour la première édition. L’objectif était d’avoir une association axée sur l’environnement professionnel et de permettre la rencontre entre étudiants et entreprises.

Contact : www.stanleyblackanddecker.com/careers