#StoryTime – Le portrait d’Aline Aubertin, directrice générale de l’Isep

Interview Aline Aubertin Isep
© Communication Isep

Une top manager issue de l’industrie à la tête d’une école du numérique : n’y voyez certainement pas qu’un symbole ! Le portrait d’Aline Aubertin nouvelle directrice de l’Isep.

Interview Aline Aubertin Isep
© Communication Isep

« Nous sommes riches de nos différences ». C’est avec cette conviction chevillée au corps qu’Aline Aubertin a construit sa carrière avec engagement et agilité dans le monde industriel et associatif. Cette ingénieure chimiste et biologiste universitaire de formation qui s’est aussi frottée au business à HEC, évolue en effet depuis des années dans le domaine du pilotage stratégique et opérationnel d’enjeux business, dans des secteurs variés de haute technologie. Très engagée au sein de la communauté des ingénieurs, elle préside également l’association Femmes Ingénieures. « Je suis convaincue que la diversité et la mixité sont sources de performance et de créativité : c’est le filigrane de ma vie ! J’ai longtemps expérimenté la porosité entre le monde industriel, le monde associatif et le monde de l’enseignement et à un moment, j’ai eu envie de réunir tout ça pour être plus congruente comme disent les mathématiciens ! »

C’est alors qu’Aline Aubertin postule pour prendre la direction générale de l’Isep… avec toutes les cartes en mains pour y parvenir. « Un directeur d’école c’est quoi ?  Un leader, un gestionnaire, un manager, une personne qui représente son organisation, qui anime une communauté, qui sait créer du réseau et entretenir des relations avec les entreprises et qui est doté d’une fibre internationale. J’avais déjà toutes ces expériences dans ma besace ! » se rappelle-t-elle.

Une femme à la barre… so what ?

Ceux qui ne verraient dans sa nomination qu’un symbole, sont donc prévenus ! Même si Aline Aubertin est tout à fait prête à incarner cette dimension symbolique. « On n’attire pas de filles dans nos écoles parce qu’elles ne sont pas assez féminisées. J’ai fait de nombreuses JPO avec mon fils lorsqu’il voulait entrer en école d’ingénieurs. Au bout de la quatrième, nous n’avions vu que des figures masculines à haut niveau : comment voulez-vous ne pas faire peur aux filles et à leurs parents ? Je suis fière de faire partie des 15 % de femmes directrices d’école et de montrer aux filles que c’est aussi une voie faite pour elles ! » assume-t-elle pleinement. Se vivant comme « la garante du projet EESPIG (Etablissement d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général) de l’Isep », Aline Aubertin entend bien aujourd’hui nourrir les valeurs qu’elle partage avec l’institution : éthique, sens de l’intérêt général, ouverture sur le monde et diversité. « Ça fait 30 ans que je travaille pour qu’il y ai plus de femmes ingénieures : agir au cœur du réacteur en dirigeant une école, c’est assez gratifiant » estime-t-elle.

Plein phare sur la croissance

La féminisation de l’Isep est d’ailleurs un des deux axes de sa feuille de route. L’école a ainsi ouvert une prépa intégrée qui accepte des bacheliers ayant opté pour les mathématiques et une science non dure (économie, histoire-géographie, géopolitique) dans le but de leur faire intégrer ensuite le cycle ingénieur.  Une prépa qui concerne aujourd’hui 40 % de filles (vs 20 % en moyenne dans l’école). « Cela permet à des jeunes filles qui n’ont pas choisi un parcours tout fléché vers les écoles d’ingénieurs de ne plus se fermer de portes. » Un engagement qui nourrit aussi bien sûr son deuxième axe de développement : augmenter le nombre d’élèves formés pour répondre aux demandes croissantes des entreprises. Une dynamique qui passe par la multiplication de partenariats en régions et par la diversification des diplômes, à l’image du bachelor Informatique et projets numériques lancé l’année dernière.  

« Ce sont les ingénieurs et les techniciens qui changent le monde »

Forte de ce projet, Aline Aubertin délivre un message engagé et résolument optimiste aux futurs ingénieurs. « Si tu es un.e lycéen.ne, que tu es intéressé.e par les sciences au sens large, que tu as envie d’apprendre les dessous technologiques du numérique et avoir un impact sur le monde : nos écoles sont des voies d’excellence pour trouver rapidement un job passionnant. Faire des études techniques c’est se donner la clé pour évoluer dans n’importe quel job et n’importe quel secteur. A l’Isep, nous sommes convaincus que le numérique responsable est un véritable outil de développement au service de l’humain et de notre société et nous formons des femmes et des hommes pour le mettre en œuvre. » Alors, prêts à tenter l’expérience ?  

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